Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

On a tous rêvé, un jour ou l’autre, de se trouver une parenté avec un oncle d’Amérique. Dans l’imagination collective, on l’imagine riche, texan, et ayant fait fortune dans le pétrole ou dans l’élevage de bétail. On s’imagine déjà recevant la lettre recommandée d’un notaire où on nous annonce qu’après des années et des années de recherches, on a retrouvé en vous son seul héritier. Si ça se trouve, vous avez déjà prévu le coup en nommant vos enfants John Ross, Bobby et Pamela. Méfiez-vous car les Ewing sont bien placés pour vous dire que ça peut déchirer les familles les plus unies.

Un riche texan

Quand y pense, ce serait oublier ce cousin du XVIIe siècle qui était forgeron dans un petit village à cheval sur une rivière et qui travaillait comme un forçat pour nourrir sa famille, se serait oublier son fils, âgé d’une dizaine d’années, qui allait aider son père tous les matins. C’est également le moment où on pourrait penser à la cousine Madeleine qui a eu une dizaine d’enfants et qui vivait dans un coron du nord de la France. Pourtant on a tous, un jour ou l’autre, cherché à établir un lieu avec une personnalité connue. Je ne sais pas trop l’intérêt que les généalogistes, moi le premier, y trouvent. Je ne sais pas vraiment s’il s’agit d’une volonté de se faire mousser ou simplement de la curiosité du chasseur d’ancêtre qui est en nous. Dans tous les cas, je me suis prêté au jeu, et en comparant mes données avec celles disponibles sur Geneastar, j’ai pu me trouver deux cousins « célèbres ». Il me reste plus qu’à faire les vérifications d’usage en vérifiant en vérifiant les données.

Le premier vous sera certainement inconnu, il se nomme Alfred DANHIER. Fils légitime de Pierre Joseph Louis DANHIER et Eléonore ROGER. Il est né le 5 avril 1867 à Dour (Belgique) où il est décédé le 19 aout 1943.

Alfred DANHIER

En Wallonie, il est surtout connu pour avoir été un syndicaliste et homme politique membre du Parti Ouvrier Belge (P.O.B). Dans sa commune natale, il est successivement conseiller communal (1904), échevin (1907), avant d’être élu bourgmestre en 1921 puis sénateur provincial du Hainaut de 1919 à 1936. Surnommé le « Bâtisseur », il pose la première pierre de la Maison du Peuple au Hameau de Trichères (en 1923) et la première pierre de la Salle des Fêtes (en aout 1928).

La maison du peuple au hameau de Trichères à Dour

En réalité, je dois vous avouer que j’ai un peu triché car je ne suis pas parent avec Alfred mais plutôt avec son épouse, Thémire AMAND, à laquelle il s’est uni le 13 novembre 1897. Thémire est née à Dour le 7 juillet 1870 et est la fille légitime d’Adolphe AMAND et Emilie JEANMOTTE. Alfred et Thémire auront 5 enfants : Jean (né en 1900), Georges (né en 1902), Maria (née en 1904), Léonie (née en 1906) et enfin Edmond (né en 1908). Je vais vous passer les détails de ma parenté avec elle, pour faire simple, nos ancêtres communs sont un couple ayant vécu entre la fin du XVIIIe et le début du XVIIIe : Alexis Silvestre AMAND (1681-1743) et Marie Claude ROBERT (1690-1756), qui sont respectivement mes sosas 1024 et 1025.

On reste dans le monde politique avec le second cousinage dont je vais vous parler et dont j’ai découvert l’existence il y a tout juste quelques semaines : Arlette LAGUILLER.

Arlette LAGUILLER (1974)

Je vais rester assez flou car je ne pense pas avoir la capacité d’écrire des lignes sur une personnalité politique qui est encore vivante. Le site Politique.net la décrit toutefois comme née en 1940, au sein d’une famille ouvrière aux Lilas en banlieue parisienne. Après son BEPC, elle doit quitter l’école dès l’âge de 16 ans et entre au Crédit lyonnais où elle exerce la profession de mécanographe. De 1974 à 2007, elle se présente 6 fois aux élections présidentielles sous les couleurs de Lutte Ouvrière.

Nos ancêtres communs sont Jean-Baptiste GRAIN (vers 1753-1838), marchand de vaches, et Madeleine CARPENTIER (vers 1751-1829), un couple qui a vécu à Villers-Guislain (Nord) entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Ils ont la particularité d’être plusieurs fois mes sosas : 1006 et 480 pour Jean-Baptiste, 1007 et 481 pour Madeleine. Si vous n’êtes pas à l’aise avec la numérotation de sosa, disons qu’ils sont chacun deux fois mes ancêtres car leurs descendants se sont mariés entre eux.