Je me souviens encore de mes premiers pas dans le monde de la cyber généalogie. C’était en 2005, à l’époque je n’avais pas encore internet chez moi alors je me connectais à la fac dès que j’en avais l’occasion. J’ai d’abord découvert genealogie.com mais j’ai très vite été déçu de voir que les informations étaient mises à disposition uniquement si on payait auparavant un abonnement. Puis j’ai découvert Geneanet… Je passais des heures sur le chat (aujourd’hui disparu) où les habitués se moquaient de moi car j’abusais des « merci » et des « s’il vous plaît ». J’ai vite compris que la clé de la généalogie en ligne est l’entraide. Pour faire simple, « c’est aider pour être aidé ».
Oui mais…
Je ne reviendrais pas sur le fait que certains généalogistes profitent de ce mot pour « faciliter » leurs recherches, à condition que l’on puisse encore parler de recherches, car je risque de m’éloigner du sujet que je veux aborder avec vous aujourd’hui. Revenons aux groupes de discussion, il s’agit d’un groupe de généalogistes qui échange des informations par l'intermédiaire d'un serveur. C’est génial comme concept, je peux ainsi obtenir l’acte de naissance de mon aïeul naît à 800 km de chez moi ! Mes recherches m’ont emmené à Andenne, une commune belge située à quelques kilomètres de Namur. Logiquement, je me suis mis à la recherche d’un « groupe Yahoo » de cette région. J’ai finalement trouvé « Geneahuy », c’est parti pour l’inscription. Elle se passe comme d’habitude, cependant, avant la validation de mon inscription, ils me demandent de remplir un document pour me présenter un peu à la communauté Geneahuy. Pas de soucis, je le remplis et je leurs envoie le dit document :
Six mois ont passé, et je n’ai toujours pas eu de nouvelles. J’ai mené ma petite enquête et si j’en crois ce qu’il se dit sur Twitter, il semble que je ne sois pas le seul dans ce cas. La semaine dernière, j’ai découvert Geneandenne, un autre groupe consacrée à cette commune et pareil, l’inscription m’a été refusée sous prétexte que je n’ai pas mentionné mon nom, mon prénom et mon lieu de résidence dans mon profil Yahoo… Ont-ils bien regardé? J’en doute…
Je suis désolé mais je me demande si finalement les généalogistes de Belgique ne veulent pas rester entre belges. Heureusement, il y a aussi des généalogistes belges qui sont géniaux ! Je pense par exemple à l’Association Généalogique du Hainaut Belge (AGHB) qui, via son forum, m’a aidé à débloquer une branche située dans le Tournai du XIXe ou encore à Fernand avec qui j’ai échangé des documents sur la famille QUINTIN.
Mes recherches sur l’histoire de mes ancêtres m’ont amené à utiliser des groupes de discussion ou des forums pour le Nord, le Pas-de-Calais, la Marne, les Ardennes, le Bas-Rhin, la Moselle et même les Etats-Unis où Ruth, une personne que je ne connaissais pas, m’a proposé de faire des recherches et de m’envoyer des copies des documents par avion. Mais je n’ai jamais rencontré un site, un forum ou un groupe de discussion qui refusait ou ne répondait pas à une inscription. La plupart du temps, il suffit d’être poli et courtois.
Je vous vois venir, certains d’entre vous vont résumer mes propos et me dire que je pense qu’on est sympa si on m’aide, nul si on ne m’aide pas. Ce n’est pas du tout ça. Je cherche juste à comprendre pourquoi l’inscription sur les deux groupes Yahoo m’a été refusée, peut-être que les membres de Geneahuy auraient tout simplement pu me donner une raison ?
Très populaire car liée à la commémoration des défunts du 2 novembre, la Toussaint a longtemps eu lieu après les fêtes de Pâques ou suite à la Pentecôte. Je vous propose de revenir sur l’histoire de cette fête qui était déjà célébrée le vendredi de Pâques dans la Syrie du Ve siècle. A Rome, au Ve siècle également, une fête en l’honneur des saints et martyrs était déjà célébrée le dimanche après la Pentecôte.
Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la Toussaint s'est installée sur des fondations existantes. Elle a pris place le jour de la fête celte Samain, qui avait lieu le 1er novembre de notre calendrier et correspondait au début de l’année et de la saison sombre. C’était une fête de passage et de transition qui elle durait une semaine: trois jours avant et trois jours après. C’est à la fois le début de l’année nouvelle et la fin de celle qui s’achève. Elle est marquée par des rites druidiques, des assemblées, des beuveries et des banquets rituels. Elle avait la particularité d’être ouverte sur l’Autre Monde et donc de favoriser le rapport des hommes avec les dieux. Les celtes croyaient que le monde des morts, des fées et des sorcières entrait en contact avec celui des vivants. Les âmes des défunts revenaient errer autour des maisons des vivants. Ils avaient alors pour coutume de leurs laisser la porte entre ouverte et une place à table, enfin on plaçait des lanternes sur les chemins pour les guider. Cette fête portait le nom de Samonios, mot qui désigne le mois qui correspond approximativement à novembre. Je crois que vous aurez compris que Halloween, peut-être considérée comme héritière cette fête celtique.
Avec la romanisation de l’Europe de l’ouest, cette tradition n’a pas complètement disparu. Le 13 mai 610, Boniface IV, le nouveau Pape, continu la pratique de l'Eglise des premiers siècles en transformant le Panthéon de Rome (lieu de culte païen) en sanctuaire chrétien, sous le nom de l’église Sainte-Marie-et-des-martyrs. Boniface IV voulait ainsi faire mémoire de tous les martyrs chrétiens dont les corps étaient honorés dans ce sanctuaire. La fête de la Toussaint fut alors fêtée le 13 mai, date anniversaire de la dédicace de cette église consacrée aux martyrs. Quelques années plus tard, à partir du VIIIe siècle, la Toussaint est fêtée le 1er novembre, lorsque le pape Grégoire III dédicace, en l’honneur de tous les saints, une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome. Vers 830, le pape Grégoire IV ordonne que cette fête soit célébrée dans le monde entier. C’est à l’occasion de cette décision que la fête de la Toussaint est fixée au 1er novembre. C'est également à cette époque que la Toussaint arrive dans la France carolingienne de Louis le Pieux qui institue cette "fête de tous les saints" sur tout le territoire de l’empire carolingien.
Un peu par hasard - Qui a dit que je m'amuse à taper mon nom dans Wikipédia ? - je suis tombé sur Æneus Salvius Amandus Augustus, un brigand gallo-romain du IIIe siècle après Jésus-Christ, connu également sous le nom d'Amandus, que le traducteur de « Abrégé d'Histoire Romaine » de Eutrope traduit par Amand. Pas besoin d'être un maître latiniste ou un pro de l'antiquité pour faire le lien entre Amandus (le brigand romain), amandus (le terme latin signifiant "qui a besoin d'être aimé" servant d'origine à mon nom de famille), et bien sûr Amand (mon nom de famille).
Vous pensez sans doute que je deviens dingue, en cherchant à prouver que je suis parent avec un obscure rebelle de l'antiquité. Pas du tout. Je trouve juste intéressant d'avoir trouvé un personnage de l'antiquité qui porte le même nom de famille que moi. Vous n'allez tout de même pas me faire croire que vous ne seriez pas curieux de connaître qui est ce personnage historique qui porte le même patronyme que vous ?
Æneus Salvius Amandus Augustus est un rebelle qui organisa une révolte dans le nord est de la Gaule en 285 après Jésus-Christ. Après la mort de l'empereur Carin en 285, secondé par un nommé Élien (en latin Aelianus), il prit la tête d'une troupe de voleurs, d'esclaves fugitifs, de paysans, et surtout de petits propriétaires ruinés par les impôts réunis sous le nom de Bagaudes. Plusieurs théories se confrontent pour trouver une origine au mot « bagaude ».
Si certains font dévirer « bagaude » du mot gaulois « baga » qui signifie lutte, d'autres y voient plutôt une origine latine et pensent que « bagaude » tire son origine dans le mot « baca » (ou bacca) qui en latin est le nom que l'on donne à un fruit sauvage qui pousse dans les forêts et les brouissailles. En passant par le gallo-romain, ce mot serait devenu « bacatus » puis « bagatus » et aurait permis de définir quelquechose qui appartient à des contrées d'arbres, d'arbustes et de ronces ». On pourrait alors définir les bagaudes comme des gens « appartenant au maquis ».
Élien et Amandus, s'étant fait donner le titre d'empereur, portèrent la désolation partout, ravageant les campagnes, brûlant les villages et rançonnant les villes. L'empereur Dioclétien (245-313) envoya contre eux César Maximilien, surnomé « le descendant d'Hercule » qui les affaiblit par plusieurs petits combats, puis les força de se retrancher dans une citadelle près de Paris que l'on a depuis nommée Saint-Maur-des-Fossés. César Maximilien se rendit maître de cette forteresse, la rasa, et tua tous ceux qui s'y trouvaient dont Amandus.
Maximilien Hercule
(Musée Saint-Raymond de Toulouse.)
Si on se base sur le travail de Abel Hugo (le frère de Victor), le règne de Amandus et Elien, empereurs des Gaules, a eu une durée et une importance plus considérable que ce que les auteurs latins (par exemple Orose, Eutrope ou Aurelius Victor) ne pourraient et surtout ne pouvaient le faire croire. Ces deux empereurs auraient ainsi fait frapper des médailles qui seraient arrivées jusqu'à nous. Chateaubriand émet à ce sujet une réflexion qui nous montre qu'il a pressenti également que sous le nom de Bagaudes pouvait se cacher quelques hommes héroïques. "Ces médailles nous sont parvenues, dit-il, moins comme une preuve historique du pouvoir d'un maître que comme un monument de la liberté.". Dans " Mémoires pour l'histoire des sciences et des beaux-arts" (volume 3, publié en 1701), on trouve même une description de cette pièce: "Celle d'Amandus est très petite: mais fort nette: celle l'Aelianus est un plus grande (...), la tête du tyran rayonnée, le visage plein et la barbe fournie." Sans vouloir prendre le parti d'un auteur en particulier, il faut avouer que pour un auteur antique, raconter qu'un groupe de paysans gaulois à tenu tête aux légions romaines, ça aurait fait un peu désordre. Chose étrange tout de même, on trouve beaucoup de traces écrites des dites monnaies comme par exemple dans le "Roman Imperial Coinage" (voir le document qui suit), mais très peu de traces iconographiques.
Extrait du RIC (volume 5b)
Certains auteurs, là aussi je crois qu'il faut prendre un peu de recul, font de Æneus Salvius Amandus Augustus ainsi que d'une majorité de ses hommes des chrétiens qui seraient même devenus des saints et des martyrs. Pour ma part, Je doute que ce soit possible car nous sommes au IIIe siècle et le christianisme n'avait pas encore pénétré les campagnes gauloises.
Quoi qu'il en soit, mes recherches continuent et je ne manquerai pas de vous tenir au courant de nouvelles découvertes que je pourrais être amené à faire. Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. :-)
bibliographie:
L'empire romain tardif 285-395 ap. J.C. (Par Yves Modéran, publié en 2006)
Histoire abrégée des empereurs romains (Par M. Beauvais, publié en 1767)
The Roman Imperial Coinage
Roman Coins and Their Values (par Devid R. Sear, édition de 1994)
Abrégé d'histoire romaine (par Eutrope)
Livre des Césars (par Aurélius Victor)
Histoires contre les Païens (Par Orose)
Mémoires pour l'histoire des sciences et des beaux-arts
En Belgique, il se raconte que la frite serait née sur les rives de la Meuse vers 1680, dans les villes de Namur, Andenne et Dinant. Les habitants avaient l'habitude de pêche dans les cours d'eau des petits poissons qui faisaient frire pour améliorer un peu l'ordinaire. Quand l'hiver venait et que la Meuse était ? par le gel, les habitants découpaient des pommes en terre en forme de petits poissons et les passaient ensuite à la friture.
D'autres histoires vous racontent que la frite serait en réalité née sous les ponts de Paris en 1789, quelques années après qu'Antoine Parmentier fit la promotion de la pomme de terre au Concours de l'académie de Besançon de 1771. Maurice Edmond Sailland dit Curnonsky (auteur et journaliste) a déclaré : « Les pommes de terre frites sont une des plus spirituelles créations du génie parisien ». Mais pas de doute, la frite est belge...
Marchand de Frites à Lille avant 1914
Marchand de frites à Paris
En 1947, on trouve également des "voitures à frites" qui vendent des "patates frites" et des "chiens chauds" chez nos cousins québécois, comme en témoigne ces photos issues du site officiel de la ville de Montréal.
La première photo montre une "voiture à frites" stationnée sur le terrain d'une station-service Texaco au coin de la rue Masson et du boulevard Pie IX à Montréal.
On enchaîne avec une "voiture à frites" stationnée au coin des rues Ontario et Darling:
Et pour conclure, une voiture à frite stationnée au coin des rues Bordeaux et Ontario:
Pour tout savoir de la frite, je vous conseille de lire "Carrément frites", un livre écrit par Hugues Henry. Vous connaîtrez enfin l'histoire de la frite, ses origines, sa culture...etc. Il existe aussi un musée de la frite, le Frietmuseum de Bruges, qui se défini comme le seul et unique musée de la frite.
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