Il y a quelques mois, j'avais écrit un petit article sur l'histoire de Valenciennes, article que j'avais illustré avec des cartes postales anciennes. Parmi celles-ci, une mystérieuse Caserne Ferrand.
J'habite la région de Valenciennes depuis presque 33 ans. Il y a bien la Caserne Vincent qui est située à l'entrée de la Rue de Lille, la Caserne Ronzier qui est maintenant un bâtiment de l'Université mais pour la Caserne Ferrand, je séchais.
Après une recherche infructueuse sur internet, je suis allé à la Bibliothèque Municipale (section patrimoine et archives municipales) pour demander aux archivistes de la ville si ils connaissent, hélas ils ne savent rien de cette caserne. C'est un message sur le site Geneachtimi qui m'a permis d'en savoir un peu plus sur elle. Pour ceux qui connaissent un peu la ville de Valenciennes, il semble que la caserne était située à l'emplacement de l'actuel parking Lacuzon (source photo : Google Map).
Quand je pense que je suis passé à côté de la Caserne Ferrand sans même savoir que c'était elle ! Voici quelques photos des alentours de la caserne (merci à Espace, membre de geneachtimi) :
Partie Est de la Citadelle
|
Le nord-est de la citadelle
|
Pont du calvaire
|
Les Moulins de la citadelle. |
Après avoir pris la ville le 17 mars 1677, Louis XIV a confié à Vauban le soin de construire une Citadelle pour faire de Valenciennes une ville imprenable. Sa construction eu lieu à l'emplacement d'un ancien ouvrage défensif, face aux hauteurs d'Anzin et de Saint-Vaast. Elle fut "financée" entièrement par la municipalité, qui dut racler ses fonds de tiroir pour fournir les 1 200 000 florins nécessaires. Les travaux commencés fin août furent terminés, pour le gros oeuvre, au début de 1679. On y ajouta cinq corps de garde et deux poudrières en 1683, puis une chapelle en 1685.
Plan de la Citadelle
(d’après une carte de la BNF)
L'ensemble pouvait loger 26 officiers et 864 soldats. La partie principale, à laquelle on accédait par l'Esplanade, se trouvait entre le Vieil Escaut et le canal de navigation creusé à la fin du XVIIIe siècle. Sur la rive gauche étaient disséminés les fronts et bastions, dont les glacis se prolongeaient presque jusqu'à l'actuelle avenue Dampierre. La citadelle a été rasée entre 1890 et 1941.
Je vais être honnête avec vous, j'avais prévu de vous parler de Albert REGHEM, un de mes ancêtres qui était soldat d'ambulance dans la Grande Armée de Napoléon 1er. Mais les choses ne sont pas tout à fait déroulées comme je l'avais prévu et je manque un peu de chose à vous raconter.
Les lecteurs réguliers de mon blog se souviendront sans doute qu'il y a quelques mois, j'avais entrepris l'écriture d'un feuilleton généalogique qui racontait mes recherches sur la famille Cambronne. Si vous vous en rappelez, vous n'avez pas été sans remarquer que j'ai un peu laissé tomber l'affaire, non pas par manque d'intérêt mais plutôt par manque de temps. C'est un peu dur de gérer boulot, généalogie perso, entraide sur les forums et généalogie de Cambronne. C'est donc la mort dans l'âme (cette formule n'est pas de moi, mais de Jean Claude Camus) que j'annonce la mise en pause de cette série, mais peut-être qu'un jour de la reprendrait, qui sait ?
Je voudrais commencer par vous souhaiter une bonne et heureuse année 2012 avec toutes les bonnes choses qui vont avec : Amour, Gloire et Beauté (non je ne suis pas en train de regarder France 2).
Quand j'ai écrit l'article « copyright généalogique » le mois dernier (relire l'article), je ne pensais pas que ça aurait de telles conséquences sur moi et que je devrais écrire une suite. Pour dire les choses comme elles sont, disons simplement que j'ai reçu plusieurs mails et messages où des gens (des généalogistes peut-être ?) m'ont dit ce qu'ils pensent de mon idée. J'ai pu séparer ces personnes en deux grandes catégories : D'un côté il y a ceux qui sont clairement contre et de l'autre il y a ceux qui ne sont pas contre sans pour autant dire qu'ils sont pour. Vous comprendrez que je ne cite pas le nom des personnes pour préserver leurs vies privées respectives. Par contre, je les remercie pour m'avoir aider à approfondir ma réflexion sur le sujet. Cet afflux de messages est pour moi le signe que je que j'ai écrit n'est peut-être pas si bête. (Vive moi en 2012)
J'ai été contacter par mail par un membre de Gennpdc, un site d'entraide dans le Nord-Pas-de-Calais, qui m'a expliqué que pour lui c'est un honneur de voir ses données recopiées. Il me propose aussi de mettre la mention « reproduction interdite » en bas de mon arbre. Je suis désolé mais je ne sais pas si on peut parler d'honneur quand quelqu'un recopie en 1h le travail de plusieurs années (18 ans dans mon cas). Cher monsieur, vous prenez de grands aires en m'expliquant que Geneanet à vu son nombre de visiteur baisser après avoir été dénigré par Gennpdc mais avant de m'envoyer ce mail, avez-vous pensé à vous renseigner sur la licence GNU ? Cela vous aurait peut-être permis de faire la différence entre cette licence et une mention « reproduction interdite »,puisqu'il s'agit de 2 choses totalement contradictoires. Pour vous expliquer, je vais prendre l'exemple d'une personne qui invente un logiciel. Si elle met son logiciel sous licence GNU, elle permet alors à n'importe qui de modifier le dit logiciel à condition que cette personne indique le nom de l'auteur originel. C'est un peu comme un droit de paternité si vous voulez.
Comme je l'ai dit le mois dernier, ce concept de « copyright généalogique » n'a pas pour but de permettre à un généalogiste de devenir propriétaire de ses ancêtres. Bien au contraire ! Avec la multiplication des archives en lignes et des sites généalogiques, rechercher ses ancêtres devient chaque jour un peu plus simple et tout le monde (ou presque) peut s'y mettre. Pour dire les choses comme elles le sont, je veux faire la distinction entre les 2 sortes de généalogistes qui envahissent le web : les recopieurs et les chercheurs. Je me souviens de quelqu'un qui m'a dit une fois qu'être généalogiste était « quelque chose de facile car on trouve tout sur le net, en une après-midi c'est fait ». Mouais....n'empêche que je préfère une base de 100 ancêtres que j'ai trouvé après des années de recherche qu'une base de 500 ancêtres que j'ai recopié en un week-end. C'est un peu comme lorsque je réalise un site pour un de mes clients, j'ai le choix entre voler une photo sans demander l'autorisation et sans payer de droits d'utilisation à son auteur et utiliser une photo libre de droits. C'est avant toutes choses une histoire de moralité et j'irai même jusqu'à dire d'éducation.
Je ne sais pas si un membre de la FFG lira un jour cet article, mais je pense qu'en écrivant dans le code de déontologie « Le généalogiste partage le fruit de ses recherches en les publiant ou en déposant une copie de son travail à la bibliothèque d'une société dont il est membre. », les membres de la FFG pensaient plus à un dépôt à titre de conservation qui pourrait être consulté à titre informatif qu'à un travail qui serait amené à être entièrement recopié par quelqu'un voulant faire des recherches, même si le mot recherche n'est ici pas le plus approprié. Comme me l'a indiqué quelqu'un dans un message, il semblerait qu'en droit français un arbre généalogique puisse être considéré comme une « œuvre de l’esprit » et qu'il puisse donc être mis sous licence « creative commons ».
En ce début de XXIe siècle, la généalogie est clairement devenue numérique, c'est un loisir qui ne se pratique plus comme dans les années 70. Les généalogistes passent presque autant de temps devant des écrans d'ordinateurs à lire des microfilms ou des archives en ligne que devant des vieux registres poussiéreux. Alors peut-être que l'heure est venu de tout reformer ? Je pense que ma réflexion n'est pas si bête ou alors je n'ai rien compris au monde de la généalogie. J'imagine une licence sur le modèle de la « creative commons ». Globalement, il s'agirait de reprendre les grandes lignes du code de déontologie écrit par la FFG, en l'adaptant à l'époque du tout numérique. Mon but n'est pas de remettre en cause le travail remarquable réalisé par les bénévoles leurs aides permettent bien souvent d'avancer un peu plus dans nos recherches et leurs relevés nous permettent de consulter des registres sans avoir à faire 600 km, sans parler de la préservation des documents qui ne risquent plus de s’abîmer à cause des consultations successives. L'idée générale serait plutôt « tu peux prendre mais tu dis que c'est mon boulot ».
Je sais que l'idée va faire serrer les dents de plusieurs de mes lecteurs, je sais aussi que certaines mauvaises langues vont penser que ce n'est pas réalisable c'est pour cette raison que je sollicite l'aide de tous ceux qui ont compris ce que j'ai en tête et qui, grâce à leurs commentaires pour me donner un coup de mains pour développer ce projet. Une dernière petite chose avant de vous laisser à vos occupations : Si vous lisez ces lignes, je vous remercie d'avoir pris la peine de lire mes propos (pas toujours clairs je l'avoue) et si certains parmi vous sont fans de jeux vidéos, vous aurez sans doute remarqué que le titre de cet article est une superbe allusion à Half-Life, premier du nom.
J'ai récemment lu sur un groupe de discussion un message qui faisait l'apologie de la généalogie gratuite notamment via un accès gratuit aux archives. Je sais que la généalogie est, et doit rester, synonyme de partage et d'entraide mais il y a certains moments où j'ai comme un doute sur le sens à donner au concept de partage.
Il y a quelques jours j'ai mis à jour mon arbre en ligne chez Geneanet pour que soient prises en compte mes dernières trouvailles et mes dernières petites corrections. Et je dois avouer que je suis un peu horrifié quand je vois que juste après d'autres mettent leurs arbres à jour en y incorporant mes données. Je sais que le sujet à déjà été abordé des centaines de fois sur le net mais je ne comprends vraiment pas la façon de penser des généalogistes. Il y a quelques mois quand j'ai expliqué que pour une partie de mes ancêtres des XIII, XIV et XVe siècles, j'avais du utiliser des sources bibliographiques anciennes, certains m'ont rit au nez en me faisant comprendre que c'était de la connerie et que je risquais d'utiliser des informations erronées et donc de faire des erreurs. Si on suit leur raisonnement, une généalogie trouvée sur le net est plus sûre qu'un bouquin d'histoire... C'est sûr.... il y a tellement peu de généalogiste qui font des erreurs et tellement d'historien qui en font....
Mais je m'éloigne du sujet que je voulais aborder avec vous aujourd'hui. Je propose la mise en place du concept de "copyright généalogique". Je n'ai pas encore eu le temps de trouver la manière de le mettre en place (je viens d'avoir l'idée ce matin pendant mon petit déjeuner). Mais le but serait de créer un moyen de protéger nos données sur le modèle du copyleft ou de la licence GNU. Une personne pourrait réutiliser les données d'un autre mais elle ne pourrait pas s'en octroyer la paternité. Actuellement, c'est déjà le cas, mais ce n'est pas formel. Je sais ce que vous allez me dire, comment une personne peut-elle prouver que ses données ont été pillées, sachant que le pilleur peut toujours dire qu'il a fait les recherches lui-même ? Dans ce cas je vais juste vous répondre que selon moi, une personne qui a recopié les données des autres pour gonfler son arbre généalogique n'est pas un véritable généalogiste (je ne tiens pas compte du don volontaire). C'est normal de jeter un oeil sur les données des autres mais je vois ça comme une façon de trouver un acte manquant, de se découvrir des cousins ou encore de débloquer une situation. Avec l'arrivée des archives en ligne, la généalogie s'est de plus en plus démocratisée, je croise souvent des gens qui me disent qu'ils ont envie de s'y mettre mais n'ont pas le temps (je pense plutôt qu'ils n'ont pas le courage mais bon...) Aussi, devant cet afflux de généalogistes, c'est à nous les anciens, qui avons connu l'ère "pré-internet" de mettre en place de nouvelles régles pour éviter une baisse de la qualité de nos données.
Pour conclure, je voudrais ajouter que ce concept de "copyright généalogique" n'a pas vocation à définir un acte de propriété vis à vis de nos ancêtres respectifs, il s'agirait juste de proteger de nombreuses années de recherche et de travail tous en essayant de rester en accord avec le code de déontologie de la généalogie de la Fédération Française de Généalogie, je pense notamment à l'article intitulé "L'entraide mutuelle" qui dit : "Le généalogiste partage le fruit de ses recherches en les publiant ou en déposant une copie de son travail à la bibliothèque d'une société dont il est membre.". En clair, ce "copyright généalogique" permettrait de partager sans être pillé.
(crédit photo : Dr. Marcus Gossler - Wikipédia)
Lire la suite...