Aujourd'hui je vais vous parler de "L'affaire Quintin", histoire qui se déroule en 1967 dans l'ex Congo Belge et qui a pour malheureuse victime Maurice QUINTIN, un cousin. Le texte qui suit est extrait du journal Le Soir.
Jean Schramme (voir photo ci-dessous) est un mercenaire belge qui participe au coup d'État de Moïse Tshombé contre Mobutu en 1967. Au cours de cette période troublée, il s'est mué en meurtrier. En mai 1967, il reçoit, dans son poste de Yumbi, la visite d'un homme d'affaires tournaisien, Maurice Quintin. Qui se présente comme un émissaire de Moïse Tshombe.
Faux, rétorque son hôte, qui y voit plutôt un agent provocateur envoyé par Mobutu. Bientôt, une mauvaise «querelle d'ivrognes» entre les deux hommes tourne mal: Schramme abat son interlocuteur d'un coup de fusil, puis ordonne à l'un de ses adjoints de l'achever avant de jeter le cadavre dans une rivière infestée de crocodiles. Episode tragique, de peu de poids peut-être au milieu des exactions commises dans les affres de la décolonisation, mais qui, même s'il est encore loin de s'en douter alors, le poursuivra des années plus tard jusqu'au bout de sa cavale éperdue...
Commence alors, pour le Jean Schramme, après un bref détour par le Portugal, une longue errance à travers le continent latino-américain. On le retrouve d'abord en Bolivie où, murmurent certains, il encadre des services de sécurité de sinistre réputation. Chassé par un éphémère retour de la démocratie à La Paz, il se retrouve alors, alternativement, en Uruguay et au Paraguay où il met, là aussi, son expérience au service d'un même travail de «formation» des unités spéciales des forces de l'ordre. Avant d'échouer, enfin, au Brésil, dans le massif du Mato Grosso, reconverti dans la gestion d'une immense exploitation.
C'est là que les fantômes de son destin viendront, une dernière fois, hanter une retraite qu'il voulait paisible: le 12 janvier 1983, à la surprise générale, la Cour de cassation, rompant quinze années de silence embarrassé, décide de rouvrir le dossier de l'«affaire Quintin». Schramme est renvoyé devant les assises du Hainaut quelque deux ans plus tard. Mais l'ancien mercenaire, qui avait pourtant menacé de revenir en Belgique et d'y «remuer beaucoup de boue», n'assistera pas à son procès. Une demande d'extradition introduite auprès du gouvernement brésilien ne le conduit qu'à quelques mois d'incarcération dans une prison de Brasilia; la procédure échoue sur base de son mariage qui lui accorde la double nationalité. Au soulagement de beaucoup, à Bruxelles comme à Kinshasa, sans doute, il sera donc jugé par contumace. Verdict: la culpabilité et vingt ans de travaux forcés. Le rideau tombe. Retranché dans les joies d'une vie de famille qu'il a découverte sur le tard, Schramme s'enferme avec ses chimères dans un mutisme dont il ne sortira plus. La tête pleine de souvenirs. Et les mains souillées...
Je sais que l'équipe éditoriale de la Voix du Nord ne va pas apprécier, mais je me devais de partager avec vous cet article, paru dans le journal du 30 décembre 2012. Il raconte l'histoire de Bernard Brissy, un généalogiste de Fourmies (59) cousin de 3 présidents des Etats-Unis.
Ce début d'année est plutôt noir dans la sphère généalogique, comme le Calvados il y a quelques années, la Charente s'apprête à ce que l'accès à son état-civil ancien en ligne soit.... payant. Je ne vais pas redire ce qui a été dit sur d'autres blogs, je pense par exemple à celui de Geneanet et à celui de la Revue Française de Généalogie. Disons que je vais me contenter de transmettre le message, en vous invitant à signer la pétition mise en place par les généalogistes. Plus de 5000 personnes ont déjà signé, et vous ?
Pétition pour la gratuite de l'état civil de la Charente
<< Les généalogistes le redoutaient, la Charente s'apprête à le faire : l'état civil ancien de ce département sera mis en ligne au premier trimestre 2013 et son accès sera payant, annonce le Conseil Général. Alors que sur les 85 départements ayant mis en ligne un tel type de service, un seul est actuellement payant ( le Calvados), la Charente va donc instaurer un tarif pour la consultation à distance de certains documents. L’accès libre et gratuit aux archives est une traditions républicaines. Or, nous venons d'apprendre, après des années d'attente, que les archives de la Charente, tout au moins, l'état civil ancien, sera payant. (Nous avons bien noté que certaines archives, telles que les cartes postales anciennes, les cahiers de doléances ou les tables décennales seraient quand à eux, gratuits à la consultation). Par contre, les registres de l'état civil, les documents les plus lus et usités par les généalogistes, amateurs pour la plus grande partie, seront eux taxés, pénalisant ainsi les recherches, à moins bien sûr de pouvoir débourser la "modique" somme de 2 € pour deux jours , de 6 € pour 7 jours, de 20 € pour 30 jours et de 200 € pour 1 an. >>
Ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux ont sans doute remarqué l’information que j’ai twitté mercredi matin : « La société Segesoma vient de mettre en ligne tout les journaux Belges des deux grandes guerres (http://warpress.cegesoma.be) ». Ayant beaucoup d’ancêtres en Belgique (surtout dans les secteurs de Mons, Namur, Tournai et Liège), j’ai accueilli la nouvelle avec un certain enthousiasme. J'ai testé pour vous.
Une chose est sûre, le site est plutôt clair. L’internaute n’est pas perdu dans des dizaines de rubriques et de sous-menus. La liste des journaux est accessible via « Consulter en ligne » puis « parcourir ». Comme pour l’instant il s’agit d’un test et non de recherches à proprement dit, j’ai cliqué sur le dernier journal de la liste, celui qui s’appelle «Le Flambeau. Revue belge des questions politiques».Je pense pouvoir ainsi me faire une opinion sur la qualité de la numérisation qui a été réalisée. Un clic sur le nom d’un journal nous emmène sur un calendrier interactif assez simple d'utilisation qui permet de choisir la date qui correspond à l’exemplaire que l’on veut consulter.
Quand enfin on se retrouve face journal tant recherché, la qualité de la numérisation est plutôt bonne et le journal se charge rapidement. En fait, le document que l’on a sous les yeux est un « pdf » que vous pouvez lire avec votre lecteur de pdf favori et même enregistrer sur votre ordinateur pour une consultation ultérieure tout en prenant garde aux conditions d'utilisation et aux droits d'auteurs. J’ai également pu zoomer en gardant un confort de lecture agréable.
Un exemple de journal numérisé: http://warpress.cegesoma.be/fr/node/9607/download/FSndSETexMbzVMi9bqGq
Outre les journaux numérisés, le site propose aussi des rubriques centrées sur l'histoire de ces journaux pour permettre à l'internaute de se replacer dans le contexte de l'époque et comprendre pourquoi des journalistes ont refusé la censure de l'occupant et ont imprimé des journaux clandestins dans des caves. Il y a tout de même un bémol, beaucoup de journaux sont accessibles uniquement dans la salle de lecture du Centre d’Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés Contemporaines. Mais espérons qui seront numérisés très bientôt !
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