(source: site officiel de la commune)
Les villages prenant souvent le nom du fondateur, on pense que l'origine de Warmeriville fut villa du Leude (chef) Garnie ou Guarnier. En effet, le "Gu" du vieux français se prononçant W en langue germanique, Guarnier donnant ainsi Wernier. Le document le plus ancien qui parle du village donnait : Ville Warmeréna (XIème siècle), puis ce fut Warmerivilla (1249), Warmeriville sur Suippe (1526), enfin le Warmeriville actuel.
Vue générale
Il semble que sur le terroir de Warmeriville, plusieurs localités aient disparu. Des inventaires de 1229 - 1234 - 1268 parlent de Juvigny, Chaingny de Villeneuve. On pense que Villeneuve serait Ragonet ou le Pré. Chaingny était entre Isles et Besancourt et Juvigny autour de la chapelle Saint Druon. Or on pense qu'll y a eu des habitations autour des crayères.
Les premiers seigneurs du pays furent les archevèques de Reims puis les Comtes de Champagne et les Comtes de Rethel. Mais à la suite d'héritages, de ventes, de donations, la seigneurie changea plusieurs fois de famille. On ne connaît pas la date de la construction du château qui s'élevait sur une butte (motte ou griffons) à l'est du village. C'était un château entouré de fossés pleins d'eau, il servit de garnison aux troupes réformées du comte de Rethel pendant les guerres de religions. Si les derniers vestiges disparurent dans la première moitié du XIXème siècle, son emplacement figurait encore sur le plan cadastral de 1836.
C'est Saint-Remy, au Vème siècle, qui acheva l'évangélisation de la région. L'église du village, commencée au XIIème siècle, fut placée sous le patronage de Saint Martin. On y voyait deux styles de construction. Elle se trouvait non loin de l'emplacement actuel.
Né à Reims (paroisse Saint-Jacques), le 18 janvier 1752, Nicolas Cantinet était curé de Warmeriville depuis 1788 quand éclate la Révolution Française. Il fut représenté à l'assemblée par Romain, prêtre habitué de la paroisse Saint-Jacques de Reims, d'après procuration passée devant Remi Douart, notaire à Saint-Loups le 7 mars 1789. Il prêta serment le 27 mars 1791, puis il passa à Venteuil (1792), à Damery (an VI), Villedommange (an X) et enfin Witry-lès-Reims (1er mars 1807), où il mourut le 27 mars 1821.
Né à Grandpré le 13 novembre 1736, Delagrande était curé de Trépail depuis le 7 novembre 1788 quand éclate la Révolution Française. Il fut représenté à l'assemblée par Jobart, curé de Cormontreuil, d'après procuration passée devant Dehec, notaire à Ambonnay, le 11 mars 1789. En 1791, il prêta le serment, et se retira à Montbré. En l'an XI il fut nommé d'abord à Olizy, puis en pluviôse an XII à Warmeriville où il mourut le 19 décembre 1815.
Né à Liart le 7 juillet 1738, Jacques Loison est curé des Mesneux depuis le 6 novembre 1772 quand éclate la Révolution Française. Il était auparavant curé d'Hermonville. Il comparut en personne devant l'assemblée, où il refusa le serment puis émigra. Rentré en l'an XI, il desservit Warmeriville, Trépail, puis Seuil et Ecly dans les Ardennes, où il mourut le 28 juin 1823.
Né à Saint-Remy-le-Petit le 15 février 1758, Jean Regnault Thomassin est curé de Sermiers depuis le 5 novembre 1787 quand éclate la Révolution Française. Il comparut en personne à l'assemblée. Il prêta le serment, devnt maire de Sermiers en 1791, ma sa conduite provoqua dans le pays plusieurs émeutes. après une existence mouvementée, il mourut curé de Warmeriville le 18 novembre 1840.
Jacques Joseph Harmel (1827-1894) fait construire à Warmeriville une filature de laine cardée et peignée en 1841. La filature est détruite par un incendie en 1874, elle est reconstruite dés l'année suivante. Le sort s'acharne et elle est de nouveau détruite pendant la Grande Guerre. Elle sera reconstruite dans les années 20. La famille Harmel possède et exploite cette usine de père en fils jusqu'au dépôt de bilan de la société en 1977. La coopérative Warnex poursuit l'activité jusqu'en 1984.
Jacques Joseph Harmel (1827-1894)
De 1841 à 1849 la filature se compose de 19 métiers mull-jenny de 250 broches pour le cardage et de 12 métiers, du même système, de 250 broches pour le peignage. A la fin du 19e siècle la force hydraulique était de 40 ch et l'énergie thermique de 700 ch. Actuellement une machine à vapeur et une dynamo subsistent sur le site.
La famille Harmel fait partie des fondateurs du catholicisme social. Créateur d'un catéchisme social, Léon Harmel (1826-1915), appelé bon père du Val des Bois, a fondé de nombreuses institutions sociales.
La filature Harmel
Avant la Première Guerre Mondiale, L'usine emploie 52 hommes, 33 femmes et 60 enfants en 1849 et 550 ouvriers.
Trente ans après Jacques Harmel, Simonnet fait construire une filature et un tissage de laine, à l'emplacement d'une foulerie. Le logement patronal est bâti en 1876. Les bâtiments sont démolis pendant la Première Guerre mondiale et reconstruits vers 1920. La raison sociale devient à cette époque Simonnet et Fils. Une fabrique de peinture et vernis occupe les locaux depuis 1968. 30 chevaux hydrauliques et 60 chevaux vapeur actionnent les machines à la fin du 19e siècle. Peu avant 1914, la filature peignée comporte 6500 broches et le tissage 260 métiers. (source: base mérimée)
L'usine Simonnet
Le Figaro du 17 septembre 1874 rapporte qu'un incendie considérable vient de détruire l’importante filature des frères Harmel. 250 ouvriers et leurs familles se trouvent sans ressources par suite de ce sinistre.
Le 16 juin, décès de Félix Harmel, industriel et maire de Warmeriville.
Felix Harmel (1857-1899)
La rue de la gare
Pendant la première guerre mondiale, les soldats allemands qui étaient postés en France occupée étaient hébergés dans des bâtiments réquisitionnés et transformés que l'on appellait "Soldatenheim". Avant d'accueillir les soldats, ces foyers sont soigneusement nettoyés et réaménagés par des équipes composées, entre autres, d'infirmières de la Croix Rouge allemande. Ces centres d'hébergement sont parfois pourvus de jardins agréables, de réfectoires, de salles de repos, et les soldats ont la possibilité d'y pratiquer ping-pong et billard.
Le soldatenheim de Warmeriville
Boulangerie-Coopérative du Val-des-Bois
La rue des champs
Les nouvelles écoles
L'école du Val-des-Bois
La mairie
La rue du pont
Le chemin noir
Nom | Début | Fin |
ARNOULD | 1862 | 1873 |
CARON | 1862 | 1872 |
HUBERT | 1862 | 1862 |
PAILLE | 1850 | 1850 |