Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

Revue de presse

La bibliothèque du Congrès Américain vient de mettre en ligne son "Jukebox National", un libre accès pour les internautes aux archives sonores de l'histoire des Etats-Unis. Au menu: plus de 10000 enregistrements réalisés entre 1901 et 1925, des tubes musicaux de l'époque aux discours politiques. La plupart de ces documents audio sont issus de la numérisation de 78 tours.

un 78 tours columbia

Si ça vous intéresse c'est par là : http://www.loc.gov/jukebox/

(source: RSLN)

Ayant une grosse partie de mes ancêtres maternels dans la région champenoise, je me devais de vous raconter l'histoire du champagne...

Le champagne est une vitrine remarquable pour le département de la Marne et la région. Mais sait-on que l’histoire de ce grand vin devenu si célèbre dans le monde a été fait de temps difficiles parfois capables de nourrir des émeutes? Pour ne plus rien en ignorer, il faut se rendre aux archives départementales de la Marne et découvrir l’exposition conçue par Interbibly. Elle est une occasion irremplaçable pour mesurer combien la révolte de 1911 qui a marqué le vignoble aubois et le vignoble marnais a été un traumatisme. Cela permet aussi d’apprécier les efforts qui ont été accomplis par tous les acteurs de la profession pour travailler ensemble et mettre en place un système de régulation reposant sur l’interprofession.

Au cours du XVIIIe siècle, les "vins de Champagne" , qui sont connus depuis l'antiquité, séduisent de plus en plus d'amateurs dans les cours royales de France et d'Angleterre, sous l'impulsion de certaines familles parisiennes qui possèdent des terres en Champagne. Ce siècle marque aussi une évolution, correspondant au désir des consommateurs, vers des vins gris, très faiblement colorés mais qui, selon les vignerons, vieillissent très mal en fûts. Le champagne est donc rapidement mis en bouteille (vers 1660) afin d'assurer une meilleure conservation des arômes (avec un tirage avant la fin de la première fermentation), mais il devient, en contrepartie, naturellement pétillant (surtout pour les champagnes ayant peu d’alcool, étant peu colorés et dont le tirage est fait à l'équinoxe de printemps). Ce caractère effervescent cause beaucoup de soucis aux vignerons, à tel point qu’il est surnommé « vin du diable » ou « saute-bouchon » à cause des bouteilles qui explosent ou des bouchons qui sautent sous la pression. Pour ces raisons, si les Anglais n’avaient pas été conquis par ce vin pétillant, le champagne ne serait peut-être pas ce qu'il est aujourd’hui car, à cette époque, les Anglais achetaient aux Champenois des tonneaux de vin en vrac, qu'ils se chargeaient de mettre eux-mêmes en bouteilles. Ils avaient aussi observé que la meilleure époque pour provoquer la prise de mousse était le printemps. En 1676, un poète londonien chantait « le champagne effervescent qui ranime rapidement les pauvres amants languissants. » Dom Pérignon Jeune homme ivre portant en main une des premières bouteilles de champagne, gravure Nicolas Arnoult datée de 1702.

portrait de Dom Perignon

Dom Pérignon


En 1670, Dom Pérignon (1638-1715), un moine cellérier de l'abbaye bénédictine d’Hautvillers, est le premier à pratiquer l'assemblage de raisins de différents crus, qui améliore la qualité du vin et en fait disparaître certains défauts. De plus, à l'occasion d'un pèlerinage à l'abbaye bénédictine de Saint-Hilaire en Languedoc, il découvre la méthode de vinification des vins effervescents de Limoux (considéré avec le gaillac mousseux et la clairette-de-die comme le vin mousseux le plus ancien au monde), qui existe depuis plus d'un siècle. Revenu dans son abbaye d'Hautvillers, Dom Pérignon expérimente la méthode sur les vins du vignoble champenois. C'est également lui qui introduit l'emploi du bouchon de liège, maintenu sur la bouteille par une ficelle de chanvre imprégnée d'huile, ce qui permet au vin de garder sa fraîcheur et sa mousse. De plus, il fait renforcer la bouteille en adoptant un verre plus épais, pour éviter qu'elle n'explose.

Malgré les efforts du moine, l'effervescence du vin reste empirique jusqu'aux recherches de Louis Pasteur sur la fermentation, au XIXe siècle. Les crayères près de son abbaye étaient utilisées pour conserver le champagne à température et humidité constantes. Par la suite, d'autres caves furent creusées en pleine craie. Selon le chanoine Jean Godinot qui écrivit en 1718 que « depuis plus de vingt ans le goût des Français s'est déterminé au vin mousseux », le champagne effervescent aurait donc été commercialisé dans des bouteilles spécifiques, pour la première fois en France, vers 1695.

portrait de Nicolas Irénée Ruinart

Nicolas Irénée Ruinart

D'autres archives attestent que, en l'an 1729, Nicolas Irénée Ruinart fonde à Reims le premier négoce en vin de Champagne effervescent, la maison Ruinart. Durant le xviiie siècle, le champagne commence à acquérir son rayonnement international, grâce aux propriétaires de célèbres maisons de champagne qui en assurent la promotion comme Florens-Louis Heidsieck ou Claude Moët puis, au xixe siècle, grâce à Pierre-Nicolas-Marie Perrier-Jouët et à la famille Bollinger. De même, certaines femmes, après la mort de leur mari, continuent le travail de celui-ci, entre autres Mme Pommery, Mme Perrier et Mme Clicquot (surnommée la « Grande Dame de Champagne »), contribuant elles aussi à la notoriété du champagne. Le champagne fut même décrit comme étant le « vin de la civilisation » par Talleyrand, et comme le symbole de l'amitié par Honoré de Balzac.

Pour en savoir un peu plus sur le champagne et son histoire, rendez vous à l’exposition aux archives de la Marne jusqu'au 30 novembre 2011.

Voici un article qui est paru dans la revue "Le Nord" n°247 de juin 2011. Cette revue est éditée par le Conseil Général du Nord et distribuée dans tous les foyers du département. Je n'ai pas eu l'occassion de lire le numéro de mai, je me demande s'ils parlaient du Congrès National de Généalogie. Je mène l'enquête et je vous tiens au courant.

 

extrait de la revue le nord numero 247

(Source : http://www.cg59.fr/)

Nancy: Un cours pour apprendre

Plus facile d'accès grâce à internet et à la numérisation des archives, la généalogie est en train de devenir la passion des français. A Nancy, il y a même un cours pour apprendre les bonnes techniques avant de se lancer sur les traces de vos ancêtres.

C'est sur http://www.lasemaine.fr

 

Douai: 21e assemblée générale du CEGD

Une quarantaine de personnes ont assisté, samedi aux salles d'Anchin, à la 21e assemblée générale du Centre d'études généalogiques du Douaisis. Internet serait responsable de la baisse du nombre d’adhérents à l'association.

C'est sur http://www.lavoixdunord.fr

 

Brou: ils ont retrouvé une vidéo de Jean Moulin

Un film-amateur montrant Jean Moulin à un comice agricole d'Eure-et-Loir en 1939 vient d'être exhumé. Le film, tourné par un instituteur en juin 1939, a pu être retrouvé grâce à la persévérance des chercheurs de l'agence régionale Centre Images, basée à Issoudun dans l'Indre.

C'est sur http://centre.france3.fr

 

Partage d’archives

Le Service International de Recherches (SIR) situé à Bad Arolsen en Allemagne a remis aux Archives nationales de Paris une copie de ses archives numérisées qui concernent les victimes des persécutions nazies. Afin d’assurer à tous l’accès à ces données, les Archives ont mis en place un comité de pilotage chargé d’étudier les nouvelles possibilités ouvertes à la recherche.

C'est sur http://www.plume-mag.com

La Maison du tourisme de Sebourg (Nord) présente jusqu'au 31 mai 2011 l'exposition "20 siècles de repassage". C'est toute l'évolution du fer à repasser qui vous sera révélée.

L'exposition "20 siècles de repassage" est organisée en partenariat avec l'association Patrimoine histoire et études de repassage (PHER) de Sebourg, qui est présidée par Jean-Pierre Lenski. Elle apporte un éclairage original, historique et technique sur un objet familier, le fer à repasser, qui n'a cessé d'évoluer à travers les siècles.

La technique du repassage à eu recours a tous les matériaux (os, pierre, verre, bois, fer...) et à toutes les énergies (sable, charbon, gaz de ville, alcool à brûler, essence,...). En parcourant l'exposition, vous constaterez que le fer a repasser sec et sans fil existait dans les années 1960 et qu'un modèle à gaz à deux semelles était réversible ! Et, au délà  de la technique, certains modèles sont de véritables oeuvres d'art.

Fondée en 1992, l'association PHER dispose d'une collection de quelque 2500 fers et d'un centre de documentation particulièrement riche dont la réputation dépasse les frontières du Valenciennois.

(source : Valenciennes Métropole, Le Journal)

 

fer à repasser ancien

Un ancien fer à repasser

 

Un ancien fer à repasser
à l'effigie des Armoiries de Paris

 

un fer a repasser ancien

Un autre fer à repasser...

 

Un fer à repasser à charbon
de fin du XIXe (à droite)

 

fer à repasser ancien à charbon

Fer à repasser à charbon ouvert

 

fer à repasser ancien à charbon

Fer à repasser à charbon fermé

 

fer à repasser ancien

Les fers étaient d'abord chauffés...

 

(source photos : Wikipédia Commons)

Le fer à repasser est très ancien. Dés le 1er siècle avant Jésus-Christ, les chinois utilisaient des casseroles en métal qu'ils remplissaient de charbons de bois. Les "casseroles" étaient alors utilisées pour lisser les tissus. En Europe, il faut attendre le XVIIe siècle pour voir apparaître les premiers outils triangulaires en fonte. Ils étaient alors munis d'une poignée et chauffés par le feu. Ensuite, on utilisa une technique qui n'est pas sans rappeler celle des chinois de l'antiquité: les fers étaient des boîtes en fer que l'on remplissait avec des charbons chauds. Les fers étaient fabriqués à la main par des taillandiers qui forgeaient et ajustaient les éléments métalliques. 

L'invention du fer à résistance électrique est attribuée à Henry W. Seely de New York en 1882. La même année, un fer utilisant un arc de carbone a été présenté en France, mais il fut jugé trop dangereux. Le premier fer utilisant un thermostat est apparu dans lesannées 1920.

Henry W. Seely