Bétheniville est une commune française, située dans le département de la Marne et la région Champagne-Ardenne. Petite commune d'un millier d'habitants (recensement de 2007), elle est située au milieu des plaines agricoles champardennaises, à 20 minutes de Reims et à 4 km des Ardennes.
Mac-Mahon quitte Châlons le matin du 23 août 1870. Le défilé de ses 120000 hommes, de ses 400 cannons et de ses 70 mitrailleuses se déroule, sous la pluie, par les routes détrempées. Il s'achemine lentement, silencieusement , par Berru, Epoy et Pont-Faverger jusqu'à Bétheniville.
Mais cette fois, il parait que c'est la "Der des Der".
En 1914...
Le sud de la région de Bétheniville, dite des "Monts-de-Champagne" compte 2 villages totalement détruits entre 1914 et 1918: Nauroy et Moronvilliers. Leurs noms ont été repris par les communes voisines de Pontfaverger et Beine pour donner aujourd'hui les villages de Pontfaverger-Moronvilliers et Beine-Nauroy. Ces deux villages détruits font partie de la quantité de sites à jamais marqués par la grande guerre et que l'on retrouve tout le long de la voie sacrée, cette route de Reims à Verdun par laquelle on peut aussi accéder à Bétheniville par le sud. Le site de Moronvilliers zbrite aujourd'hui un centre de recherche de haut niveau du CEA.
La commune reçoit la Croix de guerre 1914-1918 le 1er octobre 1920
Le cimetière militaire
La place Munet
La rue Munet
Goulet-Turpin était une entreprise française de commerce, pionnier du libre-service en France fondée à Reims par Octave Modeste Goulet (Jonchery-sur-Suippe 1851 - Reims 1928) et son épouse Eugénie Turpin en 1874, l'année de leur mariage, Goulet-Turpin était une société succursaliste spécialisée dans le commerce de détail alimentaire. Le nombre de succursales passe à 2 en 1886 en s'installant à Gennevilliers. En 1890 il y en a 22; en 1900, 49; en 1914, 304, A la fin de la guerre il n'y en a plus que 7 qui fonctionnent. En effet l'enseigne est installée en particulier dans l'Aisne, la Marne et les Ardennes départements largement détruits par la guerre, mais la reconstruction est rapide. En 1928 plus de 500 magasins portent cette enseigne. Il y en a plus de 700 à la veille de la Seconde Guerre mondiale. A la fin des années 1960 il y a plus de 1.000 magasins dont 20 supermarchés, 5 hypermarchés des fast-foods et magasins de bricolage.
La reconstruction du Goulet-Turpin
La crise des années 1970 oblige Goulet-Turpin à cesser toutes activités. Actuellement Goulet Turpin n'existe plus. En 1979, les magasins de proximités sont repris par Promodès et les hypermarchés par Euromarché. Goulet-Turpin est à l'origine de deux révolutions commerciales en France: la création du premier libre-service, de France, à Paris(dans le XVIIIe arrondissement), le 6 juillet 1948 et du premier supermarché français, d'une surface de 550 m2, l'Express-Marché de Rueil Plaine en région parisienne en 1958.
A noter que l'un de mes cousins est sur la photo, où il participe à la reconstruction du Goulet-Turpin.
Puisque l'on a commencé à parler de la reconstruction de Betheniville, je vous propose de continuer la visite du village après le premier conflit mondial à travers quelques cartes postales issues de la collection familiale.
La Grand'rue
La rue de la Gare et la mairie
Le café de la reconstruction
(source :Journal L’Illustration de 1925)
La coquette commune de Bétheniville, dans la Marne, avait eu sa vieille église du treizième siècle détruite pendant la guerre. Elle en possède maintenant une nouvelle qui vient d'être tout récemment inaugurée par S. Em. le cardinal Luçon, archevêque de Reims.
La nouvelle église de Bétheniville
(source L'Illustration de 1925)
Le nouvel édifice, construit par M. Pierre Sardou, architecte en chef des monuments historiques, s'élève sur l'emplacement de l'ancien dont les fondations ont été très heureusement utilisées: car pour le plan et la structure générale de son œuvre, M. Sardou s'est inspiré du vieux monument détruit. La nouvelle église possède donc trois nefs avec une abside circulaire, deux transepts et un important clocher qui s'élève, comme l'ancien, à la croisée des transepts.
Quant au style lui-même de l'édifice, il n'est ni la copie, ni le pastiche de celui de l'église du treizième siècle. L'architecte a fait œuvre toute personnelle en étudiant le monument dans un style très simple inspiré d'un roman réduit aux lignes et aux volumes essentiels.
L'église est dédiée à Sainte Madeleine dont la vie a fourni à M. A. Bourgeois les sujets de ses belles compositions décoratives peintes à la colle sur les murs intérieurs. Sainte Madeleine et les 12 apôtres se voient dans les vitraux réalisés par M. Gruber pour les rosaces et les oculi. L'autel en pierre, gravé et rehaussé d'or, rappelle les autels primitifs. Les grilles en fer forgé, les lustres électriques et le mobilier de l'église ont été exécutés sur les dessins de M. Pierre Sardou, qui a ainsi ajouté à l'harmonieuse unité décorative de l'ensemble.
Après qu'il eut béni le nouvel édifice, le cardinal Luçon présida le baptême des cloches qui appelleront les fidèles aux offices dans leur église retrouvée.
Nom | Début | Fin |
ANTOINE | 1959 | 1959 |
ARNOULD | 1878 | 2011 |
ASTIER | 1867 | 1911 |
BALTAZAR | 1868 | 1891 |
BALTAZART | 1867 | 1897 |
BUFFET | 1884 | 1884 |
CARON | 1891 | 1901 |
COLIN | 1911 | 1911 |
FIEVET | 1956 | 1957 |
GRAIN | 1909 | 1973 |
HAUTEMER | 1901 | 1911 |
HUET | 1897 | 1897 |
LACOURT | 1913 | 1914 |
LEDUC | 1867 | 1872 |
LEFEVRE | 1911 | 1911 |
MAILLART | 1873 | 1875 |
MICHEL | 1903 | 1914 |
PAQUET | 1911 | 2011 |
STOSSEL | 1885 | 1885 |
VELU | 1911 | 1937 |