Comme chaque année, je vous propose un interlude à l’occasion des vacances d'été. L'année dernière, je vous avez fait découvrir les paradoxes grecs dans un article intitulé "Les grecs sont-ils des menteurs ?", titre qui n'était peut-être pas le meilleur quand on pense à la situation économique de la Grèce. Bref, cette année je vous ai trouvé un "Dictionnaire des calembours et des jeux de mots" écrit en 1860 par Passard, François-Lubin. Un bon moyen de découvrir si l'humour de nos ancêtres ressemblait au notre. J'en doute, car quand je pense à mes ancêtres qui pour la plupart travaillaient dans des mines ou des fillatures, je ne pense pas qu'ils aient souvent eu envie de rire et de toute façon ils ne savaient même pas lire. Voici une sélection de ces calembours.
Amuser
Le fils d'un paysan, qui se mourait, alla chercher son curé pour l'assister; il était une heure du matin. Le pauvre garçon resta deux grandes heures à la porte, l'appelant tout doucement, de peur de l'éveiller brusquement. Quand le curé se leva et qu'il apprit la chose : "mais mon enfant, lui dit-il, votre père à présent sera mort." "Oh! non, monsieur le curé, Pierrot, notre voisin, m'a promis qu'il l'amuserait jusqu'à votre arrivée."
Encre
Un voyageur revenant d'Angleterre s'excusait auprès de sa femme de ne lui avoir pas écrit. "C'était mon intention, disait-il, mais je ne l'ai pas pu parce qu'en arrivant à Douvres, on a jetté l'ancre.
Maréchal
Un maréchal ferrait un des chevaux d'un maréchal de France qui passait sur la route. Pendant l'opération, il entendit les domestiques qui appelaient l'illustre voyageur "monsieur le maréchal" et, quand on fut pour le payer, il refusa, en faisant observer qu'il ne se prenait rien d'un confrère.
Jocrisse
Personnage des farces modernes, dont les bêtises ont un cachet particulier. Il aime beaucoup sa soeur et veut l'épouser."Mais je ne peux pas t'épouser, lui dit-elle; je suis ta soeur. Nous sommes trop proches parents." "Quelle bêtise, dit Jocrisse, trop proches parents ! Mon père a bien épousé ma mère."
Questions grotesques
Pourquoi les pompiers n'aiment-ils pas César ?
Parce qu'ils sont engagés pour pomper.
Quel est le premier homme du monde ?
Le rhum de la Jamaïque.
Quel fut l'empereur romain le moins gênant ?
L'empereur Commode.
Quel est l'ami le plus désagréable ?
La migraine.
Bonnes vacances à tous :-)
L'histoire que je vais vous raconter aujourd'hui se passe dans les premiers temps de l'occupation allemande, pendant la première guerre mondiale. Melle Adèle P... ayant accouché, à Verpel (dans les Ardennes), d'un petit garçon, elle voulu faire enregistrer la naissance auprès de la mairie de la commune (voir photo ci-dessous). Cependant, le maire du village refusa, pretextant "qu'il n'était plus maire et qu'il fallait s'adresser aux autorités allemandes qui occupaient la mairie depuis l'envahissement du territoire". La jeune fille et sa famille refusérent d'entrer en contact avec l'occupant allemand.
L'église de Verpel
En mars 1916, elle vit à Léguevin, en Haute-Garonne, où elle est réfugiée comme beaucoup d'ardennais. Elle demande alors au tribunal de Toulouse l'autorisation de faire la déclaration de la naissance de son fils à la mairie de cette ville. Le tribunal décide "que l'officier de l'état civil de Léguevin sera tenu de recevoir la déclaration de naissance qui lui sera faite par Melle Adèle P..., en mentionnant la cause qui a empêché l'attestation des témoins oculaires de l'accouchement et en insérant dans l'acte toutes les indications exigées par l'article 57 du code civil". Le tribunal ajoute que conformément à cette décision, dès que les communications normales seront rétablies, le maire de Léguevin devra transmettre une expédition de ces documents au maire de Verpel afin qu'ils soient transcrits sur le registre des naissances de cette commune.
(source: journal Le Temps)
Un document d'archives de la Gestapo de Düsseldorf, retrouvé par une historienne, établit qu'Adolf Hitler a accordé sa protection provisoire à un officier juif de son unité combattante pendant la Première Guerre mondiale, a-t-on appris samedi auprès de l'historienne. Ce document qui porte l'en-tête du chef de la SS, Heinrich Himmler, a été retrouvé par Susanne Mauss, historienne et membre du comité de rédaction du journal "Jewish Voice from Germany", qui produit une copie de la lettre, dans son numéro de juillet. On peut y lire qu'Ernst Hess, un juge du tribunal d'instance de Düsseldorf, "était pendant la guerre 1914/1918 dans la même compagnie que le Führer et provisoirement le chef de compagnie du Führer".
J'ai toujours imaginé qu'un jour j'accrocherai sur un mur une carte de France, et que j'y indiquerai par un petit drapeau les villes où mes ancêtres ont vécu. Seulement voilà, un mur avec un arbre, un autre avec une carte pleine de drapeaux, ça risque de faire un peu moche, surtout que pour faire les choses à fond, il faudrait que je fasse la même chose avec une carte de la Belgique. Comme pour l'arbre, peut-être qu'il existe un moyen "informatique" de faire ça ?
Il y a quelques mois, j'ai découvert GenEarth. Il s'agit d'un logiciel qui permet de géolocaliser ses ancêtres dans Google Earth. Je sais que, dit comme ça, c'est un peu surprenant mais le meilleur moyen de comprendre est d'essayer. Voici un petit tuto pour vous guider pas à pas, vous allez voir c'est pas trop dur.
1) Installation de Google Earth
Il faut d'abord télécharger et installer Google Earth. Quand c'est fait ou si vous avez déjà ce logiciel, vous pouvez passer à l'étape suivante.
http://www.google.fr/intl/fr/earth/index.html
2) Création d'un gedcom
Lancez votre logiciel de généalogie préféré, et créez un gedcom. Si vous ne savez pas ce qu'est un gedcom ou si vous avez des problèmes pour le créer, je vous invite à consulter cet article du blog de Geneanet:
Pour la bonne marche de GenEarth, il faut que les communes soient bien renseignées : nom et code postal pour la Belgique et la France, nom dans la langue locale pour la Suisse, le Luxembourg et l'Italie.
3) Inscription sur GenEarth
Rendez-vous ensuite sur le site de GenEarth. Il faut s'inscrire sur le site, c'est gratuit. Il faut juste choisir un joli pseudo et un mot de passe.
Quand c'est fait, connectez-vous sur le site. Un "menu utilisateur" est apparu sur la gauche.
4) Transfert du gedcom
Cliquez sur "transfert", un formulaire apparait. Le plus important et de bien choisir le gedcom que vous avez créé tout à l'heure avec le bouton "choisir un fichier". Vous pouvez aussi personnaliser un peu en choisissant la couleur du texte, la couleur de la punaise ainsi que le pays par défaut. Pour le pays par défaut, je vous conseille de mettre le pays dans lequel vous avez le plus d'ancêtres. Je vais honnête, je me demande tout de même ce que deviennent les données que l'on envoie. Peut-être qu'il vaut mieux ne pas y penser.
Quand le formulaire est bien rempli, cliquez sur "envoyer le fichier", et patientez un peu...
5) Récupération du fichier
Au bout de quelques secondes (tout dépend de la taille du gedcom à traiter), 2 liens apparaissent : Fichier Google Earth et Fichier texte (à lire). Il faut cliquer sur le premier pour récupérer la cartographie de vos ancêtres. Le 2e fichier contient la liste des communes qui n'ont pas été traitées par Genearth.
6) Affichage dans Google Earth
Normalement, un double clic sur le fichier que vous venez de télécharger suffit à lancer Google Earth. Comme par magie, vos ancêtres sont localisés sur la carte à l'aide de petites punaises colorées.
C'est un peu le bordel, je vous l'accorde. Mais en jouant un peu avec les options en bas à gauche. Vous pouvez améliorer tout ça. Essayez par exemple les réglages suivants:
Le résultat est un peu plus convaincant:
Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire !
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