Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

Je ne sais pas si vous avez l'habitude de suivre l'actualité du valenciennois, mais peut-être avez-vous entendu dire que l'église sur Sacré-Cœur allait être vendue, faute de moyens pour l'entretenir ? Je dois vous avouer que quand j'ai entendu ça sur France Bleu Nord, j'ai tout de suite pensé qu'il s'agissait de la Basilique Notre-Dame, j'ai eu envie de tweeter en mentionnant Stéphane Bern et sa mission patrimoine, j'étais déjà prêt à jouer la corde sensible en racontant comment la Vierge a sauvé la ville de Valenciennes d'une épidémie de peste en 1008. Je ne vais pas vous raconter ici toute l'histoire, mais pour faire bref, la peste ravageait le Valenciennois. Selon les chroniques, les habitants, terrorisés, s'en remirent aux mains divines et prièrent la Vierge Marie de leur venir en aide. Le dernier jour d'août, le moine ermite appelé Bertholin fut visité par la Vierge Marie qui lui demanda de regrouper les habitants pour prier près de l'église qui lui était consacrée. Après sept jours, Notre-Dame apparut, accompagnée de nombreux anges, portant un cordon écarlate. Elle demanda aux anges d'entourer la ville et ses faubourgs de ce cordon, puis tous disparurent lorsque ce fut fait."

L'église sur Sacré-Cœur à Valenciennes

L'église du Sacré-Cœur
(source: Archives Municipales de Valenciennes)

En réalité, après quelques petites recherches sur le net, j'ai découvert qu'il s'agissait de l'église du Sacré-Cœur à Valenciennes, située avenue Dampierre, à proximité d'Anzin. Destinée à desservir une paroisse nouvelle créée, elle est construite au début du siècle dernier, et connaitra de nombreux dommages pendant la Première Guerre Mondiale. Sur son parvis repose le gisant (face contre terre) de l'Abbé Augustin Delbecque, curé de Maing et fusillé dans la paroisse le 17 septembre 1914. Le motif ? Il avait sur lui, alors qu'il gagnait la ville de Valenciennes dans les premiers jours de l'invasion allemande de l'été 1914, des ordres de l'autorité militaire destinés aux soldats mobilisables, qu'il avait ramenés de Lille et cachés dans les semelles de ses souliers.

Le monument hommage à l'Abbé Delbecque
(source: Archives Municipales de Valenciennes)