Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

Vie d'autrefois

Ne partez pas ! Je ne vais pas vous parler d'une émission de télé réalité qui passe sur une célébre chaine de télévision. Je voudrais juste vous parler d'un restaurant de New York (Le Prime Meats) qui, A l’occasion du 100e anniversaire du naufrage du Titanic, a proposé le 15 avril le menu qui était servi aux 1ères classes du Titanic pour 115$. Il commence par des huîtres, des coquilles saint-jacques avec consommé de boeuf, du filet mignon servi avec artichauts, roquette, truffe et foie gras, du canard rôti avec compote de pomme. L'agneau sauce à la menthe et pistache vient ensuite, accompagné de purée de pommes de terre et de pois, avant une salade, qui précède un pigeonneau accompagné d'une vichyssoise.

 

 

 

 

 

C'est un record du monde défiant toutes les lois de la physique qui a lieu dans la ville de Livermore (en Californie, Etats-Unis). Une ampoule de plus d'un siècle continue encore et toujours de fonctionner dans la caserne des pompiers. Le Livre des Records lui a décerné le titre «d'ampoule de travail la plus âgée au monde.» Cette centenaire, qui n'a pas pris une ride, n'a jamais cessé de briller depuis 1901, à part une semaine en 1937 et quelques coupures de courant entre cette date et 1976. Depuis, l'ampoule éclaire continuellement les différentes générations de soldats du feu. «C'est une ampoule de 60 watts et elle fonctionne seulement sous une tension d'environ quatre watts, mais personne ne sait pourquoi elle continue aujourd'hui de brûler», déclare Lynn Owens, président du comité du centenaire de l'ampoule municipale.

 

ampoule centenaire de Livermore en fonctionnement

 

Les scientifiques eux aussi sont intrigués par cette énigme, mais ne trouvent pour l'instant aucune solution raisonnée. De plus, il leur est impossible d'approcher l'objet : depuis l'officialisation du record, il est strictement défendu de la toucher ! L'ampoule est devenue une attraction touristique incontournable, qui devrait attirer encore plus de monde avec l'officialisation de ce record. Pour ceux qui ont envie d'en savoir plus, l'ampoule centenaire (comme ils l'appellent) dispose d'un site officiel. Il nous reste qu'à espérer qu'elle brillera encore de nombreuses années.

Certaines personnes estiment que cette ampoule est une preuve que celles que l'on vend aujourd'hui dans le commerce sont étudiées pour avoir une durée de vie limitée...

Il aura fallu l’intuition et le talent d’un jeune fils d’instituteur formé au commerce, Carl Heinrich KNORR, pour donner naissance en Allemagne, il y a près d’un siècle et demi, à une innovation de taille : les potages de légumes en poudre ou tablettes déshydratées. A l’origine, KNORR avait construit son usine dans le but de moudre et faire sécher de la chicorée. Mais à l’ère de l’industrialisation, il devine un marché émergent : le nombre d’usines augmente, et, avec elles, les ouvriers en quête de plats vite préparés et nourrissants.

ancienne publicité pour les soupes knorr

Ancienne publicité pour les soupes knorr

 

La bonne soupe conquiert de nouveaux adeptes

En 1870, il expérimente un nouveau process de déshydratation des légumes et développe un procédé de conservation qui maintient les valeurs naturelles des ingrédients et leurs saveurs. En 1873, la société KNORR vend ses premières soupes dans les magasins d’alimentation, puis en 1885, elle part à la conquête des marchés autrichien et suisse.

KNORR se lance en France

Au lendemain de la guerre, KNORR améliore encore la qualité de ses produits, faisant de ses soupes des concurrentes de celles cuisinées « à la maison ». KNORR arrive en France en 1949, où la production démarre en Alsace en 1953. Depuis, la marque n’a cessé d’être fidèle à son credo, avec les potages individuels instantanés (1974), les soupes prêtes à consommer en brique (1987) et les soupes repas (2002). KNORR continue de satisfaire « l’envie du goût » des français en proposant des aides culinaires tels que les bouillons, les fonds, les jus, les roux – des sauces, des pâtes, des assaisonnements, etc.

Chronologie

  • 1800, naissance de Carl Heinrich Knorr à Meerdorf (Allemagne)
  • 1838, il construit une usine à Heilbronn pour sécher et griller de la chicorée pour le marché du café, il expérimente aussi le séchage de légumes
  • 1873, commercialisation de soupe en sachet
  • 1875, décès de Carl Heinrich Knorr
  • 1885, usines en Suisse et en Autriche
  • 1886, premiers « cubes » de bouillon, en portions de 100 gr avec extrait de viande1
  • 1889, la "Erbswurst", soupe conditionnée dans un emballage en forme de saucisse
  • 1899, fondation de "C. H. Knorr AG"
  • 1947, une forte demande provoque une baisse de la qualité et met l'entreprise en difficulté
  • 1947, naissance de la mascotte "Le knorrli"
  • 1948, introduction d'acide glutamique dans les soupes
  • 1953, L'"Aromat"", condiments
  • 1960, introduction en Suisse de la purée de pommes de terre en poudre "Stocki"
  • 1994, les "Spaghetteria" plat préparé
  • 2000, Unilever achète l'entreprise
  • 2002, les produits surgelés

 

Ce matin pendant mon petit déjeuner, j'étais en train de lire la boîte de Banania (chacun son truc) C'est alors que je me suis dis qu'il serait peut-être intéressant de revenir sur la naissance cette marque qui a fait grandir des générations d'enfants. (pour ma part j'en bois depuis 32 ans). Par contre, j'ai longtemps réfléchi avant d'intituler mon article "Y'a bon Banania ?"...

C’est vers 1912 que le Français Pierre-François Lardet invente le Banania. En 1909, Lardet s’était lancé dans le journalisme et dans la critique musicale. Fou d’opéra, il parcourait le monde pour assister aux spectacles et en rendre compte. Après un séjour au Brésil, où la tradition lyrique était très riche, il décida de visiter le Nicaragua. Il tombe en pleine guerre civile et, fuyant la capitale, trouve refuge dans un village indien, sur les rives du lac Managua. C’est là qu’il va découvrir un merveilleux breuvage, à base d’un peu de farine de banane et de beaucoup de cacao. De retour en Europe, il parvient avec l’aide d’un ami pharmacien (et les capitaux de sa femme, convaincue de l’intérêt de la nouvelle invention), à trouver le dosage adéquat. Et le nom, Banania, parfaitement adapté à une époque où les colonies sont très en vogue.

 

Logo de Banania à partir de 1936

Logo de Banania à partir de 1936

 

L’association des deux produits coloniaux : le chocolat plaisir des gourmands depuis trois siècles, et la banane, introduite en Europe depuis deux décennies, va ancrer Banania dans l’univers colonial.Le premier symbole de la marque est une femme antillaise dessinée par Tishon mais le célèbre tirailleur sénégalais est rapidement adopté en 1915, dans le contexte de la première Guerre Mondiale. C'est le dessinateur Giacomo de Andreis qui dessine alors ce personnage qui deviendra l'emblème de la marque. Lardet continue à exploiter la veine de la guerre et dit proposer avec Banania « pour nos soldats la nourriture abondante qui se conserve sous le moindre volume possible ». Il envoie également 14 wagons de Banania aux soldats du front pour leur donner « force et vigueur ».

Le slogan historique de la marque était jusqu'en 1977 « Y'a bon Banania » prononcé par un tirailleur sénégalais. Selon la légende, ce slogan proviendrait d'un tirailleur sénégalais blessé au front et embauché dans l'usine de Courbevoie. Goûtant le produit il aurait déclaré en « moi y'a dit » : «  Y'a bon ». Depuis les années 1970, le slogan a été critiqué de plus en plus comme porteur des stéréotypes racistes qui ont nourri la caricature du Noir de l'époque (sourire niais, amis des enfants donc grand enfant et incapable de s'exprimer correctement dans une langue française qu'il se doit de manier) et symbole potentiel du colonialisme (tout comme sa mascotte « L'ami Y'a bon »). Nutrial a utilisé à nouveau ce slogan, ce qui lui a été reproché par des associations comme le Collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais. En 2006, un accord a été trouvé et le slogan à nouveau retiré des produits dérivés de la marque.

Le chocolat en poudre a été "inventé" par le hollandais Caspar Van Houten en 1828. Il parvient à séparer les différents éléments du cacao, notamment ses matières grasses. Il brevète un procédé qui permet de récupérer une masse de beurre de cacao plus ou moins pure ainsi qu'un pain de chocolat très dur que l'on réduit en poudre.

 

ancienne affiche pour le chocolat en poudre Van Houten

Ancienne affiche pour le chocolat Van Houten

 

 

 

Il y a quelques mois, je vous ai proposé un voyage dans le passé dans une classe de 1908. J'en avais d'ailleurs profité pour vous raconter l'histoire de l'école laïque et gratuite : voir l'article sur l'école il y a 100 ans. Aujourd'hui nous allons revenir sur ce sujet grâce à une série de document que j'ai trouvé sur le net.

On commence avec un emploi du temps, avec certaines matières séparées et d'autres communes.

emploi du temps scolaire ancien

Un emploi du temps de deux classes


A la fin du XIXe, l'école est le lieu de préparation à d'autres jeux, mais tellement dangereux...

Dès après la défaite de 1870, les initiatives se multiplient pour introduire dans les établissements d’enseignement à tous les degrés une instruction de type militaire. De telles entreprises sont suscitées et soutenues par le ministère de la guerre et par les responsables de l’éducation nationale.

Dans le même dessein, la gymnastique est rendue obligatoire par la loi du 27 janvier 1880, qui lie pour longtemps en France gymnastique, pratiques sportives et entraînement militaire. De plus, un cadre unique est fixé par la loi de 1882, qui crée les bataillons scolaires. Il faut avoir douze ans minimum pour être incorporé au bataillon. Les programmes de l’école primaire prévoient en outre une série d’exercices, qui préparent avant douze ans à la future intégration des enfants.

 

La préparation à la revanche ?

 

Les bataillons sont organisés militairement. L’équipement est lui aussi tout à fait militaire : un uniforme, qui copie l’uniforme des bataillons parisiens - le béret à pompon est emprunté aux marins- le fusil, le tambour et la trompette. Les fabricants d’armes essaient d’emporter le marché lucratif des ventes de fusils. Des théories militaires sont imprimées, qui permettent aux instructeurs et aux instituteurs d’entraîner correctement leur troupe.

un éléve à l'entrainement

Un élève à l'entrainement



Les bataillons participent à toutes les grandes manifestations publiques. Mais ils se préparent surtout au défilé du 14 juillet, qui constitue l’apothéose de la préparation.

L’échec des bataillons est relativement rapide. Les lycées et les collèges ont relativement peu participé au mouvement qui se cantonne essentiellement dans les écoles primaires. L’entretien du bataillon par la municipalité est généralement très onéreux. Les bataillons disparaissent en 1892.