Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

Son père, Giovanni Santi, qui est lui-même peintre et qui jouit à la cour du duc d’Urbino, Frédéric III de Montefeltro, d’une certaine considération, est son premier maître. Celui-ci meurt cependant en 1494, trois ans après son épouse. Raphaël, qui n'a que onze ans, se retrouve orphelin. Après avoir suivi l’enseignement de divers peintres, il quitte sa ville natale et part étudier à Pérouse en Ombrie auprès du Pérugin. Celui-ci en vient cependant à imiter son disciple, de même que celui-ci imite et apprend du maître. Les deux s’entendent très bien et Le Pérugin restera un grand ami de Raphaël.

Dès 1500, à dix-sept ans, il commence à s’affirmer comme « magister ». Il n’est ainsi plus disciple d’un autre maître, mais maître lui-même. Cela lui confère le droit d'avoir un atelier, des aides et des élèves. Il peint le retable « le Couronnement bienheureux de Nicolas de Tolentino » pour l'église Sant'Agostino de Città di Castello, un tableau qu'il exécute avec l'aide d' Evangelista di Pian di Meleto, ancien assistant de son père.
Son premier chef d'œuvre peut être daté de l'année 1504 — Le Mariage de la Vierge — un tableau qu'il réalise avant de quitter Pérouse, alors qu'il est encore dans l'atelier du Pérugin, en traitant le même sujet que son maître, pour comparer les mérites respectifs de l'un et de l'autre.

Le mariage de la Vierge (1504)

Âgé de 21 ans, il quitte Pérouse pour Florence.
Le 1er octobre 1504, Giovanna Felicita Feltria della Rovere, épouse du duc d'Urbino, adresse à Pier Soderini, gonfalonnier de la République de Florence, une lettre de recommandation pour que Raphaël reçoive à Florence les commandes que son talent mérite.
La République florentine vient de rappeler Michel-Ange (1475-1564) et Léonard de Vinci(1452-1519). Raphaël va bénéficier de l’influence de ces deux grands maîtres, qui vont achever sa formation. Léonardo da Vinci le reçoit dans son atelier. Il y découvre les chefs d'œuvre de la Renaissance florentine. Il réalise une série de Vierges et de Madones : la Vierge dans la prairie (1506), la Vierge au chardonneret (1507) la Belle Jardinière (1507) et aussi La Dame à la Licorne.
La période florentine de Raphaël, qui durera quatre ans, est la deuxième de sa vie. Bien qu’étant devenu un peintre indépendant, il continue d’étudier les méthodes d’autres grands maîtres, tels Léonard de Vinci, Michel-Ange ou encore Fra Bartolomeo.
Appelé à Rome par le pape Jules II, il quitte Florence en 1508. C’est ainsi que débute la troisième partie de sa vie, la période romaine.
Au Vatican, il est chargé de la décoration des salles du palais de Jules II, que celui-ci projette d’habiter pour ne pas subir la néfaste influence de la puissante famille Borgia.
C’est également à cette époque que Raphaël rencontre celle qui sera le grand amour de sa vie. La Fornarina, surnommée ainsi parce qu’elle est la fille d’un boulanger, restera son amante durant toute sa vie. Femme d’une grande beauté, elle est très courtisée, ce qui inquiéte Raphaël qui, d’un naturel jaloux, qui n’hésite pas à interrompre son travail pour la rejoindre.
En 1513 le pape meurt. Sous son successeur Léon X — un Médicis — Raphaël voit croître ses responsabilités et son influence. En 1514, le pape lui confie le chantier de la basilique Saint-Pierre après la mort de Bramante et les fouilles d’antiquités à Rome. Cette dernière période de sa vie est caractérisée par une intense activité, qui, avec la malaria et les multiples crises de fièvre, aura raison de sa santé déjà fragile. C’est ainsi qu’il meurt à Rome en 1520 à l’âge de 37 ans seulement, après avoir exécuté son chef-d’œuvre absolu, La Transfiguration (1517-1520), résumé de toute son œuvre.

En son honneur, sont organisées de fastueuses funérailles. Raphaël repose au Panthéon de Rome.
 

Source : Article RAPHAËL (PEINTRE) de Wikipédia