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Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

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Le camp de prisonniers de Gardelegen

Localisation

Le camp de prisonnier de Gardelegen était situé en Allemagne, dans le land actuel de Saxe-Anhalt, entre Berlin et Hanovre. C'est dans ce camp que fût prisonnier mon arrière-arrière-grand-père Charles Augustin FIEVET pendant la Première Guerre Mondiale.

Carte des camps de prisonnier en Allemagne pendant la Première Guerre Mondiale

Carte des camps de prisonniers pendant
la Première Guerre Mondiale

La vie au camp de Gardelegen

Il s'agit d'un camp principal pour hommes de troupe à proximité d'une forêt de pins, dirigé par le Colonel GRüNER (dont le camp deviendra dans les dernières années de guerre un camp modèle), les prisonniers sont (militaires -il semblerait qu'il n'y ait que des soldats et civils) Français, Belges, Anglais et Russes. Le camp, qui retient environ 12.000 prisonniers, et mesure environ 350 mètres par 550, est entouré de plusieurs rangs de fil de fer barbelés, à l'intérieurs desquels un chemin sépare les deux bataillons s'y trouvant. environ 150 hommes par baraque, 6 baraques par compagnie, et 4 compagnies par bataillon (2 en tout). De nouveaux barbelés séparent les compagnies entre elles. Le sol, fait de sable, se transforme en boue l'hiver, et en poussière l'été. Une troupe de théâtre y est créée. Chaque jour, l'appel est de rigueur.

la cantine du camp de prisonnier de Gardelegen

La cantine à Gardelegen

A l'intérieur de chaque baraque, une série de paillasses en fibre de bois sur 4 rangs. 3 "repas" y sont donnés par jour : au réveil, café de glands, à midi et le soir, soupe de farine d'os ou de marrons d'Inde, agrémentée de quelques rutabagas et autres éléments non identifiables, et un morceau de pain KK, la ration journalière est immangeable et insuffisante. Dès Avril 1915, les premiers colis parviennent aux prisonniers. Une feuillée (toilettes rudimentaires) est installée au milieu des enclos des compagnies, elle servira de "petit salon de discussion", rendez-vous à ne pas manquer. Chaque Dimanche, plusieurs messes s'y tiennent. Les mandats envoyés par les familles ne servent pas beaucoup, le troc est roi pour toutes sortes de transactions. Le journal (clandestin) du camp se nomme "L'Exil", le seul journal autorisé était "La Gazette des Ardennes", distribuée gratuitement par les Allemands.

Le lazarett du camp de prisonnier de Gardelegen

Les baraques du Lazarett

Fin Février 1915 les premiers malades du typhus apparaissent (ils seront environ 2.000 à être atteints), une nouvelle rangée de fils de fer barbelés est installée à bonne distance du camp. Pas de douches dans le camp, à la fin de l'épidémie de typhus, elles seront aménagées. Le médecin militaire Allemand se nomme WENZIL, dans une baraque se trouvent prisonniers, 3 médecins Russes, 3 Anglais et 6 Français, 3 d'entre eux ont été faits prisonniers dès Novembre 14, les autres sont arrivés de Magdebourg pour contrôler l'épidémie. En pleine épidémie, les prisonniers, livrés à eux-mêmes, forment un orchestre. Été 1916, dans le cadre des recrutement de volontaires (par la suite obligatoire) pour travailler à l'extérieur du camp, il ne restera qu'environ 1.000 prisonniers (présence également de prisonniers belges).

Le pain KK

Le pain KK est un pain de rationnement allemand (Kleie und Kartoffeln – son et pommes de terre) qui a donné lieu en France à de multiples allusions scatologiques, dans la logique de la dévalorisation de l’ennemi.

Le pain kk dans les camps de prisonniers allemands

Le pain KK

Pour approfondir le sujet

Bibliographie