Au milieu du XVIIIe siècle, la découverte en Amazonie du latex, défini par le Larousse comme une « émulsion de composition variable sécrétée par certaines plantes et ayant souvent un aspect laiteux. », amène les savants européens à chercher des applications pour cette matière souple et élastique.
La récolte du latex
(Musée du Congo)
Dans une communication à l'Académie des Sciences de 1751, Charles Marie de la Condamine, découvreur du latex, encourage ses auditeurs à en " étudier les propriétés et rechercher le parti que l'on pourrait en tirer ". La première application que l’on trouve à cette nouvelle matière, et curieusement pendant près de cinquante ans la seule, sera celle d'effacer les traits de « crayon gris ».
D’ailleurs, ça me rappelle les gommes à deux couleurs, avec un côté rose pour le « crayon gris » et un côté bleu qui était censé effacer l’encre mais qui, chez moi, se contentait d’arracher la feuille ou de faire de grandes traces bleues. Bref, si la grande histoire de la gomme vous intéresse, je vous invite à lire un document issu de ma collection personnelle que j’ai numérisé pour vous permettre de le consulter.
Découvrez la grande histoire de la gomme en cliquant sur le lien ci-dessous ! (pdf)
http://www.genealexis.fr/pdf/histoire_de_la_gomme.pdf
Pour ma rentrée généalogique, je vais traiter d’un sujet qui concerne mes ancêtres et les vôtres. Comme les guerres, qui fauchent les hommes dans la fleur de l’âge, j’ai trouvé quelque chose qui a dû, je pense, toucher toutes les familles.
Parmi la foule d’ancêtres que collectionne un généalogiste, il y a parfois un individu qui sort du lot. Il peut s'agir d'une mère qui a eu une vingtaine d'enfants (à l’heure où j’écris ces lignes, mon record est 16 enfants pour un couple, et 18 enfants pour un homme avec 2 unions), d’un soldat qui a reçu une médaille à la suite d’un acte héroïque, d’un homme fusillé par les allemands dans la cave d’une villa de la Côte d’Azur pendant la Seconde Guerre Mondiale ou encore du cousin Henri qui était bagnard. Pour la première fois en un peu plus de 20 ans de recherches, 23 ans pour être précis, j’ai rencontré des personnes qui sont décédées pendant une épidémie. Dans le cas présent, il s’agit de l’épidémie de choléra qui a touché l’Europe a partir de 1830.
Le choléra-morbus à Paris en 1832 (par Honoré Daumier)
Comme pour toute histoire que l'on raconte, je vais d'abord vous présenter l'héroïne : Choléra Morbus. Derrière ce doux nom se cache en réalité une gastro-entérite excessivement violente et dévastatrice causée par un bacille qui porte le joli nom de vibrio cholera. La contamination est orale, d’origine fécale, par l’eau de boisson ou des aliments souillés. La victime commence par être prise de vomissements et de diarrhées très violents, puis très vite, la victime se déshydrate, perd des éléments nécessaires au bon fonctionnement de son corps, comme par exemple certains sels minéraux. La moitié des malades meure dans les 3 jours.
Vibrio cholerae observé au microscope électronique à balayage
Louison Maximilienne MESTER est décédée du choléra le 25 juillet 1832. La mention de la cause du décès est présente sur l'acte de décès disponible aux Archives Municipales de Quarouble mais est absente de la copie numérisée sur le site des Archives Départementales. Louison est née le 3 novembre 1796 à Saint-Saulve (Nord), fille naturelle de Marie Joseph MESTER. Le 16 mars 1825, elle devient, à la mairie de Saint-Saulve, la seconde épouse de Jean-Baptiste MASCART (1779-1866), arrière-petit-fils de mes aïeux Antoine MASCART et Michelle BRACONNIER (mes sosas n°644 et 645). Le couple formé par Louison et Jean-Baptiste aura 3 enfants : Louise Désirée (1826-1836), Henri (1829-1831) et Hubert (1831-1873). L’épidémie touche également Jacques Humbert JOLY qui est décédé le 24 juillet 1832, au domicile de son fils Augustin JOLY. Né le 26 mars 1721 à Quarouble (Nord), Jacques est le fils de mes ancêtres Antoine JOLY et Marie Jeanne MASCART (mes sosas n°640 et 641). Le 28 octobre 1782, Jacques épouse Prudence MASCART à l’église de Quarouble. Ensemble, ils auront 4 enfants : Augustin (né en 1791), Joséphine (née en 1794), Florentine (née en 1797) et enfin Béatrice (née en 1800).
La Route Nationale à Quarouble
Comme Quarouble, de nombreuses villes européennes vont être durement frappées par des épidémies de choléra en 1832 et au cours du XIXe siècle. La maladie, qui est essentiellement liée aux mauvaises conditions sanitaires dans les villes, fait son apparition en Inde en 1826. Elle gagne Moscou et l’Empire Russe en 1830, y provoquant des émeutes puis progresse vers la Pologne et la Finlande. Le choléra atteint ensuite Berlin en 1831, la Grande Bretagne en février 1832, où elle provoque également des émeutes, et enfin la France en mars de la même année. L’épidémie touche certains grands noms du XIXe siècle comme Casimir Perier (président du conseil de 1831 à 1832), Sadi Carnot (Physicien français), Jean-Maximilien Lamarque (Général français), Georg Wilhelm Friedrich Hegel (Philosophe allemand) et bien d’autres.
Je suis en train de compiler des données sur le nombre de victimes du choléra dans le valenciennois en utilisant les chiffres paru dans « L’Echo de la Frontière » en 1832, mais j’ai encore besoin d’un peu de temps, je ne manquerai pas de vous tenir au courant.
Sources :
Source: La Voix du Nord.
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Source pour le texte: "Brochure Notre-Dame du Saint-Cordon".
Alors que la cité du Hainaut était victime d'une terrible épidémie de peste, Bertholin, un pieux ermite du monastère de Fontenelle, près de Maing, implora la Vierge Marie d'intervenir en faveur des valenciennois. Celle-ci lui apparut et lui demanda de rassembler les habitants sur les remparts de la cité pendant la nuit du 7 au 8 septembre 1008. C'est au cours de cette nuit que Marie apparut escortée de ses anges et leur confia un fuseau de lin avec lequel ils tressèrent un cordon écarlate qu'ils déposèrent autour de la cité qui fut sauvée de la peste. En reconnaissance, les échevins de la cité promirent à la Vierge de refaire chaque année le "tour du Saint Cordon" en portant la précieuse relique autour de la ville. Ce qui fut fait sans interruption jusqu'à nos jours. Abritée en la vénérable collégiale Notre Dame la Grande, la relique du Saint Cordon - tout comme l'édifice - disparut à la révolution. Depuis 1804, c'est une statue de 125 kg qui est portée par 6 personnes sur les 147 km de la procession, une des plus importantes du Nord de l'Europe. La basilique Notre-Dame, datant de 1864, est en cours de restauration. Dans l'attente de sa réouverture, la statue de Notre Dame est accueillie en l'église Saint-Gery de Valenciennes.
Notre-Dame du Saint-Cordon
Depuis les origines, l'organisation du pèlerinage et la protection de la statue ont été confiées à la confrérie des Royés, nom tirant son origine du costume "rayé" des membres. Aujourd'hui, 40 hommes, avec leur bâton garni de buis, assurent le bon ordre de la procession et la garde la statue durant la neuvaine.
Notre-Dame du Saint-Cordon
(source: www.pelerinagesdefrance.fr)
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