Le village de SAultain est situé entre l'Aunelle et la Rhonellle, tous deux affluents de l'Escaut. Il est traversé par la route de Valenciennes au Quesnoy ; il est limité vers l'ouest par un ancien chemin dit des postes, qui conduisait en ligne droite d'Onnaing à Famars ; et il est baigné par une source, qui détermina sans aucun doute les premiers habitants à s'y établir.
Deux diplômes de Charles le Chauve font mention d'un village du nom de Salcem. Dans le premier, en date du 23 mars 847, Salcem est sité en Ostrevant, ce qui ne s'est jamais vérifié pour Saultain, mais seulement pour Saulx, qui exista jadis vers Roeulx, en Ostrevant.
Dans l'autre, du 13 août 877, l'abbaye de Denain est restituée de quatorze manses dont elle avait été dépouillée dans Salcem en Hainaut, et d'une forêt dite d'Amblise. Or, ce dernier nom était celui d'un bois situé vers Quarouble, sur la rive droite de l'Escaut, à proximité de Saultain. Cette région était partie intégrante de l'Austrasie ; et l'on sait que Charles le Chauve en était devenu souverain par les conversion de Mersen, relatives à la Lotharingie, intervenues en 870 après celles de Verdun de 843. Cependant on ne relève ensuite aucun bien de l'abbaye de Denain dans Saultain.
Au moment où éclate la révolution, en 1789, la paroisse Saint-Martin de Saultain a pour curé François-Nicolas-Joseph CARPENTIER, né à Villers-Pol le 2 juillet 1745, nommé curé de Saultain en 1770. Insermenté, il est incarcéré à Valenciennes en 1794. Il est décédé à Maresches le 25 mars 1815 où il était prêtre habitué. Le prêtre habitué est un prêtre qui réside dans une paroisse sans y exercer de ministère officiel.
En 1802, c'est Jean-Baptiste-Philippe DUBOIS qui devient le curé de Saultain. Vicaire de Busigny en 1792, il est né le 13 juillet 1759 à Flesquières. Emigré chez M. Mathieu, le curé d'Obignies, il est décédé à Saultain le 3 mars 1843 après un pastorat de 40 ans.
Le décès de Jean-Baptiste-Philippe DUBOIS
(Extrait de l'Echo des Frontières du 6 mars 1843)
(Source: Bibliothéque de Valenciennes)
Au début du XIXe siècle Saultain comptait une émaillerie propriété de M. Aubry (rue Roger-Salengro). Dans cette usine étaient fabriqués des casseroles et ustensiles de cuisine émaillés et peints. Des Saultinois s'étaient d'ailleurs spécialisés dans le décor peint. L'ancienne émaillerie Aubry a connu une seconde vie industrielle : fabrication de papiers peints sous l'égide du couple Proust dans les années 1958-59 avec à l'époque une cinquantaine de salariés avant d'être repris en 1982 par l'enseigne nationale de papiers peints Foucray. Malheureusement, en septembre 1983, un énorme incendie a eu raison de ce site industriel qui n'a jamais rouvert.
(source: La Voix du Nord)
La poste et l'émaillerie
Depuis 1994, la mairie est dans la demeure érigée par Edouard Gillard (1844-1908) en 1880 pour en faire son habitation principale. Elle est réquisitionnée lors des deux guerres mondiales par les Allemands qui y établissent leur quartier général. Cinq générations de Gillard s’y succèdent jusqu'au départ de Mme Fernand Gillard en 1990, date de la vente de la propriété à la commune de Saultain. Après d’importants travaux d’aménagement, cet ancien château devient la nouvelle mairie.
L'ancienne mairie de Saultain
La route de Valenciennes
Le château de La Vilette
Le calvaire
La grand'rue