Notre voyage d'aujourd'hui commence sur le parvis de l'église du Sacré-Cœur, Avenue Dampierre, où a été élevé un monument dédié à Augustin DELBECQUE, curé de Maing, fusillé par les allemands le 17 septembre 1914 dans les premiers jours de la Première Guerre Mondiale. L'église a subi beaucoup de dommages au cours de la guerre de 1914-1918 et a dû être restaurée.
L'avenue Dampierre
(source : Delcampe)
On continue avec la rue de Famars, ici détruite suite à la Grande Guerre. Elle figure parmi les plus anciennes rues de la ville de Valenciennes. Elle reprend le tracé d’une route présente dès l’antiquité qui reliait entre elles les villes de Famars, Valenciennes, Escautpont et Tournai. Avant 1810, elle porte le nom de rue Cambresienne.
La rue de Famars
(source : Delcampe)
La Tour de la Dodenne est quant à elle un vestige des anciennes fortifications situé boulevard Carpeaux. Construite au XVe siècle, la Tour échappa au démantèlement des remparts et fut placée sous la protection du service des monuments historiques dès 1904. A l’origine, il avait un mâchicoulis au 2e étage de la tour. Cependant, Charles-Quint le fait raser en 1543 et le remplace par un toit en ardoise, aujourd’hui disparu.
La Tour de la Dodenne
(source : Delcampe)
Le Boulevard Carpeaux a été bâti sur la partie des fortifications qui reliait la Porte de Famars à la Porte Cardon. Il doit son nom au sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux, né à Valenciennes le 11 mai 1827, et décédé à Courbevoie en 1875.
Le boulevard Carpeaux
(source : Delcampe)
Le Square Froissart a été aménagé à l'emplacement de l'ancienne Collégiale Saint-Gery en hommage au chroniqueur Jehan Froissart. Cette ancienne église fut la première rasée après la Révolution. La dernière messe y fut célébrée le 7 aout 1791. Trois de ses cloches destinées à la fonderie, furent cédées, sur leur demande, aux paroissiens de Flines-lez-Mortagnes.
Le Square Froissart
(source : Delcampe)
On termine cette série avec l'entrée de la rue de Lille à l'angle de la place d'Armes telle qu'elle apparaissait avant 1940, avec ses maisons à encorbellements qui ont disparu pendant l'incendie de mai 1940.
Si vous êtes un habitué de mon blog ou si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous n’êtes pas sans avoir entendu parler de mon projet de CMS dédié à la généalogie. Historiquement, PubliGED est né sur les bancs de la fac de Valenciennes, comme projet de fin d’études, mais j’ai été freiné par les professeurs qui craignaient que je n’ai pas le temps de le terminer.
Quelques années plus tard, en 2016, j’ai décidé de faire renaitre PubliGED. Mon but était alors de remplacer les pages générées par Heredis qui sont pratiques mais très loin d’être optimisées. Rapidement, j’ai eu une idée complement folle : Pourquoi ne pas faire du PubliGED un CMS qui permettraient de gérer la totalité d’un site ? Globalement, il s’agit de facilement créer et administrer un site dédié à la généalogie et à l’histoire des ancêtres. Celui ci est composé de deux grandes parties. La première est un blog tout à fait traditionnel sur lequel on peut écrire des articles répartis en diverses catégories avec possibilité de laisser un commentaire ou de partager l’article sur les réseaux sociaux.
La seconde partie, celle qui va le plus intéresser les généalogistes que nous sommes, est constituée de pages générées dynamiquement grâce à l’importation d’un fichier gedcom. Pour l’instant, on y trouve surtout des listes de patronymes, des fiches individuelles ou encore des listes éclairs, en attendant d’autres fonctionnalités.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce projet, connaître les fonctionnalités ou voir des captures d’écran en attendant de pouvoir tester, je vous invite à consulter la partie de mon site que je lui consacre :
De la même façon, j’ai créé une page sur le site de financement participatif TIPEEE pour permettre à tout ceux et toutes celles qui en ont envie de faire un petit geste pour aider le projet à se développer :
Dans les religions antiques, offrir aux dieux des objets ou des aliments fait partie des principales pratiques rituelles. L'exposition vous propose ainsi d'entrer dans l'univers des croyances des hommes et des femmes de l'Antiquité. A travers des objets archéologiques étonnants, elle dévoile des rituels et révèle les voeux formulés. Désir d'enfant, besoin d'argent, guérison sont autant de souhaits qui promettent une ofrrande à la divinité. C'est donnant-donnant.
L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui nous emmène à Valenciennes, une ville du nord de la France que ses habitants surnomme affectueusement la Venise du Nord, dans une maison de la Rue des Merciers que la famille FONTAINE loue à Monsieur Druon MONSEUX. C’est là que nous faisons connaissance avec un enfant âgé d’à peine quelques mois, héros de cette histoire.
Panorama de Valenciennes (fin 17e ou début du 18e)
(Source : BM de Valenciennes)
François Joseph FONTAINE est né le 6 germinal de l’an VI à Valenciennes, dans la maison de ses parents. François est le fils légitime de Henry, un fortefaix âgé de 27 ans et Marie Cécile PEUDESOUPE, une fileuse âgée de 25 ans qui se sont unis 2 ans plus tôt, le 1 ventôse de l‘an IV (le 20 février 1796). Le portefaix désigne celui dont le métier est de porter des fardeaux, des choses plus ou moins pesantes destinées à être transportées par des hommes ou des bêtes. Dans son ouvrage intitulé « Petite Histoire des Rues de Valenciennes », André GAUVIN précise que la Rue des Merciers était située à quelques pas de la Place du Neuf-Bourg et correspondait à un petit morceau de l’actuelle Rue de Paris. L’auteur précise aussi que la Rue de Paris a reçu ce nom en 1828 et est issue de la réunion de plusieurs anciennes petites rues de Valenciennes : La Rue de la Braderie, la Place Saint-Jean, La Rue dite « Derrière les Récollets », la Place à Lille, la Place Saint-Nicolas, la Rue des Flageolets, La Rue du Neuf-Bourg, La Place du Neuf-bourg, la Rue des Merciers pour finalement déboucher sur la Place Notre-Dame.
La rue de Paris
(Source : Delcampe)
Après une enfance passée Rue des Merciers et Place à Lille, François épouse le 5 février 1823, à Valenciennes, Marie Barbe REGHEM, la fille légitime de Marie Thérèse COLMONT et de Albert Joseph Guislain REGHEM, un soldat d’ambulance mort à l’hôpital des fortifications de Dresde en 1813 pendant les guerres napoléoniennes. Deux ans après le mariage, le couple part vivre Rue Pertenick à Lille, où né Henri Louis en 1825. C’est une rue antérieure au XIVe siècle qui remonterait probablement à l’origine même de la ville, il arrive qu’on l’écrive Pétérin ou encore, Pétrin. A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai pu trouver cinq enfants pour le couple: Marie Joseph (née en 1823 à Valenciennes), Henri Louis (mon sosa né en 1825 à Lille), Jean-Baptiste (né en 1829 à Lille), Emmanuel Joseph (né en 1830 à Valenciennes) et François Felix (en 1832 à Valenciennes).
Lille, cour du 10 Rue au Peterinck, vers 1975
(source : Bibliothéque Municpale de Lille) )
François a pas mal bougé au cours de sa vie. Je ne sais pas si c’est dû à son métier de tailleur ou s’il aurait tenté, en vain, de profiter de la Révolution Industrielle pour rejoindre une manufacture lilloise. Quoi qu’il en soit, il a vécu dans plusieurs rues de Valenciennes, notamment Place à Lille où il occupe une maison qui appartient à la Veuve Giard, ainsi qu’à Lille. François est décédé à l’Hospice Générale de Valenciennes le dimanche 4 mai 1873.
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