Je ne sais pas si c'est mon âme de généalogiste qui a tendance à prendre le dessus mais pendant mes vacances estivales, j'ai l'habitude de m'intéresser à l'histoire des lieux que je visite. Cette année je suis parti dans un petit village de la Manche entre Granville et Barneville-Carterêt. A quelques kilomètre de là, j'ai eu la chance de visiter un édifice qui a presque 1000 ans d'histoire: L'Abbaye Saint Trinité de Lessay. Laissez moi voux raconter son histoire...
L'abbaye Sainte-Trinité de Lessay (Manche) a été fondée en 1056 par le seigneur de la Haye-du-Puits, Richard Turstin Haldup et son fils Eudes au Capel. Ce joyau de l'art roman est l'un des tous premiers édifices du monde occidental à avoir reçu un voûtement complet sur croisées d'ogives.
(crédit photo: Accrochoc/wikipedia)
Du Moyen-âge à la Révolution Française
Les premiers moines bénédictins venus de l'abbaye du Bec firent rapidement prospérer le domaine. Au XIIe siècle l'abbaye possédait des biens dans plus d'une quarantaine de paroisses réparties dans le Cotentin, le Bessin, Jersey et même en Angleterre. Aux XIVe et XVIe siècles, l'abbaye connut les vicissitudes de la Guerre de Cent ans et des Guerres de Religion qui amorcèrent son déclin. Avec l'instauration de la commende (1484), les mœurs des moines se relâchèrent et l'abbaye ne fut guère entretenue. La réforme mauriste, introduite en 1707, mit fin à cette situation lamentable. "Commende" se disait d'un Bénéfice donné par le roi à un séculier pour une abbaye régulière avec permission de disposer des fonds.
En 1752, les bâtiments conventuels du XIe siècle furent rasés puis reconstruits dans le style de l'époque. En 1791, l'abbaye fut vendue comme bien national et les derniers moines abandonnèrent leur monastère. L'église abbatiale devint alors paroissiale et les bâtiments conventuels furent alors paroissiale et les bâtiments conventuels furent achetés par l'ex seigneur de Créances rallié à la cause révolutionnaire. Depuis cette date, ils sont propriété privée.
Les dégâts de 1944
Le 11 juillet 1944, les troupes allemandes posèrent dans la nef 25 mines anti-chars. Leur explosion provoqua des dégats considèrables. Grâce à l'aide financière de l'Etat et la pression des autorités locales, la restauration de l'édifice à l'identique put être entreprise. Les travaux, menés par l'architecte en chef des monuments historiques Yves-Marie FROIDEVAUX, durèrent de 1945 à 1958/ L'abbatiale fut partiellement remise au culte en 1950.
(crédit photo: http://www.lessay.fr)
Pour plus d'infos:
http://www.lessay.fr/abbatiale-lessay-monument.htm
Bibliographie
L'Ancienne abbaye de Sainte-Trinité de Lessay, au diocèse de Coutances : 1056-1791
Comme chaque année, je vous propose un interlude à l’occasion des vacances d'été. L'année dernière, je vous avez fait découvrir les paradoxes grecs dans un article intitulé "Les grecs sont-ils des menteurs ?", titre qui n'était peut-être pas le meilleur quand on pense à la situation économique de la Grèce. Bref, cette année je vous ai trouvé un "Dictionnaire des calembours et des jeux de mots" écrit en 1860 par Passard, François-Lubin. Un bon moyen de découvrir si l'humour de nos ancêtres ressemblait au notre. J'en doute, car quand je pense à mes ancêtres qui pour la plupart travaillaient dans des mines ou des fillatures, je ne pense pas qu'ils aient souvent eu envie de rire et de toute façon ils ne savaient même pas lire. Voici une sélection de ces calembours.
Amuser
Le fils d'un paysan, qui se mourait, alla chercher son curé pour l'assister; il était une heure du matin. Le pauvre garçon resta deux grandes heures à la porte, l'appelant tout doucement, de peur de l'éveiller brusquement. Quand le curé se leva et qu'il apprit la chose : "mais mon enfant, lui dit-il, votre père à présent sera mort." "Oh! non, monsieur le curé, Pierrot, notre voisin, m'a promis qu'il l'amuserait jusqu'à votre arrivée."
Encre
Un voyageur revenant d'Angleterre s'excusait auprès de sa femme de ne lui avoir pas écrit. "C'était mon intention, disait-il, mais je ne l'ai pas pu parce qu'en arrivant à Douvres, on a jetté l'ancre.
Maréchal
Un maréchal ferrait un des chevaux d'un maréchal de France qui passait sur la route. Pendant l'opération, il entendit les domestiques qui appelaient l'illustre voyageur "monsieur le maréchal" et, quand on fut pour le payer, il refusa, en faisant observer qu'il ne se prenait rien d'un confrère.
Jocrisse
Personnage des farces modernes, dont les bêtises ont un cachet particulier. Il aime beaucoup sa soeur et veut l'épouser."Mais je ne peux pas t'épouser, lui dit-elle; je suis ta soeur. Nous sommes trop proches parents." "Quelle bêtise, dit Jocrisse, trop proches parents ! Mon père a bien épousé ma mère."
Questions grotesques
Pourquoi les pompiers n'aiment-ils pas César ?
Parce qu'ils sont engagés pour pomper.
Quel est le premier homme du monde ?
Le rhum de la Jamaïque.
Quel fut l'empereur romain le moins gênant ?
L'empereur Commode.
Quel est l'ami le plus désagréable ?
La migraine.
Bonnes vacances à tous :-)
L'histoire que je vais vous raconter aujourd'hui se passe dans les premiers temps de l'occupation allemande, pendant la première guerre mondiale. Melle Adèle P... ayant accouché, à Verpel (dans les Ardennes), d'un petit garçon, elle voulu faire enregistrer la naissance auprès de la mairie de la commune (voir photo ci-dessous). Cependant, le maire du village refusa, pretextant "qu'il n'était plus maire et qu'il fallait s'adresser aux autorités allemandes qui occupaient la mairie depuis l'envahissement du territoire". La jeune fille et sa famille refusérent d'entrer en contact avec l'occupant allemand.
L'église de Verpel
En mars 1916, elle vit à Léguevin, en Haute-Garonne, où elle est réfugiée comme beaucoup d'ardennais. Elle demande alors au tribunal de Toulouse l'autorisation de faire la déclaration de la naissance de son fils à la mairie de cette ville. Le tribunal décide "que l'officier de l'état civil de Léguevin sera tenu de recevoir la déclaration de naissance qui lui sera faite par Melle Adèle P..., en mentionnant la cause qui a empêché l'attestation des témoins oculaires de l'accouchement et en insérant dans l'acte toutes les indications exigées par l'article 57 du code civil". Le tribunal ajoute que conformément à cette décision, dès que les communications normales seront rétablies, le maire de Léguevin devra transmettre une expédition de ces documents au maire de Verpel afin qu'ils soient transcrits sur le registre des naissances de cette commune.
(source: journal Le Temps)
Un document d'archives de la Gestapo de Düsseldorf, retrouvé par une historienne, établit qu'Adolf Hitler a accordé sa protection provisoire à un officier juif de son unité combattante pendant la Première Guerre mondiale, a-t-on appris samedi auprès de l'historienne. Ce document qui porte l'en-tête du chef de la SS, Heinrich Himmler, a été retrouvé par Susanne Mauss, historienne et membre du comité de rédaction du journal "Jewish Voice from Germany", qui produit une copie de la lettre, dans son numéro de juillet. On peut y lire qu'Ernst Hess, un juge du tribunal d'instance de Düsseldorf, "était pendant la guerre 1914/1918 dans la même compagnie que le Führer et provisoirement le chef de compagnie du Führer".
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