Saint-Amand sur la carte de Cassini
(notez le t à la fin)
Des fouilles archéologiques réalisées en 2007 à Saint Amand on permis de mettre à jour des traces d'une implantation néandertalienne: Plus de 10000 pièces lithiques sont aujourd'hui répertoriées par les archéologues de INRAP. L’hypothèse d’un campement où d’autres activités se seraient déroulées est également envisagée : le transport d’éclats de silex sur plusieurs kilomètres, la découverte de bifaces utilisés et d’une gamme variée d’outils, sont autant d’éléments qui permettent de supposer la présence d’un habitat temporaire.
(Crédit photo: Dominique Bossut, Inrap)
La ville de Saint-Amand doit cependant son nom au moine Amand (dont j'ai déjà parlé sur mon blog), évêque de Maëstricht, mais surtout évêque missionnaire et fondateur d'abbayes qui, vers l'an 633-639, reçut du roi Dagobert "un lieu situé entre les deux rivières de la Scarpe et de l'Elnon afin d'y étendre le culte libre" (charte de fondation de l'abbaye) Amand y éleva deux oratoires puis un monastère qui prit le nom d'Elnon où il mourut vers l'an 660-675. Dans un pays de marécages et d'épaisses forêts, les moines poursuivirent leur œuvre de défricheurs et de bâtisseurs, cependant que quelques vilains venaient construire leurs cabanes au pied même de l'abbaye, lieu de protection efficace contre les fréquentes incursions de pillards.
L'abbaye de Saint-Amand a été Fondée un peu avant 639 par le missionnaire aquitain Amand, avec le soutien du roi Dagobert qui la dota d’un très riche patrimoine foncier au confluent de la Scarpe et de l’Elnon. L’abbaye, dite d’Elnone, puis de Saint-Amand, fut un foyer intellectuel et artistique majeur de la Renaissance carolingienne, puis de la période romane.
Localisation de Saint-Amand dans l'Ostrevent entre 1286 à 1449
(Source: Le Moyen âge : bulletin mensuel d'histoire et de philologie)
Les Eaux thermales, qui jaillissent dans une clairière située aux confluents des rivières de la Scarpe et de l’Elnon, étaient déjà connues des Romains en 50 avant JC. Vers la fin du 17e siècle, Louis XIV, ordonna des travaux sur le site afin de capter l’eau "remède". A l’époque, cette source originelle émergeait à la surface du sol en pétillant, d’où son nom, "Fontaine Bouillon". Des travaux de préservation furent effectués par le Maréchal Vauban en 1697. En 1714, une autre source acquit sa réputation par la guérison qu’y trouva l’évêque d’Arras. Appelée "source de l’évêque d’Arras", elle est utilisée pour les soins en Voies Respiratoires.
L'ensemble de l'établissement
Le salon
Une chambre
Un coin d'une salle à manger
Pour terminer cette visite dans le Saint-Amand d'autrefois, je vous propose quelques vues de la ville.
La gare
Le monument aux morts
L'hospice
Le bureau de police
Le pont de Condé
Le jardin public
Le départ du tramway pour Valenciennes
La rue d'Orchies