En Belgique, il se raconte que la frite serait née sur les rives de la Meuse vers 1680, dans les villes de Namur, Andenne et Dinant. Les habitants avaient l'habitude de pêche dans les cours d'eau des petits poissons qui faisaient frire pour améliorer un peu l'ordinaire. Quand l'hiver venait et que la Meuse était ? par le gel, les habitants découpaient des pommes en terre en forme de petits poissons et les passaient ensuite à la friture.
D'autres histoires vous racontent que la frite serait en réalité née sous les ponts de Paris en 1789, quelques années après qu'Antoine Parmentier fit la promotion de la pomme de terre au Concours de l'académie de Besançon de 1771. Maurice Edmond Sailland dit Curnonsky (auteur et journaliste) a déclaré : « Les pommes de terre frites sont une des plus spirituelles créations du génie parisien ». Mais pas de doute, la frite est belge...
Marchand de Frites à Lille avant 1914
Marchand de frites à Paris
En 1947, on trouve également des "voitures à frites" qui vendent des "patates frites" et des "chiens chauds" chez nos cousins québécois, comme en témoigne ces photos issues du site officiel de la ville de Montréal.
La première photo montre une "voiture à frites" stationnée sur le terrain d'une station-service Texaco au coin de la rue Masson et du boulevard Pie IX à Montréal.
On enchaîne avec une "voiture à frites" stationnée au coin des rues Ontario et Darling:
Et pour conclure, une voiture à frite stationnée au coin des rues Bordeaux et Ontario:
Pour tout savoir de la frite, je vous conseille de lire "Carrément frites", un livre écrit par Hugues Henry. Vous connaîtrez enfin l'histoire de la frite, ses origines, sa culture...etc. Il existe aussi un musée de la frite, le Frietmuseum de Bruges, qui se défini comme le seul et unique musée de la frite.
Je ne sais pas si c'est mon âme de généalogiste qui a tendance à prendre le dessus mais pendant mes vacances estivales, j'ai l'habitude de m'intéresser à l'histoire des lieux que je visite. Cette année je suis parti dans un petit village de la Manche entre Granville et Barneville-Carterêt. A quelques kilomètre de là, j'ai eu la chance de visiter un édifice qui a presque 1000 ans d'histoire: L'Abbaye Saint Trinité de Lessay. Laissez moi voux raconter son histoire...
L'abbaye Sainte-Trinité de Lessay (Manche) a été fondée en 1056 par le seigneur de la Haye-du-Puits, Richard Turstin Haldup et son fils Eudes au Capel. Ce joyau de l'art roman est l'un des tous premiers édifices du monde occidental à avoir reçu un voûtement complet sur croisées d'ogives.
(crédit photo: Accrochoc/wikipedia)
Du Moyen-âge à la Révolution Française
Les premiers moines bénédictins venus de l'abbaye du Bec firent rapidement prospérer le domaine. Au XIIe siècle l'abbaye possédait des biens dans plus d'une quarantaine de paroisses réparties dans le Cotentin, le Bessin, Jersey et même en Angleterre. Aux XIVe et XVIe siècles, l'abbaye connut les vicissitudes de la Guerre de Cent ans et des Guerres de Religion qui amorcèrent son déclin. Avec l'instauration de la commende (1484), les mœurs des moines se relâchèrent et l'abbaye ne fut guère entretenue. La réforme mauriste, introduite en 1707, mit fin à cette situation lamentable. "Commende" se disait d'un Bénéfice donné par le roi à un séculier pour une abbaye régulière avec permission de disposer des fonds.
En 1752, les bâtiments conventuels du XIe siècle furent rasés puis reconstruits dans le style de l'époque. En 1791, l'abbaye fut vendue comme bien national et les derniers moines abandonnèrent leur monastère. L'église abbatiale devint alors paroissiale et les bâtiments conventuels furent alors paroissiale et les bâtiments conventuels furent achetés par l'ex seigneur de Créances rallié à la cause révolutionnaire. Depuis cette date, ils sont propriété privée.
Les dégâts de 1944
Le 11 juillet 1944, les troupes allemandes posèrent dans la nef 25 mines anti-chars. Leur explosion provoqua des dégats considèrables. Grâce à l'aide financière de l'Etat et la pression des autorités locales, la restauration de l'édifice à l'identique put être entreprise. Les travaux, menés par l'architecte en chef des monuments historiques Yves-Marie FROIDEVAUX, durèrent de 1945 à 1958/ L'abbatiale fut partiellement remise au culte en 1950.
(crédit photo: http://www.lessay.fr)
Pour plus d'infos:
http://www.lessay.fr/abbatiale-lessay-monument.htm
Bibliographie
L'Ancienne abbaye de Sainte-Trinité de Lessay, au diocèse de Coutances : 1056-1791
(source: Le Nord, mai 2012)
Un site archéologique romain unique en Europe va être fouillé jusqu'en 2014 par les scientifiques de l'Institut national de recherches archéologiques préventives et du Service archéologique de la ville de Valenciennes.
Fin février, s'est ouvert sur le site du Technopole, près de Famars, un chantier de fouilles archéologiques préventives attendu par la communauté archéologique européenne. Et pour cause : "C'est la première fois qu'on ouvre une agglomération romaine sur une surface de 7,4 hectares, se réjouit Raphaël Clotuche, coordinateur scientifique des fouilles pour l'institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Ce site est très bien préservé. Bien que les murs des habitations aient été démontés au IVe siècle, les sols sont intacts, les voies n'ont pas bougé."
Un archéologue au travail
Les chercheurs qui travailleront au Technopole dans le domaine des transports durables auront sans doute du mal à imaginer qu'ils ont sous leurs pieds une partie de l'antique Fanum Martis, véritable poumon économique de la région entre le Ier et le IVe siècle.
Pièce romaine à l'effigie de Domitien (1er siècle)
"Cette ville n'existe sur aucune carte romaine, mais on peut penser qu'elle s'étendait sur 150 hectares. Elle devait être le coeur économique de la région", poursuit Raphaël Clotuche.
Rebuts de poterie gallo-romaine
Les sondages réalisés en 2011 ont montré l'existence d'un atelier de poteries couvrant 15 hectares et d'un abattoir s'étendant sur 4 hectares ! "A l'époque, il ne restait rien de l'animal. Les os étaient utilisés pour faire des épingles, des boutons, de la marqueterie,etc."
Un four de potier découvert lors des fouilles
Début mars et jusqu'à fin novembre, une équipe de trente archéologues travaillera sur le site. "Ce qui est surprenant c'est qu'au IVe siècle la ville a été désertée d'un coup. On trouve même du mobilier laissé dans les celliers ! L'état de conservation du site va nous permettre de comprendre comment s'est construite puis agrandie la ville. Ce que nous allons découvrir va changer l'idée qu'on a du monde romain dans la région." En 2013, une exposition présentant notamment les découvertes du Technopole sera présentée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes. Des publications suivront et elles risquent de se révéler passionnantes.
Le siège de Valenciennes
Le site du Technopole réserve bien des surprises. Les Archéologues ont ainsi découvert l'emplacement du campement installé en 1677 par Louis XIV pour assiéger Valenciennes, alors aux mains des Espagnols. Fait unique en France, des fouilles vont être menées pour découvrir les vestiges laissés par cette armée de 30000 hommes.
Plus d'infos : http://www.inrap.fr/
Rappel
Je pense qu'il n'est pas la peine de rappeler que le chantier est interdit au public et que la détection ou le ramassage du mobilier en place sont interdit. Toute personne surprise dans le chantier en dehors des heures de fouilles sera directement verbalisé lourdement par la gendarmerie.
Article initialement publié dans "Valenciennes Métropole, le journal" n° 37
(Crédit photo : Stéphane Lancelot, Laurent Petit et l'Inrap)
(Crédit texte : Fabrice Gontier)
Il y a quelques mois, j'avais écrit un petit article sur l'histoire de Valenciennes, article que j'avais illustré avec des cartes postales anciennes. Parmi celles-ci, une mystérieuse Caserne Ferrand.
J'habite la région de Valenciennes depuis presque 33 ans. Il y a bien la Caserne Vincent qui est située à l'entrée de la Rue de Lille, la Caserne Ronzier qui est maintenant un bâtiment de l'Université mais pour la Caserne Ferrand, je séchais.
Après une recherche infructueuse sur internet, je suis allé à la Bibliothèque Municipale (section patrimoine et archives municipales) pour demander aux archivistes de la ville si ils connaissent, hélas ils ne savent rien de cette caserne. C'est un message sur le site Geneachtimi qui m'a permis d'en savoir un peu plus sur elle. Pour ceux qui connaissent un peu la ville de Valenciennes, il semble que la caserne était située à l'emplacement de l'actuel parking Lacuzon (source photo : Google Map).
Quand je pense que je suis passé à côté de la Caserne Ferrand sans même savoir que c'était elle ! Voici quelques photos des alentours de la caserne (merci à Espace, membre de geneachtimi) :
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Partie Est de la Citadelle
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Le nord-est de la citadelle
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Pont du calvaire
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Les Moulins de la citadelle. |
Après avoir pris la ville le 17 mars 1677, Louis XIV a confié à Vauban le soin de construire une Citadelle pour faire de Valenciennes une ville imprenable. Sa construction eu lieu à l'emplacement d'un ancien ouvrage défensif, face aux hauteurs d'Anzin et de Saint-Vaast. Elle fut "financée" entièrement par la municipalité, qui dut racler ses fonds de tiroir pour fournir les 1 200 000 florins nécessaires. Les travaux commencés fin août furent terminés, pour le gros oeuvre, au début de 1679. On y ajouta cinq corps de garde et deux poudrières en 1683, puis une chapelle en 1685.
Plan de la Citadelle
(d’après une carte de la BNF)
L'ensemble pouvait loger 26 officiers et 864 soldats. La partie principale, à laquelle on accédait par l'Esplanade, se trouvait entre le Vieil Escaut et le canal de navigation creusé à la fin du XVIIIe siècle. Sur la rive gauche étaient disséminés les fronts et bastions, dont les glacis se prolongeaient presque jusqu'à l'actuelle avenue Dampierre. La citadelle a été rasée entre 1890 et 1941.
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