Je sais que le généalogiste doit faire preuve de rigueur et de précision. Je sais aussi que les recherches doivent être méthodiques. Pourtant, il m’arrive de faire des “recherches sauvages” sur le site FamilySearch. C’est ainsi que j’ai fait la rencontre de Georges BROUETTE.
Georges BROUETTE est né le 10 novembre 1882 à Boussu (Belgique), fils d’Arthur BROUETTE (houilleur) et d’Adolphine GALLEZ, tous deux domiciliés à Boussu. La déclaration de la naissance est faite devant Lucien FIGUE, échevin, en présence de Ghislain DELECOURT, garde champêtre, âgé de quarante deux ans, et Edouard LENGRAND, sécrétaire commual, âgé de trente six ans.
Acte de naissance de Georges BROUETTE
Le 8 novembre 1902, il épouse à Boussu (Belgique) Joséphine VREUX, fille de Magloire Augustin VREUX et Philippine BOUCHEZ. Joséphine est née à Hornu (Belgique) le 28 mai 1881. En 1902, elle vit à Boussu. En 1910, Georges habite à Dampremy (près de Charleroi, Belgique). Le 31 octobre de la même année, il arrive à Ellis Island (Etats-Unis) après avoir quitté la Belgique depuis Anvers à bord du Lapland. Il a peut-être pour destination Ward dans l’Indiana.
Le Lapland
Là où le bât blesse, c’est que je n’ai pas pu trouver sa trace en Amérique, ni même un document qui m’indiquerait que sa femme Joséphine l’aurait rejoint. Pas même la moindre tombe ou trace sur un recensement. J’ai tout de même l’habitude des recherches aux USA puisque j’ai eu la chance de retrouver la trace de la famile AMAND-JOSSON qui est partie aux USA en 1908 et dont la famille vit maintenant à Charleroi en Pennsylvanie.
J’ai tout de même quelques pistes de recherches. Il a pu (par exemple) y avoir une erreur lors de la transcription du nom de Georges par les employés d’Ellis Island. Comme Lucienne Chibrac l’indique dans sa thèse en 2004, “Si l’obstacle de la visite médicale a pu être franchi sans encombre, commencent alors les entretiens avec les services de l’immigration. Il s’agit d’ailleurs plutôt d’interrogatoires policiers. Une série de vingt-neuf questions se déroule à une vitesse impressionnante. On peut aisément comprendre la difficulté, voire l’égarement, des candidats à l’immigration devant ce feu de questions, bien que l’aide des interprètes soit précieuse à la fois pour les inspecteurs et pour les interrogés.”. On peut donc facilement imaginer que le patronyme BROUETTE soit devenu BROWET, BROHET, BROWETTE ou je ne sais quoi d’autre. De plus, le raisonnement de certains immigrants était simple, ils pensaient qu’en adoptant un nom à consonance américaine, ils pourraient faciliter leur intégration en évitant de se faire remarquer et ainsi leur permettre d’échapper à la discrimination.
Des immigrants en “attente” à Ellis island
(crédits photos: Modern American History, CUNY)
Affaire à suivre !
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