Si nous étions sur un site consacré aux séries des années 80, vous auriez compris que je m’apprête à vous parler de Franck Buck, le chasseur de fauves. J’imagine déjà les fans en délire qui arrachent leurs vêtements devant le fantasme moustachu de leur jeunesse. Mais comme nous sommes sur un site de généalogie, je vais plutôt vous parler de… Quoi ? Vous ne vous rappelez plus ? Mais si ! La série avec Bruce Broxleitner !
Bruce Broxleitner
Trêve de plaisanterie, comme je le disais avant d’être interrompu par un moustachu, je vais plutôt vous parler de Jules Fleuriste JOLY, né dans la maison de ses parents le lundi 18 septembre 1876 à Quarouble (Nord). Jules est le fils légitime de Jules JOLY, un cultivateur âgé de 35 ans et de Cressance Apolline DUEE, âgée de 25 ans. A sa naissance, il a un frère Noël Jules (un soldat de la Grande Guerre né en 1873, mon arrière-arrière-grand-père), une sœur Désirée décédée le 31 octobre 1873 à 18 mois et un frère Emile né le 27 octobre 1878 viennent compléter la fratrie. Jules est à peine âgé de 5 ans quand sa mère Cressance décède le 18 février 1882. J’aurais pu continuer ce récit en vous racontant que Jules s’est marié, qu’il a eu de nombreux enfants et qu’il a vécu heureux avec son épouse dans sa petite maison du nord de la France. Pourtant, c’est une tout autre histoire que je vais vous raconter, celle d’un homme qui a quitté son pays pour partir loin, très loin, dans les territoires orientaux de l’Empire Colonial Français.
Acte de naissance de Jules Fleuriste JOLY
Tout commence le 11 juillet 1895 quand il quitte son emploi d’employé de commerce et s’engage en tant que volontaire pour 4 ans à la mairie de Valenciennes. Il rejoint le 8e Régiment d’Infanterie de Marine cinq jours plus tard en tant que soldat de seconde classe sous le numéro de matricule 6750.
L'Hôtel de Ville de Valenciennes
Savait-il que cet engagement le mènerait au sein du 11e Régiment d’Infanterie de Marine en Cochinchine dès juin 1897, et qu’il finirait par découvrir l’Extrême-Orient ? La présence française dans cette région est plutôt récente puisqu’elle date du 5 juin 1862 quand l’Empereur d’Annam doit céder à la France les provinces qui vont désormais désigner la Cochinchine par le premier traité de Saïgon.
Le rôle du 11e R.I.M est surtout la pacification du pays, qui se fit sous les ordres du Général Callieni de 1892 à 1896. Il participe notamment au « nettoyage » des zones de guérilla et à la lutte contre le chef rebelle De Tham. Le 12 avril 1899, Jules passe en congé en attendant son passage dans la réserve qui aura lieu le 11 juillet de la même année. Dès lors, il a exercé la profession de greffier dans l’administration coloniale. Successivement commis greffier de 3e classe (1902), de 2e classe (1908), de 1er classe (1910) puis commis greffier principal quand la Grande Guerre éclate, Jules habite tout d’abord chez Monsieur BONNET, à Saïgon (aujourd’hui Hô-Chi-Minh-Ville), puis Rue de la Citadelle à Vinh-Long à partir de 2 mars 1903, avant de partir pour la province de Soc-Trang, dans le delta de Mékong.
Le Mékong à Vinh-Long
Je perds ensuite la trace de Jules. Il refait surface en France en 1915, quand il est déclaré réformé par la commission spéciale de Marseille pour cause de paludisme chronique, à la même époque, sa fiche matricule indique qu’il habite à Valenciennes. Il est décédé le 27 mars 1916 à Pertuis dans le Vaucluse. Pourquoi à Pertuis, loin de son Nord natal et la Cochinchine où il a vécu ? A-t-il souffert du paludisme suite à son séjour en Extrême-Orient ? Cela reste un mystère généalogique de plus à résoudre. J’ai demandé l’acte de décès de Jules auprès de la Mairie de Pertuis, j’espère y découvrir des informations qui me permettront de répondre à toutes les questions qui restent en suspend. Quoi qu’il en soit, je ne manquerais pas de mettre à jour cet article pour vous raconter en détail la suite des aventures de Jules JOLY sous le ciel brulant d’Extrême-Orient.
Je viens de me rendre compte que le site a été victime d’un piratage dans la journée du 16 janvier 2016. Les auteurs de cette attaque se sont contentés d’ajouter des pages proposants des tarifs avantageux sur une certaine petite pilule bleue. D’un point de vue technique, c’est le serveur FTP qui a été touché. J’ai fait le ménage, et supprimé toutes les pages indésirables. Il me reste quelques petites choses à vérifier, mais tout semble ok.
Aucun risque pour vous !
Ne partez pas (enfin... pas tout de suite) ! Je ne vais pas vous parler de l'un des nombreux contes de Noël écrits par les frères Grimm ou par Hans Christian Andersen, mais la tradition veut que, pendant les fêtes de fin d'années, les bloggeurs écrivent quelques mots pour souhaiter à leurs lecteurs d'agréables fêtes de fin d'année. Seulement voilà, j'aurais aimé faire ça de façon originale, sans tomber sur la traditionnelle tête de Père Noël suivie d'un gros "Joyeux Noël" clignotant (chacun fait ce qu'il veut, je ne juge pas).
Je me suis donc dit que je pouvais, par exemple, vous raconter que nous célébrons l'anniversaire de la naissance de Jésus, fils de Dieu et prophète des chrétiens, mais je suis sûr que vous connaissez déjà l'histoire: Marie fait un bébé toute seule (comme dans la chanson) et le met au monde dans une étable car tous les Bed & Breakfasts de la région sont complets. Puis, après avoir déposé l'enfant dans une mangeoire, elle reçoit la visite de Melchior, Balthazar et Celui-dont-on-oublie-toujours-le-nom, trois types venus d'Orient avec des cadeaux pour le nouveau-né, s'étant uniquement orientés en suivant l'Etoile du Berger. Ce qui me fait penser, au passage, que je me demande soudain si le berger de la crèche est le même que celui de l'étoile (qui est en réalité la planète Venus). Les curieux seront également ravis d'apprendre que le mot crèche vient du francique signifiant mangeoire. Bref, nos trois compères arrivent finalement à Bethléem et mangent une galette avec la famille du nourrisson. Le cousin Saül, ayant obtenu la fève, devient le premier roi d'Israël.
Les rois mages mangent la galette des rois
(source: Le Monde)
Je ne suis cependant pas très porté sur la religion, et de toute façon, la date du 25 décembre ne correspond pas du tout à la naissance du "Petit Jésus", elle aurait été choisie au IVe siècle car elle coïncidait avec la fête romaine du Sol Invictus - dans le calendrier julien, le solstice d'hiver tombait le 25 - période durant laquelle était célébrée la naissance du dieu Mithra, né selon la légende un 25 décembre. En clair, il s'agissait pour les catholiques romains de remplacer une naissance par une autre en substituant la Nativité à une fête païenne, et ainsi convertir petit à petit les païens à la nouvelle religion.
Plus sérieusement, j'aurais pu aussi vous relater l'histoire de cet évêque Nicolas de Myre, né à la fin du IIIe siècle. Selon le conservateur du Musée Copte, il possédait un héritage important et distribuait des cadeaux et de la nourriture aux pauvres et aux familles modestes pendant la nuit, de façon anonyme. Cependant voilà, j'ai préféré abandonner car, selon Wikipédia, j'aurais également du vous par de trois enfants découpés en petits morceaux par un horrible boucher (rassurez-vous, ils ont été ressuscités par Nicolas) et d'une dépouille volée par 62 marins venus de Bari en Italie. Honnêtement, je ne veux pas être responsable des conséquences de ma révélation, à savoir que le Père Noël ne vient pas d'un petit chalet en bois au fin fond du Pôle Nord mais plutôt d'une ville située en Anatolie (Turquie), surtout quand on pense à la situation politique dans cette région du monde.
Saint-Nicolas et les trois enfants
Certains me condamneront sûrement pour avoir aborder la religion avec autant de légèreté, disons que c'est ma façon à moi de rendre hommage à ceux qui nous ont quitté il y a presque un an, victimes d'une guerre de religion moderne.
Joyeux Noël à toutes et à tous.
A l'occasion du centenaire de la guerre 1914-1918, la section Nord du Comité national olympique a voulu rendre hommage à cette période tragique où le sport a connu un tournant de son évolution. 34 panneaux retracent minutieusement les moments forts du sport pendant ces quatre années, à travers des photos, des témoignages et des textes documentés.
L'exposition est visible à la BU du Mont-Houy du 18 au 22 janvier 2016 et à la BU de Cambrai du 25 au 29 janvier 2016.
Noël approchant à grand pas, je vous propose cette semaine un article gentil. Quelque chose où il n'y a rien de compliqué, aucun coup de gueule de ma part, mais juste quelques lignes à lire. Il s'agit d'une fable de Jean de La Fontaine (1621-1695) intitulée "Le mulet se vantant de sa généalogie".
Le Mulet d'un prélat se piquait de noblesse,
Et ne parlait incessamment
Que de sa Mère la Jument,
Dont il contait mainte prouesse.
Elle avait fait ceci, puis avait été là.
Son Fils prétendait pour cela
Qu'on le dût mettre dans l'Histoire.
Il eût cru s'abaisser servant un Médecin.
Étant devenu vieux on le mit au moulin.
Son Père l'Âne alors lui revint en mémoire.
Quand le malheur ne serait bon
Qu'à mettre un sot à la raison,
Toujours serait-ce à juste cause
Qu'on le dit bon à quelque chose.
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