Vendredi dernier, je vous ai raconté l'histoire de Mademoiselle Éléonore qui, par une soirée d'avril 1863, s'était fait attaquée par 2 soldats qui avaient "consommé le plus lâche des attentats" (revoir l'article). L'affaire n'en est pas restée là, puisque dans son édition du 18 mai 1863 Le Petit Journal raconte comment les deux individus ont été jugés :
L'écho du nord rapporte que dans sa séance de jeudi, 14 mai, le premier conseil de guerre de la 3e division militaire, présidé par M. de Verneville, lieutenant-colonel du 10e dragons, s'est occupé de l'affaire des nommés Brun et Marchand, fusiliers au 35e, accusés d'attentat sur la personne d'une jeune fille de Wargnies-le-grand, près du Quesnoy.
Les débats ont eu leu à huis clos, sur les réquisitions de M. le capitaine Torramorell, substitut de M. de commissaire impérial.
Brun et Marchand, reconnus coupables ont été condamnés tout deux aux travaux forcés à perpétuité, par application de l'article 333 du code pénal ordinaire.
Nous sommes en 1863, aussi nous pouvons être amenés à nous demander comment a été la vie de cette jeune fille après cette affaire...
(source pour l'extrait du Petit Journal : BNF)
Aujourd'hui j'aimerai vous faire partager un article que j'ai trouvé dans un exemplaire de "Le Temps" daté du 09 avril 1863 que j'ai consulté sur le site de la BNF. L'histoire se passe près de Wargnies le Grand. Pourquoi ce village ? Tout simplement par ce que c'est le village où j'ai grandi et vécu de 1979 à 2002.
L’Echo de la Frontière donne les détails suivants, sur un crime dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs :
"Dimanche, vers six heures du soir, une belle jeune fille de Wargnies le Grand, se rendait à Villers-Pol. Parvenue à un endroit où le chemin est un peu encaissé, elle fut accostée par deux militaires qui la suivaient depuis quelque temps. L'un deux lui demanda le chemin du Quesnoy, puis passant le bras autour du cou de la jeune femme comme pour l'embrasser, il lui dit: "ce n'est pas notre chemin que nous cherchons, c'est ta vie, si tu consens à ce que nous voulons." A ces mots, il lui posa sa baïonnette sur la gorge; mais Éléonore parvint à se dégager et à se sauver à travers champs.
Poursuivie par les deux soldats et bientôt atteinte, elle fut renversée aux pieds de ces misérables qui, en s'aidant mutuellement, consommèrent le plus lâche des attentats. Peu après, l'un d'eux dit à son camarade : "Nous sommes perdus; elle va nous dénoncer, il faut la tuer." Alors la pauvre fille, se jetant à leurs genoux, les supplia de lui laisser au moins la vie, leur dépeignant la malheureuse position dans laquelle sa mort laisserait son père, garde particulier, resté veuf avec cinq enfants dont elle est l’aînée et auxquels elle servait de mère.
"Mon Dieu! leur dit elle, je vous promets de ne jamais rien dire; je prétendrai, au contraire, qu'attachée par des malfaiteurs, j'en ai été délivrée par vous. Si vous voulez, entrons dans un cabaret non loin d'ici, où mon père m'attend, on ne soupçonnera rien." Cette promesse convainquit les militaires, qui entrèrent bientôt avec Éléonore dans le cabaret tenu par le sieur Lambour. En voyant sa chevelure en désordre, sa figure bouleversée, ses vêtements teints de sang, en lui voyant quatre dents cassées et une blessure au coup, on l'interrogea, on la pressa, et alors elle du raconter, en fondant en larmes, le crime odieux dont elle venait d'être victime.
On la connaissait pour une fille très sage; aussi, l'on n'eut pas de peine à ajouter foi à son récit. indigné, on voulait se saisir des soldats, mais la main sur leurs baïonnettes, ils firent mine de s'en servir, et on les laissa sortir. Comme on les suivait à distance, on les vit s'arrêter dans un cabaret d'Orsinval. Heureusement se trouvait là l'instituteur de la commune, homme énergique, qui se jeta sur un des soldats pendant que d'autres s'emparaient de son complice; on les conduisit au Quesnoy, où ils ont été déposé en lieu sûr, et où ils sont encore.
Mardi Matin, le procureur impérial et le juge d'instruction d'Avesnes se rendirent à Villers Pol, assistés d'un médecin, et se livrèrent à une information qui dura deux jours. Les accusés furent confrontés avec la jeune fille, qui les reconnut aussitôt. Deux bergers ont affirmé avoir vu deux soldats poursuivre une femme dimanche soir. Le médecin a confirmé le viol; les vêtements, la baïonnette d'un des soldats a été examinés, et on y a, dit-on, constaté des traces de sang. Ces militaires n'en persistent pas moins à nier.
Je me demande si je devrais pas en faire un scénario pour un prochain épisode de Miss Marple ou Hercule Poirot...
Note : l'épisode 2 est paru
Pas de panique, je ne vais pas vous parler d'une nouvelle émission de télé réalité d'une chaîne de télévision bien connue. Mon intention est juste de vous annoncer que le "Relooking" (du blog) auquel je pensais depuis un petit moment a enfin abouti. Même si les goûts et les couleurs sont des choses qui ne se discutent pas, je pense que la nouvelle charte graphique permet d'avoir des articles qui sont plus agréable à lire et ainsi de faire des économies d'ophtalmologiste. Pour le contenu... je sais essayer de varier autant que possible les sujets en traitant tant de ma généalogie que de l'actualité généalogique.
La prochaine étape est l'intégration dans le blog de la base de données issue de mes recherches,pour cela il me reste juste à trouver un système qui soit agréable et facile à utiliser par les visiteurs.
Onnaing a fait son entrée dans la rubrique "Terres d'ancêtres".
Bonne lecture et à bientôt.
Ce matin, je m'étais décidé à prendre la plume pour vous écrire un petit article sur le parcours militaire de l'un des mes ancêtres de 1897 à 1925. J'avais commencé à faire un brouillon lorsque soudain j'ai eu une idée lumineuse... A ma connaissance, il s'agit d'un concept qui n'existe pas encore, mais si ça existe n'hésitez pas à laisser des adresses en commentaires.
La plupart des blogs de généalogie consacrés aux recherches familiales se ressemblent, ils prennent la forme d'une sorte de journal de bord où des rédacteurs-généalogistes nous racontent leurs découvertes et retranscrivent des actes pour les partager avec d'autres généalogistes. Ces blogs sont également l’occasion de découvrir ou redécouvrir des photos et des cartes postales anciennes jaunies par le temps qui avaient été oubliées au fond d'une vieille boîte à chaussure dans le grenier d'une grand-mère. Ces blogs sont "cool" et intéressants je ne dis pas le contraire mais ils tournent tous autour du généalogiste qui en est l'auteur. C'est avant toutes choses le blog du généalogiste.
Il existe aussi des gens qui ne sont pas généalogistes (sans blagues ? je ne savais pas.) certains ont aussi des blogs, ils y mettent des photos de leurs vacances à la mer, des photos de leur dernier bébé, des photos du mariage de tante Germaine,...etc. En clair : ils y racontent leurs vies.
Vous voyez où je veux en venir ? Non ? Pas encore ? Dans ce cas je continue. Imaginez un instant un blog où le rédacteur ne raconterai pas la vie de ses ancêtres en tant qu'observateur mais en tant qu'acteur. Ainsi au lieu de lire :
écrit le 6 janvier 2011 par Alexis AMAND
Arthur MARTIN est né le 15 janvier 1825 à Toulouse. Il est le fils de Pierre, charbonnier, né le 12 septembre 1801 à Paris et Pauline DUPONT née le 15 mars 1799 à Marseille.....
on lirait quelque chose comme :
écrit le 16 janvier 1825 par Pierre MARTIN
Mon épouse Pauline DUPONT a donné le jour à Arthur notre troisième fils hier dans l’après-midi.
Je ne suis pas doué quand il s'agit de rédiger quelque chose mais l'idée est là. Il s'agirait de simuler un blog écrit par ses propres ancêtres. Le laboureur y raconterai la dure vie dans les campagnes du XVIIIe siècle, le marchand y présenterai une page de son livre de compte,...etc. Les scénarios sont illimités en fonction des trouvailles que l'on a eu la chance de faire.
Voilà... l'idée est lancée.
A bientôt pour de nouvelles aventures,
Alexis
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