Alors que la France et le monde tout entier s'apprêtent à célébrer le Centenaire de la Première Guerre Mondiale, je vous propose de retrouver dans cette rubrique tous les articles de mon blog qui traitent (et traiteront) de cette période. Pour en savoir plus sur le centenaire, je vous invite à consulter le site Misson Centenaire 14-18 et à suivre le hashtag #Centenaire2014 sur les réseaux sociaux.
Derrière ce titre que l’on dirait tout droit sorti d’une fable de La Fontaine, se cache une histoire dramatique vécue en 1917 par deux dames âgées de 84 et 74 ans et originaires de Vitry-le-François (Marne). C’est une histoire comme il en existe des centaines et qui a été relaté dans le “Courrier de la Champagne” du 1 janvier 1917.
A l’occasion du centenaire de la Première Guerre Mondiale, j’aimerais vous parler d’un projet que je viens de rejoindre. Initié par Celine Souëf, il a pour but de collecter des informations sur les poilus morts pour la France de Warmeriville. Nous sommes donc à la recherche de photos, de documents,... bref, de tout ce qui pourrait nous aider à reconstituer l’histoire du village et de ses poilus durant cette période. Bien sûr, il ne s’agit pas de nous donner les documents, mais juste de nous les prêter pour que nous puissions les scanner. Si vous préférez, vous pouvez directement nous envoyer le document par mail.
Pour plus d’informations et pour suivre l'avancée du projet, je vous invite à vous rendre sur le blog qui a été mis en place: http://warmeriville1418.over-blog.com. Une visite virtuelle de l'exposition est possible sur le site de la commune: http://www.warmeriville.fr/expo1418/.
L'histoire que je vais vous raconter aujourd'hui se passe dans les premiers temps de l'occupation allemande, pendant la première guerre mondiale. Melle Adèle P... ayant accouché, à Verpel (dans les Ardennes), d'un petit garçon, elle voulu faire enregistrer la naissance auprès de la mairie de la commune (voir photo ci-dessous). Cependant, le maire du village refusa, pretextant "qu'il n'était plus maire et qu'il fallait s'adresser aux autorités allemandes qui occupaient la mairie depuis l'envahissement du territoire". La jeune fille et sa famille refusérent d'entrer en contact avec l'occupant allemand.
L'église de Verpel
En mars 1916, elle vit à Léguevin, en Haute-Garonne, où elle est réfugiée comme beaucoup d'ardennais. Elle demande alors au tribunal de Toulouse l'autorisation de faire la déclaration de la naissance de son fils à la mairie de cette ville. Le tribunal décide "que l'officier de l'état civil de Léguevin sera tenu de recevoir la déclaration de naissance qui lui sera faite par Melle Adèle P..., en mentionnant la cause qui a empêché l'attestation des témoins oculaires de l'accouchement et en insérant dans l'acte toutes les indications exigées par l'article 57 du code civil". Le tribunal ajoute que conformément à cette décision, dès que les communications normales seront rétablies, le maire de Léguevin devra transmettre une expédition de ces documents au maire de Verpel afin qu'ils soient transcrits sur le registre des naissances de cette commune.
(source: journal Le Temps)
Ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux ont sans doute remarqué l’information que j’ai twitté mercredi matin : « La société Segesoma vient de mettre en ligne tout les journaux Belges des deux grandes guerres (http://warpress.cegesoma.be) ». Ayant beaucoup d’ancêtres en Belgique (surtout dans les secteurs de Mons, Namur, Tournai et Liège), j’ai accueilli la nouvelle avec un certain enthousiasme. J'ai testé pour vous.
Une chose est sûre, le site est plutôt clair. L’internaute n’est pas perdu dans des dizaines de rubriques et de sous-menus. La liste des journaux est accessible via « Consulter en ligne » puis « parcourir ». Comme pour l’instant il s’agit d’un test et non de recherches à proprement dit, j’ai cliqué sur le dernier journal de la liste, celui qui s’appelle «Le Flambeau. Revue belge des questions politiques».Je pense pouvoir ainsi me faire une opinion sur la qualité de la numérisation qui a été réalisée. Un clic sur le nom d’un journal nous emmène sur un calendrier interactif assez simple d'utilisation qui permet de choisir la date qui correspond à l’exemplaire que l’on veut consulter.
Quand enfin on se retrouve face journal tant recherché, la qualité de la numérisation est plutôt bonne et le journal se charge rapidement. En fait, le document que l’on a sous les yeux est un « pdf » que vous pouvez lire avec votre lecteur de pdf favori et même enregistrer sur votre ordinateur pour une consultation ultérieure tout en prenant garde aux conditions d'utilisation et aux droits d'auteurs. J’ai également pu zoomer en gardant un confort de lecture agréable.
Un exemple de journal numérisé: http://warpress.cegesoma.be/fr/node/9607/download/FSndSETexMbzVMi9bqGq
Outre les journaux numérisés, le site propose aussi des rubriques centrées sur l'histoire de ces journaux pour permettre à l'internaute de se replacer dans le contexte de l'époque et comprendre pourquoi des journalistes ont refusé la censure de l'occupant et ont imprimé des journaux clandestins dans des caves. Il y a tout de même un bémol, beaucoup de journaux sont accessibles uniquement dans la salle de lecture du Centre d’Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés Contemporaines. Mais espérons qui seront numérisés très bientôt !
La ville de Comines est située à la frontière franco-belge, qui la divise en Comines (France) et Comines (Belgique). L'établissement des bains de Comines a traversé l'histoire. Construit en 1906, il est détruit par les bombardements alliés. En 1914, Comines est la base arrière du front d'Ypres (Belgique) pour l'armée allemande. Les soldats logent dans la ville et s'y occupent des bléssés pendant 4 ans (photo ci-dessous). Reconstruit après la guerre, il est aujourd'hui en attente d'une nouvelle destinée. Pour faire des bains-douches et de la piscine un lieu accessible à tous les soldats, le bassin a entièrement été vidé de son eau et transformé en douches collectives.
Devant les bains
Des soldats dans les douches communes
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