Genealexis

Histoires d'hier et d'aujourd'hui...

Histoire Locale

La bistouille est un mélange d'alcool et de café qui tire son nom du verbe touiller, "mélanger". Traditionnellement, c'est du genièvre qui est ajouté à du café chaud. Mais selon les régions et les habitudes, d'autres alcools peuvent être utilisés: cognac, rhum, calvados. Le genièvre est la “Gnôle” de la Flandre française, c'est un alcool fort d’une transparence incolore à jaune qui conserve de nombreux amateurs dans la région nordiste. elle est élaboré à partir d'une eau de vie de grains (orge malté, seigle, blé, parfois avoine) aromatisée avec des baies de genévrier (pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit des petites boules noires dans la choucroute).

bouteille d'alcool genièvre en terre

Une bouteille de genièvre 

La quantité d'alcool versée dans le café correspond normalement à un petit verre à liqueur, mais ça peut varier. Jusqu'en 1914, la bistouille est la boisson confortante de l'ouvrier avant sa prise de travail. Jusqu'en 1939, certains estaminets, ne faisaient pas payer le café mais uniquement l'alcool le matin avant 7h.

 

A l'heure de la bistouille

Ceux qui ont des ancêtres ayants vécu dans le quartier Monsville de Quaregnon (Belgique) seront surement ravis d'apprendre que les travaux de réhabilitation de l'ancienne Maison de Peuple de Monsville ont reçu un énorme coup de pouce. La région Wallone octroyé une subvention d'un million d'euros en vue de la rénovation urbaine du quartier, soit une somme qui couvrira 90% du montant total des travaux.

 

maison du peuple de Monsville à Quaregnon

 

maison du peuple de Monsville à Quaregnon

 

Depuis un mois, les archéologues de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ne chôment pas. A warmeriville, ils ont découvert des structures qui ont près de quinze siècles. La densité des découvertes réalisées par les six archéologues de l'Inrap qui fouillent ce site, le long de la RD 20, est impressionnante. Sur moins de deux hectares, les scientifiques vont de surprise en surprise.

fouille archéologie à Warmeriville

« On sait que ce secteur est propice à la découverte d'implantations humaines parfois denses. Ici, sur un site d'un peu moins de deux hectares, on ne dénombre pas moins d'une centaine de « fonds de cabanes ». On ne parle pas ici de lieux d'habitat ou de maison, mais de zones quasiment exclusivement réservées à la culture, à l'élevage ou encore à l'artisanat », assure Gaëlle Pertuisot, co-directrice de cette campagne de fouilles.

Haut Moyen-Âge

Au-delà des tranchées et des buttes de terre qui se dessinent lorsqu'on sillonne le secteur du Val-des-Bois, cette zone relativement humide recelait bien une activité humaine il y a plusieurs siècles. « Selon les céramiques que nous avons retrouvées, nous pouvons estimer que les hommes étaient présents dans ce secteur entre le Ve et le IXe siècle de notre ère. Une partie de la zone fouillée pourrait abriter une forme d'élevage. Nous avons d'ailleurs retrouvé des nombreux ossements dans certaines structures. D'autres traces nous indiquent qu'il y avait des silos à grains. Et c'est d'ailleurs cette partie que nous étudierons plus particulièrement. À partir de certaines graines retrouvées et protégées par le temps, on sera à même d'apprendre quel était le régime alimentaire des hommes de cette époque ainsi que les céréales qui étaient cultivés en ce lieu il y a des siècles », continue Vincent Marchesseau, autre archéologue en charge de la fouille.

archéologie à Warmeriville

D'autres traces intéressent les archéologues, il s'agit de strates spécifiques. En effet, certaines zones présentent des dépôts contenant des végétaux en décomposition.

Décomposition

Ces traces constituent une source importante d'information à qui sait les faire parler. « On pourra déterminer quel type de végétation se développait dans cette zone. Une fois de plus, cela nous permettra d'en connaître plus sur cette importante colonie de « fonds de cabane ». »

Débutées, il y a environ un mois, les fouilles qui concernent le futur lotissement de Warmeriville dureront encore plusieurs semaines avant que la campagne de fouilles 2012 ne s'achève.Mais elle devrait reprendre selon toute vraisemblance dès le printemps 2013 sur une nouvelle zone destinée à la construction de pavillons, située juste à côté de la zone actuellement fouillée.

(Source: L'Union)

 

Mise en garde: Je rappelle que les chantiers archéologiques sont interdits aux publics en dehors des horaires de fouilles. De plus, La detection ainsi que le ramassage du mobilier en place(ou pas) est interdit aussi.

Voici une info qui me fait particulièrement plaisir puisque je l'attendais depuis de nombreuses semaines.

Nous sommes en 50 après J.-C en Nervie, au nord de la Gaule. La ville de Fanum Martis se développe, avant d'exploser trente ans plus tard. La cité contient alors des ateliers d'artisans, un port fluvial, mais est surtout considérée comme une position stratégique au sommet d’une vallée, à proximité du Mont-Houy.

Le musée des Beaux-Arts de Valenciennes proposera, en collaboration étroite avec le Service archéologique de la ville, l’Inrap et Valenciennes Métropole, une exposition qui réunira pour la première fois l’ensemble des objets trouvés à Famars depuis le XVIIe siècle. Elle s'attachera à montrer quelle pouvait être la vie quotidienne des habitants de la fin du Ier siècle jusqu'au début du IVe siècle ap. J.-C., en insistant sur les différentes activités artisanales développées dans l'agglomération, dont de nombreux indices ont été découverts au cours des opérations archéologiques récentes.

 

Exposition présentée du 12 Avril au 16 Septembre 2013

Musée des Beaux-Arts
Boulevard Watteau
59300 Valenciennes
Tél: 03.27.22.57.20

 

fouilles archéologiques à famars

 

Si vous avez besoin de plus d'information, la brochure de l'expo est disponible en cliquant sur ce lien

Un peu par hasard - Qui a dit que je m'amuse à taper mon nom dans Wikipédia ? - je suis tombé sur Æneus Salvius Amandus Augustus, un brigand gallo-romain du IIIe siècle après Jésus-Christ, connu également sous le nom d'Amandus, que le traducteur de « Abrégé d'Histoire Romaine » de Eutrope traduit par Amand. Pas besoin d'être un maître latiniste ou un pro de l'antiquité pour faire le lien entre Amandus (le brigand romain), amandus (le terme latin signifiant "qui a besoin d'être aimé" servant d'origine à mon nom de famille), et bien sûr Amand (mon nom de famille).

Vous pensez sans doute que je deviens dingue, en cherchant à prouver que je suis parent avec un obscure rebelle de l'antiquité. Pas du tout. Je trouve juste intéressant d'avoir trouvé un personnage de l'antiquité qui porte le même nom de famille que moi. Vous n'allez tout de même pas me faire croire que vous ne seriez pas curieux de connaître qui est ce personnage historique qui porte le même patronyme que vous ?

Æneus Salvius Amandus Augustus est un rebelle qui organisa une révolte dans le nord est de la Gaule en 285 après Jésus-Christ. Après la mort de l'empereur Carin en 285, secondé par un nommé Élien (en latin Aelianus), il prit la tête d'une troupe de voleurs, d'esclaves fugitifs, de paysans, et surtout de petits propriétaires ruinés par les impôts réunis sous le nom de Bagaudes. Plusieurs théories se confrontent pour trouver une origine au mot « bagaude ».

Si certains font dévirer « bagaude » du mot gaulois « baga » qui signifie lutte, d'autres y voient plutôt une origine latine et pensent que « bagaude » tire son origine dans le mot « baca » (ou bacca) qui en latin est le nom que l'on donne à un fruit sauvage qui pousse dans les forêts et les brouissailles. En passant par le gallo-romain, ce mot serait devenu « bacatus » puis « bagatus » et aurait permis de définir quelquechose qui appartient à des contrées d'arbres, d'arbustes et de ronces ». On pourrait alors définir les bagaudes comme des gens « appartenant au maquis ».

Élien et Amandus, s'étant fait donner le titre d'empereur, portèrent la désolation partout, ravageant les campagnes, brûlant les villages et rançonnant les villes. L'empereur Dioclétien (245-313) envoya contre eux César Maximilien, surnomé « le descendant d'Hercule » qui les affaiblit par plusieurs petits combats, puis les força de se retrancher dans une citadelle près de Paris que l'on a depuis nommée Saint-Maur-des-Fossés. César Maximilien se rendit maître de cette forteresse, la rasa, et tua tous ceux qui s'y trouvaient dont Amandus.

maximilien hercule

Maximilien Hercule
(Musée Saint-Raymond de Toulouse.)

 


Si on se base sur le travail de Abel Hugo (le frère de Victor), le règne de Amandus et Elien, empereurs des Gaules, a eu une durée et une importance plus considérable que ce que les auteurs latins (par exemple Orose, Eutrope ou Aurelius Victor) ne pourraient et surtout ne pouvaient le faire croire. Ces deux empereurs auraient ainsi fait frapper des médailles qui seraient arrivées jusqu'à nous. Chateaubriand émet à ce sujet une réflexion qui nous montre qu'il a pressenti également que sous le nom de Bagaudes pouvait se cacher quelques hommes héroïques. "Ces médailles nous sont parvenues, dit-il, moins comme une preuve historique du pouvoir d'un maître que comme un monument de la liberté.". Dans " Mémoires pour l'histoire des sciences et des beaux-arts" (volume 3, publié en 1701), on trouve même une description de cette pièce: "Celle d'Amandus est très petite: mais fort nette: celle l'Aelianus est un plus grande (...), la tête du tyran rayonnée, le visage plein et la barbe fournie." Sans vouloir prendre le parti d'un auteur en particulier, il faut avouer que pour un auteur antique, raconter qu'un groupe de paysans gaulois à tenu tête aux légions romaines, ça aurait fait un peu désordre. Chose étrange tout de même, on trouve beaucoup de traces écrites des dites monnaies comme par exemple dans le "Roman Imperial Coinage" (voir le document qui suit), mais très peu de traces iconographiques.

Extrait du RIC (volume 5b)


Certains auteurs, là aussi je crois qu'il faut prendre un peu de recul, font de Æneus Salvius Amandus Augustus ainsi que d'une majorité de ses hommes des chrétiens qui seraient même devenus des saints et des martyrs. Pour ma part, Je doute que ce soit possible car nous sommes au IIIe siècle et le christianisme n'avait pas encore pénétré les campagnes gauloises.

Quoi qu'il en soit, mes recherches continuent et je ne manquerai pas de vous tenir au courant de nouvelles découvertes que je pourrais être amené à faire. Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. :-)

bibliographie:

France Historique Et Monumentale: Histoire Générale de France Depuis Les Temps Les Plus Reculés Jusqu'à Nos Jours (par Abel Hugo)

L'empire romain tardif 285-395 ap. J.C. (Par Yves Modéran, publié en 2006)

Histoire abrégée des empereurs romains (Par M. Beauvais, publié en 1767)

The Roman Imperial Coinage

Roman Coins and Their Values (par Devid R. Sear, édition de 1994)

Abrégé d'histoire romaine (par Eutrope)

Livre des Césars (par Aurélius Victor)

Histoires contre les Païens (Par Orose)

Mémoires pour l'histoire des sciences et des beaux-arts

Dictionnaire latin-français: Le grand Gaffiot