Je crois que l’heure est venue pour moi de changer la ligne éditoriale de mon blog. Depuis sa création je dois reconnaître (honte à moi) que je n’ai pas encore mis d’articles construits. La plupart du temps je me suis contenté de faire des montages avec Wikipédia (qui n’est pas une source sûre) et les fiches rédigées proposées par Heredis (mon logiciel de généalogie). Alors je me lance…
Pour ce premier article en tant qu’auteur (tout de suite les grands mots) j’ai choisi un sujet banal : les professions de mes ancêtres. En bricolant avec Heredis et Excel, j’ai obtenu les résultats suivants :
Comme vous pouvez le constater, il n’y a rien de bien transcendant mes ancêtres ont des origines modestes puisque si on suppose que les professions suivantes :
- Mineur
- Ouvrier mineur
- Ouvrier aux fosses
sont plus ou moins liées au même domaine, ça nous fait 9 personnes sur 41 du tableaux à travailler dans le milieu de la mine. (C’est prévisible quand ont vit dans un bassin minier), et c'est sans parler du domestique ! Une autre fois je vous parlerai du Meunier qui travaillait au Moulin de Verpel (dans les Ardennes). Les métiers de liste ne devrait pas causer de problème de compréhension à part peut-être "jounalier". Un journalier est un ouvrier qui louait ses services à la journée. C'est marrant car cet article qui avait pour but de parler de généalogie et donc du passé me pousse à me poser une question un peu particulière :
Que sera la généalogie dans 200 ou 300 ans ?
Je ne sais pas vous, mais pendant mes recherches j’éprouve un certain plaisir à consulter des documents anciens qui grâce à leurs histoires nous permettent de retrouver l’histoire de nos ancêtres. A mon sens, ils ont une âme qui leurs est propre. En sera t-il toujours de même en l’an 2379 quand, 400 ans après ma naissance des généalogistes partiront à la découverte de leurs ancêtres ? Les années 2000 ont vu naître le « tout au numérique » avec des numérisations dans tous les sens, de nombreux organismes (départements, bibliothèques, musées, …etc.) mettent à disposition sur des sites internet toute une foule de documents.
Je me souviens d’une généalogiste qui me disait, il y a quelques années, qu’elle avait fait toutes ses recherches généalogiques sans bouger de chez elle… je réponds « ouais » mais où est le plaisir de la recherche ? Savoir que l’on a passé des jours et des jours à parcourir des volumes jaunis sur les étagères des archives ou des bibliothèques et que l’on est enfin tombé sur « LE » document, celui où on peut lire que son ancêtre à reçu une médaille parce qu’il a sauvé un enfant qui était en train de se noyer. Ou est l’émotion de voir que le gribouillis en ba s d’un acte de naissance est en réalité la signature d’un père qui, sachant à peine écrire, a signé d’une main tremblante la déclaration de la naissance de son premier enfant ?
D’un autre côté, la numérisation permet de rendre accessible les documents à un nombre des personnes beaucoup plus important :
- Les gens qui vivent trop loin des AD, par exemple je vis dans le Nord et je peux consulter les AD des Ardennes ou de Bas-Rhin depuis mon domicile, ça évite d’avoir à faire 500km pour trouver un acte.
- Les documents deviennent ainsi « accessibles », une personne handicapée et en fauteuil roulant peut faire des recherches depuis son domicile, une personne qui travaille toute la semaine peut faire ses recherches le dimanche tranquillement
Un point à ne pas négliger est aussi la « préservation ». On peut imaginer le cas un peu farfelu du gars qui est en train de lire un registre du XVIIe et qui laisse un « souvenir » sur celui ci à la suite un violent éternuement. L’attaque des champignons de 2009 aux Archives Départementales de l’Ain nous montre que nous ne sommes pas à l’abri d’une catastrophe qui est bien souvent due à des « erreurs » humaines.
Malgré toutes précautions que nous prenons aujourd’hui pour permettre à nos enfants de lire les documents anciens demain, que leur restera t-il ? Des serveurs de plusieurs milliards d’octets remplaceront-ils des kilomètres de rayonnages ?
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