Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

La généalogie et nous

Il y a quelques mois, je vous parlais d’un copyright généalogique. Globalement, l’idée est de protéger ses données pour éviter que les gens recopient et s’approprient le résultat de vos recherches sans même prendre la peine de vous mentionner. Il y a quelques jours j’ai découvert une coquille dans ma base de données, sans doute un instant d’inattention ou une erreur de frappe. Je sais que certains vont penser que ce n’est pas sérieux mais le principal c’est de la trouver et de la corriger vous ne croyez pas ? Je me suis aussi aperçu que l’erreur en question s’était propagée sur quelques arbres d’un site de partage bien connu… (Qui a dit Geneanet ?)

Je vais encore jeter un pavé dans la mare généalogique et éclabousser les arbres qui l’entourent avec une idée. Elle n’est pas déontologiquement correcte, aussi je vous assure que je ne l’appliquerai pas, même si j’en meurs d’envie, juste par curiosité, juste pour voir. Mais la généalogie n’est pas un jeu et en tant que passionné d’histoire locale je sais qu’on ne plaisante pas avec l’histoire et ses sources.

Vous connaissez sans doute le Cheval de Troie ? Mais non, pas les virus! Je vous parle d’un événement un peu plus ancien. Les grecs, lassés par une guerre qui n’en fini pas, font mine de partir. Ils laissent sur la plage un cheval de bois. En découvrant le cheval, les troyens pensent qu’il s’agit d’un cadeau pour le dieu Poséidon et le rentre entre les murs de la cité. Ils ignorent que quelques grecs (dont Ulysse et le fils d’Achille) sont cachés à l’intérieur.  La nuit venue, les grecs sortent du cheval, ouvrent les portes de la cité et le reste de l’armée grecque part à l’assaut de Troie pour lui faire subir le sort que l’on connait tous. Il y a aussi une théorie, proposée par le professeur Matt Groening qui voudrait que le roi Priam ait juste voulu ajouter le cheval à sa collection d’animaux en bois mais je vous en parlerai une autre fois car sinon on va s’éloigner du sujet que je veux aborder avec vous aujourd’hui.

Je vous propose d’adapter cette idée à la généalogie, imaginez que vous puissiez ajouter à 3 ou 4 individus des événements qui ne se sont réellement produit ? Vous voyez où je veux en venir ? Toutes les personnes qui auront ces événements dans leurs arbres, auront recopié vos données sans prendre la peine de vérifier. Il faut bien comprendre que je ne suis pas anti-partage, bien au contraire. La coopération et l’entraide sont les clés de la généalogie. J’estime juste qu’il faut prendre la peine de vérifier les sources que l’on utilise.

Quand j’étais gamin (qui a dit la semaine dernière ?), on jouait au téléphone arabe: C’est un jeu qui consiste à faire circuler rapidement de bouche à oreille à travers une file de joueurs, une phrase inventée par le premier d'entre eux puis récitée à voix haute par le dernier. L'intérêt est de comparer la version finale de la phrase à sa version initiale. En effet, avec les éventuelles erreurs d'articulation, de prononciation, les confusions entre des mots et des sons, la phrase finale peut être tout à fait différente de la phrase initiale (par exemple « Nous sommes l'élite de la nation » pouvant devenir « Nous sommes l'hélice de la passion »). En généalogie, les données que vous recopier dans prendre la peine de les contrôler, sont passées d’arbre en arbre plusieurs fois. Comme pour le téléphone arabe, vous ne pouvez pas être sûr que les données que vous recopiez sont celles du départ.

Comme je l’ai dit plus haut, c’est juste une idée que j’ai eu, comme ça, un peu par hasard. Je continuerai à partager mes recherches avec la communauté car j’estime que c’est mon devoir de généalogiste. Dans le fond, si une personne recopie mes recherches sans mentionner la source, ou en recopiant mes éventuelles erreurs c’est son problème, plus le mien. Il est juste temps que les gens se rendent compte que mentionner une source ne sert pas juste à faire une pub pour un autre généalogiste, c’est un gage de qualité pour vos recherches. Quand je consulte la généalogie d’un autre, j’aime bien voir les sources qu’il a utilisées, ça me donne des idées pour de nouvelles pistes de recherche, je me dis « Tiens, je n’aurais pas pensé regarder dans cet ouvrage ou dans cette base de données ! ». Dans le fond c’est un peu comme si j’allais voir Yves Coppens, que je lui présentais l’arbre phylogénétique des hommes préhistoriques le plus complet, comprenant même des êtres qui n’ont pas encore été découverts. Que pensez-vous qu’il puisse me répondre ? Rien. Je crois qu’il n’en voudra pas et préférera faire des fouilles, des découvertes pour ensuite formuler des hypothèses et en tirer des conclusions. C’est ce qui fait de l’archéologie une passion plus qu’un métier.

Tout cela m’amène au second point que je veux aborder avec vous, il s’agit cette  fois ci d’une chose beaucoup plus sérieuse qui va toutefois m’attirer la colère de mes collègues généalogistes. Je définie le généalogiste comme un chercheur qui regroupe un à un les indices et les documents pour résoudre des énigmes et découvrir ses ancêtres. Ce n’est peut-être pas la meilleure des définitions mais elle résume sans doute bien le concept. Dans ce cas, peut-on qualifier de généalogiste une personne dont l’arbre est composé à 80% de greffons ? A l’heure où j’écris ces lignes, mon fichier Heredis est composé de 2900 personnes. Je suis sûr que si je fais une petite recherche sur Geneanet, je pourrais facilement trouver des cousins et des ancêtres supplémentaires. De la même façon, je pourrais me rendre sur le site Cyber-Généalogie, télécharger un gedcom et l’importer dans ma base de données. Mais honnêtement ? Où est le plaisir ? J’ai mis plusieurs années pour retrouver la piste de mes cousins de Pennsylvanie et d’Oklahoma, c’est cent fois plus agréable que de trouver des ancêtres du XVIIe siècle en greffant l’arbre d’un autre sur le mien. L’heure n’est-elle va venue de séparer les généalogistes en plusieurs catégories ? Je crois que la réponse est non, au risque de voir s’installer une sorte de système de castre à la tête duquel nous aurions un groupe de généalogiste qui se considéreraient comme l’élite. Comme l’a dit l’auteur du blog GenBèble sur Facebook, « La propagation d'erreurs est inhérente à la généalogie. Je dirais même à l'histoire. A nous de vérifier et surtout au logiciel de comprendre qui a raison à partir des sources ».

Pour conclure, je vais vous proposer un marché. S’il vous arrive de recopier des morceaux d’arbre pour venir les greffer au votre, changez votre méthode de travail. Je sais que c’est très dur, surtout quand on débute en généalogie et que l’on a une liste d’ancêtres qui contient une trentaine de personne. Essayez de faire comme je l’ai expliqué tout à l’heure, regardez les sources et comparez les méthodes de travail des généalogistes. Je vous promets que c’est un nouveau monde qui va s’ouvrir à vous. Vous allez retrouver la joie de vos débuts en généalogie,  ce que vous avez ressenti quand vous avez commencé à lire vos premiers actes.

Bonne recherche… 

Je me souviens encore de mes premiers pas dans le monde de la cyber généalogie. C’était en 2005, à l’époque je n’avais pas encore internet chez moi alors je me connectais à la fac dès que j’en avais l’occasion. J’ai d’abord découvert genealogie.com mais j’ai très vite été déçu de voir que les informations étaient mises à disposition uniquement si on payait auparavant un abonnement. Puis j’ai découvert Geneanet… Je passais des heures sur le chat (aujourd’hui disparu) où les habitués se moquaient de moi car j’abusais des « merci » et des « s’il vous plaît ». J’ai vite compris que la clé de la généalogie en ligne est l’entraide. Pour faire simple, « c’est aider pour être aidé ».

arbre généalogique

Oui mais…

Je ne reviendrais pas sur le fait que certains généalogistes profitent de ce mot pour « faciliter » leurs recherches, à condition que l’on puisse encore parler de recherches, car je risque de m’éloigner du sujet que je veux aborder avec vous aujourd’hui. Revenons aux groupes de discussion, il s’agit d’un groupe de généalogistes qui échange des informations par l'intermédiaire d'un serveur. C’est génial comme concept, je peux ainsi obtenir l’acte de naissance de mon aïeul naît à 800 km de chez moi ! Mes recherches m’ont emmené à Andenne, une commune belge située à quelques kilomètres de Namur. Logiquement, je me suis mis à la recherche d’un « groupe Yahoo » de cette région. J’ai finalement trouvé « Geneahuy », c’est parti pour l’inscription. Elle se passe comme d’habitude, cependant, avant la validation de mon inscription, ils me demandent de remplir un document pour me présenter un peu à la communauté Geneahuy. Pas de soucis, je le remplis et je leurs envoie le dit document :

Voir la fiche d'inscription

Six mois ont passé, et je n’ai toujours pas eu de nouvelles. J’ai mené ma petite enquête et si j’en crois ce qu’il se dit sur Twitter, il semble que je ne sois pas le seul dans ce cas. La semaine dernière, j’ai découvert Geneandenne, un autre groupe consacrée à cette commune et pareil, l’inscription m’a été refusée sous prétexte que je n’ai pas mentionné mon nom, mon prénom et mon lieu de résidence dans mon profil Yahoo… Ont-ils bien regardé? J’en doute…

Voir mon profil Yahoo

Je suis désolé mais je me demande si finalement les généalogistes de Belgique ne veulent pas rester entre belges. Heureusement, il y a aussi des généalogistes belges qui sont géniaux ! Je pense par exemple à l’Association Généalogique du Hainaut Belge (AGHB) qui, via son forum, m’a aidé à débloquer une branche située dans le Tournai du XIXe ou encore à Fernand avec qui j’ai échangé des documents sur la famille QUINTIN.

Mes recherches sur l’histoire de mes ancêtres m’ont amené à utiliser des groupes de discussion ou des forums pour le Nord, le Pas-de-Calais, la Marne, les Ardennes, le Bas-Rhin, la Moselle et même les Etats-Unis où Ruth, une personne que je ne connaissais pas, m’a proposé de faire des recherches et de m’envoyer des copies des documents par avion. Mais je n’ai jamais rencontré un site, un forum ou un groupe de discussion qui refusait ou ne répondait pas à une inscription. La plupart du temps, il suffit d’être poli et courtois.

Je vous vois venir, certains d’entre vous vont résumer mes propos et me dire que je pense qu’on est sympa si on m’aide, nul si on ne m’aide pas. Ce n’est pas du tout ça. Je cherche juste à comprendre pourquoi l’inscription sur les deux groupes Yahoo m’a été refusée, peut-être que les membres de Geneahuy auraient tout simplement pu me donner une raison ?

Je voudrais commencer par vous souhaiter une bonne et heureuse année 2012 avec toutes les bonnes choses qui vont avec : Amour, Gloire et Beauté (non je ne suis pas en train de regarder France 2).

Quand j'ai écrit l'article « copyright généalogique » le mois dernier (relire l'article), je ne pensais pas que ça aurait de telles conséquences sur moi et que je devrais écrire une suite. Pour dire les choses comme elles sont, disons simplement que j'ai reçu plusieurs mails et messages où des gens (des généalogistes peut-être ?) m'ont dit ce qu'ils pensent de mon idée. J'ai pu séparer ces personnes en deux grandes catégories : D'un côté il y a ceux qui sont clairement contre et de l'autre il y a ceux qui ne sont pas contre sans pour autant dire qu'ils sont pour. Vous comprendrez que je ne cite pas le nom des personnes pour préserver leurs vies privées respectives. Par contre, je les remercie pour m'avoir aider à approfondir ma réflexion sur le sujet. Cet afflux de messages est pour moi le signe que je que j'ai écrit n'est peut-être pas si bête. (Vive moi en 2012)

J'ai été contacter par mail par un membre de Gennpdc, un site d'entraide dans le Nord-Pas-de-Calais, qui m'a expliqué que pour lui c'est un honneur de voir ses données recopiées. Il me propose aussi de mettre la mention « reproduction interdite » en bas de mon arbre. Je suis désolé mais je ne sais pas si on peut parler d'honneur quand quelqu'un recopie en 1h le travail de plusieurs années (18 ans dans mon cas). Cher monsieur, vous prenez de grands aires en m'expliquant que Geneanet à vu son nombre de visiteur baisser après avoir été dénigré par Gennpdc mais avant de m'envoyer ce mail, avez-vous pensé à vous renseigner sur la licence GNU ? Cela vous aurait peut-être permis de faire la différence entre cette licence et une mention « reproduction interdite »,puisqu'il s'agit de 2 choses totalement contradictoires. Pour vous expliquer, je vais prendre l'exemple d'une personne qui invente un logiciel. Si elle met son logiciel sous licence GNU, elle permet alors à n'importe qui de modifier le dit logiciel à condition que cette personne indique le nom de l'auteur originel. C'est un peu comme un droit de paternité si vous voulez.

Comme je l'ai dit le mois dernier, ce concept de « copyright généalogique » n'a pas pour but de permettre à un généalogiste de devenir propriétaire de ses ancêtres. Bien au contraire ! Avec la multiplication des archives en lignes et des sites généalogiques, rechercher ses ancêtres devient chaque jour un peu plus simple et tout le monde (ou presque) peut s'y mettre. Pour dire les choses comme elles le sont, je veux faire la distinction entre les 2 sortes de généalogistes qui envahissent le web : les recopieurs et les chercheurs. Je me souviens de quelqu'un qui m'a dit une fois qu'être généalogiste était « quelque chose de facile car on trouve tout sur le net, en une après-midi c'est fait ». Mouais....n'empêche que je préfère une base de 100 ancêtres que j'ai trouvé après des années de recherche qu'une base de 500 ancêtres que j'ai recopié en un week-end. C'est un peu comme lorsque je réalise un site pour un de mes clients, j'ai le choix entre voler une photo sans demander l'autorisation et sans payer de droits d'utilisation à son auteur et utiliser une photo libre de droits. C'est avant toutes choses une histoire de moralité et j'irai même jusqu'à dire d'éducation.

Je ne sais pas si un membre de la FFG lira un jour cet article, mais je pense qu'en écrivant dans le code de déontologie « Le généalogiste partage le fruit de ses recherches en les publiant ou en déposant une copie de son travail à la bibliothèque d'une société dont il est membre. », les membres de la FFG pensaient plus à un dépôt à titre de conservation qui pourrait être consulté à titre informatif qu'à un travail qui serait amené à être entièrement recopié par quelqu'un voulant faire des recherches, même si le mot recherche n'est ici pas le plus approprié. Comme me l'a indiqué quelqu'un dans un message, il semblerait qu'en droit français un arbre généalogique puisse être considéré comme une « œuvre de l’esprit » et qu'il puisse donc être mis sous licence « creative commons ».

En ce début de XXIe siècle, la généalogie est clairement devenue numérique, c'est un loisir qui ne se pratique plus comme dans les années 70. Les généalogistes passent presque autant de temps devant des écrans d'ordinateurs à lire des microfilms ou des archives en ligne que devant des vieux registres poussiéreux. Alors peut-être que l'heure est venu de tout reformer ? Je pense que ma réflexion n'est pas si bête ou alors je n'ai rien compris au monde de la généalogie. J'imagine une licence sur le modèle de la « creative commons ». Globalement, il s'agirait de reprendre les grandes lignes du code de déontologie écrit par la FFG, en l'adaptant à l'époque du tout numérique. Mon but n'est pas de remettre en cause le travail remarquable réalisé par les bénévoles leurs aides permettent bien souvent d'avancer un peu plus dans nos recherches et leurs relevés nous permettent de consulter des registres sans avoir à faire 600 km, sans parler de la préservation des documents qui ne risquent plus de s’abîmer à cause des consultations successives. L'idée générale serait plutôt « tu peux prendre mais tu dis que c'est mon boulot ».

Je sais que l'idée va faire serrer les dents de plusieurs de mes lecteurs, je sais aussi que certaines mauvaises langues vont penser que ce n'est pas réalisable c'est pour cette raison que je sollicite l'aide de tous ceux qui ont compris ce que j'ai en tête et qui, grâce à leurs commentaires pour me donner un coup de mains pour développer ce projet. Une dernière petite chose avant de vous laisser à vos occupations : Si vous lisez ces lignes, je vous remercie d'avoir pris la peine de lire mes propos (pas toujours clairs je l'avoue) et si certains parmi vous sont fans de jeux vidéos, vous aurez sans doute remarqué que le titre de cet article est une superbe allusion à Half-Life, premier du nom.

 

J'ai récemment lu sur un groupe de discussion un message qui faisait l'apologie de la généalogie gratuite notamment via un accès gratuit aux archives. Je sais que la généalogie est, et doit rester, synonyme de partage et d'entraide mais il y a certains moments où j'ai comme un doute sur le sens à donner au concept de partage.

Il y a quelques jours j'ai mis à jour mon arbre en ligne chez Geneanet pour que soient prises en compte mes dernières trouvailles et mes dernières petites corrections. Et je dois avouer que je suis un peu horrifié quand je vois que juste après d'autres mettent leurs arbres à jour en y incorporant mes données. Je sais que le sujet à déjà été abordé des centaines de fois sur le net mais je ne comprends vraiment pas la façon de penser des généalogistes. Il y a quelques mois quand j'ai expliqué que pour une partie de mes ancêtres des XIII, XIV et XVe siècles, j'avais du utiliser des sources bibliographiques anciennes, certains m'ont rit au nez en me faisant comprendre que c'était de la connerie et que je risquais d'utiliser des informations erronées et donc de faire des erreurs. Si on suit leur raisonnement, une généalogie trouvée sur le net est plus sûre qu'un bouquin d'histoire... C'est sûr.... il y a tellement peu de généalogiste qui font des erreurs et tellement d'historien qui en font....

Le catalogue des sujet ("Schlagwortkatalog") de la Bibliothèque de l'université de Graz. La fiche montrée contient la référence à un texte de Hans Schleimer définissant les règles de classification de ce catalogue.

 

Mais je m'éloigne du sujet que je voulais aborder avec vous aujourd'hui. Je propose la mise en place du concept de "copyright généalogique". Je n'ai pas encore eu le temps de trouver la manière de le mettre en place (je viens d'avoir l'idée ce matin pendant mon petit déjeuner). Mais le but serait de créer un moyen de protéger nos données sur le modèle du copyleft ou de la licence GNU. Une personne pourrait réutiliser les données d'un autre mais elle ne pourrait pas s'en octroyer la paternité. Actuellement, c'est déjà le cas, mais ce n'est pas formel. Je sais ce que vous allez me dire, comment une personne peut-elle prouver que ses données ont été pillées, sachant que le pilleur peut toujours dire qu'il a fait les recherches lui-même ? Dans ce cas je vais juste vous répondre que selon moi, une personne qui a recopié les données des autres pour gonfler son arbre généalogique n'est pas un véritable généalogiste (je ne tiens pas compte du don volontaire). C'est normal de jeter un oeil sur les données des autres mais je vois ça comme une façon de trouver un acte manquant, de se  découvrir des cousins ou encore de débloquer une situation. Avec l'arrivée des archives en ligne, la généalogie s'est de plus en plus démocratisée, je croise souvent des gens qui me disent qu'ils ont envie de s'y mettre mais n'ont pas le temps (je pense plutôt qu'ils n'ont pas le courage mais bon...) Aussi, devant cet afflux de généalogistes, c'est à nous les anciens, qui avons connu l'ère "pré-internet" de mettre en place de nouvelles régles pour éviter une baisse de la qualité de nos données.

Pour conclure, je voudrais ajouter que ce concept de "copyright généalogique" n'a pas vocation à définir un acte de propriété vis à vis de nos ancêtres respectifs, il s'agirait juste de proteger de nombreuses années de recherche et de travail tous en essayant de rester en accord avec le code de déontologie de la généalogie de la Fédération Française de Généalogie, je pense notamment à l'article intitulé "L'entraide mutuelle" qui dit : "Le généalogiste partage le fruit de ses recherches en les publiant ou en déposant une copie de son travail à la bibliothèque d'une société dont il est membre.". En clair, ce "copyright généalogique" permettrait de partager sans être pillé.

(crédit photo : Dr. Marcus Gossler - Wikipédia)

 

Je ne sais pas si vous avez eu le temps de jeter un oeil sur internet en ce moment, mais êtes vous au courant qu'une personne c'est appropriée la mémoire des hommes et des femmes qui sont morts pour la France pendant la Première Guerre Mondiale ? Pour ceux qui ne sont pas au courant de l'histoire :

http://centenaire-1914-1918.com/index.htm

Je trouve ça effarant que l'on se serve de ceux qui se sont sacrifiés pour nous juste pour gagner de l'argent. Si vous allez faire un petit tour sur le site concerné, vous trouverez une liste de produits dérivés qui fait peur. je trouve parfaitement regrettable que l'Institut national de la propriété industrielle (I.N.P.I.) ait pu accepter pareil dépôt de marques. En théorie, l'emploi d'expressions aussi usuelles que « Centenaire de la Première guerre mondiale », « Centenaire de l'Armistice » ou « 100 ans de la Grande guerre » pourrait être jugé constitutif d'une atteinte auxdites marques par l'éminent conseil de notre héraultais, pour qui le devoir de mémoire est avant tout affaire de gros sous.Tous les moyens sont bon pour d'enrichir ! Plus que jamais, peu importe la manière, quand bien même elle heurterait de front la plus élémentaire morale et, au delà, la conscience nationale.

 

 

En tant que généalogiste, je ne peux qu'avoir une larme à l'oeil en passant à mes 5 ancêtres qui ont été prisonniers pendant le premier conflit mondial. Merci de m'avoir lu jusqu'au bout, j'aimerai franchement avoir votre avis sur le sujet.

Mise à jour du 13 juillet 2011

Voici la réponse que j'ai reçu de la part du Cabinet du Premier Ministre:

"Votre courrier électronique du 30 juin 2011 est bien parvenu au Cabinet du Premier Ministre.
Compte tenu des préoccupations dont vous vous faites l'écho, votre correspondance a été transmise à Monsieur Gérard LONGUET, Ministre de la défense et des anciens combattants, afin qu'elle soit examinée avec toute l'attention nécessaire. Vous serez tenu directement informé de la suite qui lui sera réservée.
Je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs."