Note : Cet article a été écrit par erreur, j’avais déjà écrit un article sur le sujet. J’ai toutefois tenu à le partager avec vous.
Oooh ! C’est encore toi ? Je suis content de voir que tu te plais avec moi. Tu veux une nouvelle histoire ? Un autre petit morceau du passé ? Laisse-moi un instant, le temps de réfléchir. Je pourrais te parler d’un monument devant lequel je passe tous les matins, de mes ancêtres belges ou peut-être même te parler une fois de plus d’un souvenir d’enfance et faire une transition maladroite vers un de mes ancêtres. En fait, on va plutôt passer à table, entre nous, ça fait quelques heures que j’aligne les mots et je commence à avoir un petit creux.
Imagine-toi au XVIIe siècle, à la cour du Château de Versailles. Tu viens de finir un banquet avec le Roi, un de ces festins en grande pompe comme il était de coutume quand on avait le privilège de manger à la table de Louis XIV. Sur la table devant toi, il y a tout un tas de mets : de la bisque de pigeonneaux, des perdrix au chou, des tourtes à la braise, des poulardes dépecées aux truffes, des viandes, des poissons, des confitures, des massepains ou encore des biscuits. Dis-toi que ça aurait pu être bien pire, si je t’avais envoyé à l’époque romaine, sous la république, pendant l’inauguration d’un flamine de mars, tu aurais eu droit à des becfigues, des tétines de truies, des hures de sanglier ou encore des talons de chameaux.
Revenons sous l’Ancien Régime, sais-tu que le Roi avait parfois de gros problèmes de digestion ? Ses médecins lui conseillaient avant chaque gueuleton 3 ou 4 assiettes de “potage aux cressons” (Non... mais... range ton carnet, je te donnerais la recette tout à l’heure, pour le moment installe-toi et écoute.).
Si tu n'aimes pas la soupe, fais de la terrine
(source : Wikipédia/Gokimines)
Le cresson était déjà connu et apprécié des Grecs et Romains de l’antiquité. Ensuite, le commerce et les échanges inter peuples ont permis à cette plante originaire du Moyen-Orient d’arriver en France et plus précisément en Île-de-France où elle ne tarde pas à figurer au menu. On en trouve partout ! Du cresson ! Du cresson ! Du cresson ! De tous les côtés, on trouve du cresson : dans les fossés, au bord des ruisseaux ou dans les bacs percés qu’il faut remplir de terre et mettre dans l’eau. Il parait même que la plante a des vertus médicinales ! Il faut que je t’avoue qu’elle est bourrée de sels minéraux (phosphore, fer, cuivre, manganèse, soufre, etc.) et de vitamines (A, B, C, D, E et PP). La plante était tellement consommée, que les Allemands mettent en place la culture du cresson pour remplacer sa simple cueillette. En France, comme beaucoup de choses, il faudra encore attendre quelques années (sérieux... pas de blague avec Edith , tu veux ?).
Il faut en effet patienter jusque 1810 pour que la culture arrive enfin dans l’Hexagone. On doit cette implantation à un certain monsieur Cardon, maraîcher de son état originaire de Saint-Léonard (Oise), qui a l’idée de faire venir des ouvriers prussiens pour développer la culture du cresson et ses techniques. En quelques années, la région de l’Oise s’impose sur le marché du cresson dont elle devient la spécialiste.
Quoi ? Aaaah la recette ? Je croyais que tu avais oublié. Elle n’est pas de moi, c’est une archive privée issue d’un numéro de Rustica de 1993 et ne me demande pas pourquoi j’ai gardé la recette d’un potage que je n’aime pas, que veux-tu, dans le fond peut-être que je souffre de . Tu es prêt ? C’est parti ! Il faut que tu commences par laver et ciseler 2 bottes de cresson (ouais bah... écoute... je ne suis pas cuisto, tu fais des p’tis bouts quoi !) tu passes tout ça dans 50 g de beurre pendant 6 à 7 minutes, tu mouilles avec 1 L d’eau claire et tu sales. Ensuite, tu ajoutes 250 grammes de pommes de terre épluchées et coupées en morceaux (Quoi ? Bah on s’en fou de la taille des morceaux, tu vas faire une soupe). Où en étais-je ? Ah oui... Tu laisses bouillir pendant 30 minutes et tu passes tout ça dans un tamis avant de remettre dans la casserole où tu verses 1 L de lait et fais bouillir en tournant. De l’autre main, tu en profites pour délayer 3 jaunes d’œufs dans une soupière avec 4 cuillerées à soupe de crème fraîche et tu bats quelques minutes et tu ajoutes des noix de beurre. Tu verses ensuite ton potage sur ta préparation en tournant et tu sers aussitôt.
Sources : Rustica et Le Point.
Salut à toi ! Si tu es un visiteur du futur qui lit vient lire mon modeste blog, sache que nous sommes en 2021 après JC, un type que des romains ont mis sur une croix qui n’était peut-être pas vraiment une croix. Un jour de te raconterai peut-être, mais là on va s’éloigner du sujet, et il faut franchement que j’arrête de partir dans tous les sens quand j’écris un article. J’ai toujours été comme ça, j’ai toujours vécu avec cette sensation étrange de ne pas pouvoir mettre de l’ordre dans mes idées. Tu connais la série “Il était une fois la vie” ? Bah tu vois, je pense que mon Maestro est tête en l’air. Un brin d’ADN qui passe et hop ! Il perd quelques minutes de concentration et quitte du regard le grand ordinateur de la vie. Bref, comme je le disais toujours à l’heure, nous sommes en 2021 et toute la Gaule est occupée. Pour te résumer un peu la situation, nous faisons face à un virus qui n’est pas sans rappeler la grippe espagnole qui a touché le monde après la Première Guerre Mondiale (Oui... il faudrait expliquer pourquoi elle est espagnole, mais si je réponds à toutes tes questions, je vais vraiment perdre mes lecteurs, alors laisse-moi continuer tu veux ?). Peut-être que les pros de la santé vont m’en vouloir de faire un parallèle entre les deux situations, mais comme je le dis depuis tout à l’heure, j’ai besoin d’être bref pour éviter de perdre mes lecteurs. Pour lutter contre ce virus, les gouvernements ont mis à place tout un tas de mesure. Pour ce que j’ai compris, il s’agit de limiter un max les flux de population. Parmi les mesures, il y a la fermeture de certains lieux de culture comme les musées. Tiens... j’y pense... tu connais l’histoire de la naissance du Musée des Beaux-Arts de Valenciennes ?
Il est né en 1801. A l’époque, il est encore lié à l'Académie des Beaux-Arts et l’acquisition des œuvres se fait surtout par des dépôts de l’État ou par des achats (à partir de 1827). Faute de place à l’Académie, le petit musée s’installe à partir de 1834 à l’Hôtel de Ville de Valenciennes, mais très vite, là aussi on manque de place. La disparition des remparts à la fin du XIXe permet d’agrandir la Place Verte et le conseil municipal décide, le 18 juillet 1893, d’édifier un Musée des Beaux-Arts qui sera destiné à accueillir et exploser toutes les collections qui commencent à s’agglutiner au premier étage de l’Hôtel de Ville de Valenciennes.
La Place Verte
(source : Delcampe)
Il faut attendre le 27 juin 1909 pour qu’un bâtiment dédié soit inauguré après 4 ans de travaux. Cette inauguration fait suite à un concours qui avait été organisé en 1897 et où divers projets avaient été proposés. C’est finalement celui de Paul DUSART, un architecte valenciennois (second grand prix de Rome) qui avait été retenu et une loterie avait été organisée et avait permis de récolter 720 000 francs de l’époque pour financer le projet.
Le Musée des Beaux-Arts
(source : Archives de Valenciennes)
Tu es toujours là ? Si un jour tu viens te promener à Valenciennes, je t’invite à regarder attentivement les murs extérieurs du musée, ils sont encore plein de traces des deux conflits mondiaux qui ont eu lieu au début du XXe siècle. Il y a le même genre de souvenirs sur les murs de l’ancien Hôpital du Hainaut, du côté de la Coulée Verte. D’ailleurs, il faut savoir qu’à la fin de la Grande Guerre, l’occupant allemand avait évacué les œuvres vers Bruxelles via des péniches. Il faut attendre 1920 pour qu’elles soient de retour. Les œuvres voyageront de la même façon en 1940, mais cette fois vers un château breton.
C'est la fin du petit voyage spacio-temporel du jour, tu peux librement reprendre le cours de ta vie en attendant le prochain épisode qui t'emmenera une nouvelle fois explorer le passé.
Sources : Petites histoires de Rues de Valenciennes, Le journal de Valenciennes Métropole HS n°1, Archives Municipales de Valenciennes et Wikipédia.
Je n’ai jamais réellement été doué avec les mots, c’est comme ça depuis toujours et de vous à moi, je dois avouer que c’est souvent ma mère qui écrivait mes rédactions quand j’allais à l’école. Peut-être que la raison qui justifie mon célibat est le manque de mots à mettre derrière les sentiments ? Pourtant, aujourd’hui, j’ai eu envie de prendre mon plus beau clavier, celui qui a les touches usées par le temps et le Z qui remonte de moins en moins à force de jouer à Call of Duty ou à Neverwinter, pour vous raconter une histoire.
Nous sommes dans une petite ville d’une Nord de la France, au milieu des années 90. Un ado d’une quinzaine d’années passe la semaine chez ses grands-parents maternels. Pour s’occuper, il dessine. Il n’est pas très doué, et était sans doute absent le jour de la distribution des talents, mais il n’a pas beaucoup de recul sur la vie et il a une forte tendance à penser que ses dessins font plaisir à sa mamie. Ce matin-là, dans un moment d’ennui profond, il est assis sur un petit banc en bois dont l’assise est recouverte d’osier. Normalement, c’est la place du chat, mais bon… Comme de toute façon, il ne passe jamais le bout de son nez, il ne lui en voudra pas. Notre héros regarde sa grand-mère qui s’affaire dans la cuisine, un enfant vous dirait sans doute qu’elle fait ses trucs de maman. Il aime bien ses grands-parents, ils sont généreux, drôles, gentils et surtout très attentionnés. Pourtant, ce jour-là, il s’ennuie. Comme un défi, sa grand-mère lui propose de faire son arbre généalogie. Il prend une feuille, comme celles où il a l’habitude de croquer des bonhommes maladroitement, puis, timidement, il commence : Lui, sa petite sœur née 5 ans plus tôt, ses parents, puis ses grand-parents et ses arrière-grands-parents. L'aventure commençait.
Les années passent doucement, et l’ado devient un étudiant en mathématiques. Il découvre la BU, et devient sans vraiment sans rendre compte un rat de bibliothèque, il dévore les livres et se prend de passion pour l’antiquité en s’amusant à faire les arbres généalogiques des dieux gréco-romains. Le jeune adulte qu’il est découvre la généalogie dans les mairies, avec des secrétaires de mairie qui donnent beaucoup de leur temps, et d’autres qui font payer les photocopies une petite fortune. La fac, c’est aussi la découverte d’Internet et les premiers pas vers la généalogie numérique. Il découvre qu’il n’est pas le seul à parcourir les cimetières pendant des heures, d’autres ont la même passion que lui et certains sont même des cousins proches dont il ignorait totalement l’existence. Il est tellement passionné qu’après sa réorientation, il trouve une folle idée pour lier l’informatique et la généalogie pour son projet de fin d’études.
Les années continuent de passer et les créations s’enchaînent avec un site d’entraide et un premier site perso. Il a des projets pleins la tête, il a envie de créer une webtv de la généalogie, il organise des soirées thématiques sur le chat de son site, certaines sur la guerre de 1870 et d’autres sur l’origine des noms de famille. Il est fou de joie quand il reçoit des mails où on lui demande des conseils, où on le félicite pour ses articles ou sa façon d’écrire. L’ado est maintenant un homme. Les années sont vite passées, un peu trop même. Pourtant, il a encore et toujours des projets pleins la tête.
Cette histoire, vous l’aurez deviné, c’est la mienne. Aujourd’hui, je ne me reconnais plus dans la généalogie et dans ce qui est pour moi une passion. Elle ressemble à une guerre civile où différents clans passent leur temps à se faire des crasses. C’est devenu une course à l’ancêtre où tels des Marios (ndla : un héros de jeux-vidéos), les généalogistes auraient pour seul but de collecter un max d’ancêtres, peu importe la qualité de mon travail et de mes recherches, tant que j’en ai une plus grosse que toi (on parle de la base de données hein..). Je passerai sous silence les gens qui se relient à Nabuchodonosor, Adam, à Jules César ou à Dieu (oui oui, ça existe.), ce n’est pas le but de cet article et je pourrais sûrement écrire des pages et des pages sur le sujet. La généalogie est aussi devenue un vaste terrain d’expériences génétiques où les gens envoient leur ADN à des boîtes situées aux USA pour tenter de retrouver leurs origines. Je me demande vraiment ce que ça va donner dans quelques années, aurais-je le droit à des « Bah… Comment tu fais tes recherches sans tests ADN ? ». Je sais ce que vous allez me répondre, chacun est libre de ses actes (ah ah!) et de faire ses recherches comme il en a envie. Oui… Je sais bien, mais je m’inquiète vraiment de la tournure que ça prend et pour l’avenir de la généalogie.
Sans doute l'un des saints préféré des enfants. Evêque de Myre (Turquie), il a vécu au IVe siècle de notre ère et a assisté au Concile de Nicée de 325, premier concile oecuménique des Eglises chrétiennes. Vivant, il aurait fait revenir à la vie trois étudiants assassinés par un aubergiste attiré par leurs possessions. Et, après sa mort, aurait renvoyé auprès de sa famille un enfant enlevé par des pirates pour en faire l'esclave de leur roi.
Saint Nicolas représenté avec les 3 enfants
En occident, il est considéré par certains comme l'ancêtre du Père Noël et offre des présents aux enfants sages le 6 décembre, les autres recevant la visite du Père Fouettard. Saint Nicolas protège aussi les écoliers, les épiciers, les marins et les tonneliers. Nicolas est aussi célébré au sein de l'Eglise orthodoxe. Il est le saint patron des Russes et le protecteur des récoltes. Seule différence avec l'Occident ? C'est le 9 mai que les églises d'Orien rendent hommage.
(source : Horizons n°49 - décembre 2019)
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