Au cours de mes recherches généalogiques, j'ai souvent eu l'occasion de découvrir que certains souvenirs étaient erronés ou que dernière une personne, il se cache en réalité une autre personne. Pour mieux vous faire comprendre, je vous propose un exemple concret: une portion de ma branche maternelle. Quand j'ai commencé mes recherches, au milieu des années 90, j'ai posé des questions à mon grand père maternel. J'ai voulu savoir comment se nommaient ses grands-parents, si il avait connu ses arrières-grands, bref, tout ce qui passait dans ma tête de généalogiste débutant. Avec émotion, il me parlait de son grand père Charles, qui portait le même prénom que lui ou encore de ce mystérieux Père Jules que j'imaginais comme un vieillard barbu. Voici ce que ça donnait à l'époque :
Pendant quelques années, travaillant sur d'autres branches de mon arbre, j'ai considéré ses données comme acquises et je les ai laissées un peu de côté, surtout que j'avais en ma possession une photo de famille (prise vers 1923) avec quelques annotations, photo dont je vous ai déjà parlé.
Il y a quelques mois je me suis lancé à la conquête de cette branche, profitant de la mise en ligne de l'état-civil de nord. C'est alors que j'ai découvert que Jules s'appelait en réalité Charles.
Je me suis aussitôt demandé pourquoi Charles se faisait appeler Jules ? J'ai entendu dire que c'était une pratique courant à l'époque d'utiliser son 2e prénom dans la vie de tous les jours. Ok... mais je n'ai pas encore compris pourquoi Henri, le frère de Kléber, s'appelait en réalité Charles Jules Henri FIEVET. J'ai rencontré le même genre de situation dans ma branche paternelle, "Grand Père Joseph" qui s’appelait en réalité Druon Joseph.
Pour ce nouvel article consacré à l'onomastique (la "science des noms propres"), j'ai eu quelques petits imprévus car les livres que j'ai l'habitude d'utiliser n'étaient pas là. C'est peut-être l'occasion pour moi de choisir une autre méthode de travail et en même temps la possibilité de vous présenter un livre: "Le dictionnaire des noms propres, toponymes et patronymes de France" (par Jean Coste). Il contient pas moins de 45000 entrées qui font références aux 937000 noms de lieux et au million de noms de personnes dénombrés en France.
Bibliographie
La ville de Comines est située à la frontière franco-belge, qui la divise en Comines (France) et Comines (Belgique). L'établissement des bains de Comines a traversé l'histoire. Construit en 1906, il est détruit par les bombardements alliés. En 1914, Comines est la base arrière du front d'Ypres (Belgique) pour l'armée allemande. Les soldats logent dans la ville et s'y occupent des bléssés pendant 4 ans (photo ci-dessous). Reconstruit après la guerre, il est aujourd'hui en attente d'une nouvelle destinée. Pour faire des bains-douches et de la piscine un lieu accessible à tous les soldats, le bassin a entièrement été vidé de son eau et transformé en douches collectives.
Devant les bains
Des soldats dans les douches communes
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