Selon Broudehou, doyen de la collégiale, qui a compilé au XVIIe siècle une histoire de la ville de Condé, lorsque César vint faire la conquête de la Belgique (au sens romain du terme), vers 46 avant Jésus-Christ, les Nerviens, pour lui résister, élevèrent plusieurs châteaux le long de l'Escaut; le château de Condé, où existait une tour dite de César, remonterait à cette époque. Suivant le même auteur, Saint Wasnon, appelé d'Ecosse par Saint-Vincent pour prêcher l'évangile dans le Hainaut, éleva à Condé, vers 633, une église. C'est là qu'il serait mort vers 650.
En 882, les vikings, après avoir ravagé toute la contrée, établirent leurs quartiers d'hiver à Condé et construisirent pour leur défense une enceinte fortifiée. La ville fut prise peu après par le comte de Mons, Régnier-au-long-col, reprise par les vikings et réunie enfin au comté de Mons après l'expulsion complète des barbares.
La ville de Condé fut réduite en cendres et vit son château rasé en 1174 par le comte de Hainaut, Bauduin le Courageux, qui avait à se venger de Jacques d'Avesnes, seigneur du lieu; mais, la paix faite, le donjon fut reconstruit avec plus de magnificence, et les descendants de Jasques d'Avesnes reçurent dans ses murs, en 1326, toute la noblesse du pays, conviée à un grand tournoi.
En 1339, les flamands révoltés contre leur comte, Louis de Nevers, se fortifièrent à Condé et, de là, inquiétèrent beaucoup des habitants de Tournai.
Louis de Nevers
Louis XI essaya en vain de se rendre maître de cette place en 1477, mais à l'instigation des Tournaisiens dont elle gênait les communications, il la fit investir de nouveau l'année suivante et, cette fois, malgré la plus vigoureuse défense, elle succomba. Bientôt, instruits de l'approche de l'archiduc Maximilien, les français l'abandonnèrent après avoir eu soin d'incendier ses principaux édifices.
Localisation de Condé-sur-L'Escaut dans l'Ostrevent entre 1286 à 1449
(Source: Le Moyen âge : bulletin mensuel d'histoire et de philologie)
Le 25 août 1649, le comte d'Harcourt prit Condé sur les Espagnols, après deux jours de tranchée, et l'abandonna presque aussitôt, craignant de ne pouvoir conserver sa conquête pendant l'hiver. Turenne entra dans cette ville en 1655 avec les Français, et le Prince de Condé la reprit le 18 août 1656, après avoir fait lever le siège de Valenciennes. Vingt ans, plus tard, le 6 avril, elle retombait encore au pouvoir de Louis XIV, qui fut maintenu dans cette possession par le traité de Nimègue de 1678.
L’église Saint-Wasnon de Condé a été elevée entre 1751 et 1755 à l’emplacement de l’ancienne église paroissiale. Il s'agit d'une commande du Maréchal Emmanuel de Croÿ à l’architecte parisien Pierre Contant d’Ivry.
L'église Saint-Wasnon
L'église doit son nom à Saint Wasnon, un moine du VIIe siècle d'origine irlandaise ou écossaise venu évangéliser le nord de la Gaule, en particulier le Hainaut, dont la population était plus ou moins retournée au paganisme, conséquence de la désorganisation de l'Église suite aux invasions barbares, notamment franques.
L'Arsenal
L'ancien corps de garde
La passerelle
La place de l'hôtel de ville
La place d'armes
Le pont et la Rue du Quesnoy
Nom | Début | Fin |
AMAND | 1789 | 1862 |
BLASSEAU | 1805 | 1805 |
BLONDEAU | 1805 | 1805 |
BRUNEAU | 1924 | 1924 |
CANONNE | 1790 | 1790 |
CARLIER | 1924 | 1924 |
COUROUBLE | 1802 | 1825 |
DAPSENCE | 1771 | 1771 |
DEMAREZ | 1777 | 1853 |
FERNEZ | 1776 | 1798 |
GUENIN | 1735 | 1798 |
LELEUX | 1806 | 1806 |
SAPIN | 1803 | 1803 |
VANDEVOIR | 1806 | 1806 |
WATEAUX | 1825 | 1825 |